Cette garde à vue vient porter un nouveau coup au parti national écossais, le SNP, affaibli depuis le départ surprise de sa charismatique dirigeante, restée huit ans au pouvoir.
Nicola Sturgeon a été interrogée sous le régime de la garde à vue pendant environ sept heures et relâchée en attendant de nouveaux développements, a indiqué la police.
"Je n'ai commis aucun délit"
Selon sa porte-parole, l'ancienne dirigeante s'était rendue de son plein gré à cet entretien avec la police, "au cours duquel elle devait être arrêtée et interrogée".
L'ex-première ministre écossaise Nicola Sturgeon a assuré dimanche n'avoir "commis aucun délit. Me retrouver dans la situation dans laquelle j'étais aujourd'hui, bien que je sois convaincue de n'avoir commis aucun délit, est à la fois un choc et très angoissant", a-t-elle déclaré dans un communiqué à l'issue de sa garde à vue.
Des perquisitions ont été effectuées dans plusieurs propriétés, notamment au domicile de Nicola Sturgeon et de son époux Peter Murrell, où une tente de police a été érigée dans le jardin, et au siège du SNP à Edimbourg, selon l'agence PA.
Début avril, Peter Murrell, qui était jusqu'à la mi-mars directeur général du SNP avant de démissionner de ses fonctions, avait été arrêté dans le cadre de cette enquête sur les finances du parti, avant d'être remis en liberté le soir-même sans poursuite.
Dons pour le référendum
Quelques jours plus tard, c'est le trésorier du SNP, Colin Beattie, qui avait été interpellé. Il avait lui aussi été relâché sans que des charges ne soient retenues contre lui.
L'enquête de la police, qui a démarré en 2021, porte sur l'utilisation des dons de 600'000 livres sterling (681'000 francs) collectés pour financer un nouveau référendum d'indépendance, mais qui au lieu d'être bloqués à cette usage auraient été utilisés autrement.
Après l'arrestation de Nicola Sturgeon, un porte-parole du SNP a indiqué que le parti coopérait avec les enquêteurs mais a refusé de commenter "tant que l'enquête est en cours".
agences/lan