Le manque de bénévoles met le Passeport-Vacances à rude épreuve

Le Passeports-Vacances existe dans presque tous les cantons, depuis plus de 40 ans. Si l'idée est la même partout, le modèle d'organisation varie d'une commune à l'autre. Ce sont souvent les autorités qui subventionnent la structure.

Et ce sont des bénévoles qui s'occupent de tout. Or ils deviennent une denrée rare, comme à Fribourg, qui a dû tout annuler à très court terme, une première depuis 45 ans.

Un scénario que craint Natacha Wildhaber, présidente du Passeport-Vacances Neuchâtel: "Même si les dons qu’on reçoit ne sont jamais les mêmes d’année en année, on arrive à tourner. Pour le moment, on est assez au comité, mais on peut tout à fait imaginer qu'un jour, comme à Fribourg, ça s'arrête par manque de bénévoles."

Des parents plus exigeants

Par ailleurs, les attentes de la part des familles sont toujours plus élevées. "Les parents sont relativement exigeants et demandent d'avoir des réponses rapidement. Cela devient difficile à concilier avec le statut de bénévole au sein de notre comité", explique Savio Michellod, président du Passeport-Vacances de la Veveyse, dans le canton de Fribourg.

"C'est un travail qui a demandé de plus en plus d'efforts et de ressources de la part des bénévoles - qui travaillent à 100% pour la plupart. Il n’est plus possible de leur laisser l'entier de cette organisation", s'inquiète Jacques Supcik, président du Passeport-Vacances pour la Ville de Fribourg.

"Il faut vraiment que des associations ou que des organismes officiels de la Ville prennent ça en main pour pouvoir garantir la suite", ajoute-t-il. Certaines communes, dans le canton de Vaud par exemple, ont déjà fait le pas de la professionnalisation pour assurer l'avenir du Passeport-Vacances.

>> Les explications de Jacques Supcik, président du Passeport-Vacances pour la Ville de Fribourg, dans La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

Sujet radio: Delphine Gendre

Adaptation web: Raphaël Dubois