La Barbade compte moins de 300'000 habitants. Première ministre de ce micro-Etat des Caraïbes menacé par le changement climatique, Mia Mottley était encore peu connue il y a deux ans. En 2021, elle dénonce à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU le manque de solidarité des pays riches. Son discours marque les esprits.
"Nous avons les moyens d'investir pour protéger les plus vulnérables sur la planète du changement climatique, mais nous choisissons de ne pas le faire", déclare-t-elle alors. "Ce n'est pas parce que nous n'avons pas assez. C'est parce que nous n'avons pas la volonté de distribuer ce que nous avons. Qui va se lever au nom de tous les morts de la crise climatique? Qui? Qui va se lever? Pas avec des petites promesses. Mais avec de vrais avancées", lance la Barbadienne.
Une dirigeante déterminée
Le monde découvre alors la détermination de cette ancienne avocate devenue cheffe de gouvernement en 2018. Formée à la London school of economics, cette personnalité forte a des idées concrètes. Elle appelle à une réforme du système financier international pour aider les pays les plus vulnérables face à la crise climatique.
Mia Mottley soutient par exemple la suspension du paiement de la dette en cas de catastrophe. "Il y a neuf mois, personne ne parlait de clauses de désastre naturel", s'est-elle félicitée jeudi à Paris.
La Banque mondiale, qui dit vouloir élargir sa "boîte à outils", prévoit d'intégrer une nouvelle clause de pause, qui se rapprocherait de ces propositions, à ses accords avec les pays les plus vulnérables.
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Une voix qui compte toujours plus
Mia Mottley est de plus en plus écoutée par ceux qui souhaitent réduire le fossé entre Nord et Sud. Son charisme et sa connaissance des dossiers permettent à ses idées de trouver un large écho.
Son nom circule déjà pour devenir la prochaine secrétaire générale des Nations unies, après le Portugais António Guterres.
Sujet radio: Virginie Langerock
Adaptation web: ami avec ats