Bannière Ukraine du 1er juillet 2023. [Keystone]
Publié Modifié

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko assure que Evguéni Prigojine est toujours en Russie

- Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé que le patron du groupe paramilitaire Wagner Evguéni Prigojine se trouvait toujours en Russie, malgré l'accord prévoyant son départ en Biélorussie après sa rébellion avortée le 24 juin.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontre vendredi à Istanbul son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, à la veille du 500e jour de l'invasion russe de l'Ukraine et à l'approche d'un sommet crucial de l'Otan.

- La Roumanie a annoncé jeudi le lancement sur son territoire, avec l'aide de pays alliés, d'un pôle d'entraînement de pilotes, notamment ukrainiens, de chasseurs F-16 américains, dont l'Ukraine dit avoir besoin pour combattre l'invasion russe.

- Le Kremlin a averti mercredi d'un possible "acte subversif" ukrainien aux "conséquences catastrophiques" à la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par la Russie dans le sud de l'Ukraine. Kiev a de son côté accusé la Russie d'avoir placé des explosifs dans la centrale et d'y avoir déployé du personnel militaire.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

22h30

L'offensive ukrainienne n'est "pas rapide" mais "nous avançons", dit Zelensky

Le président Volodymyr Zelensky a affirmé jeudi que la contre-offensive ukrainienne n'était "pas rapide" mais que les troupes de Kiev avançaient.

"L'offensive n'est pas rapide, c'est un fait", a-t-il reconnu. "Mais néanmoins, nous avançons, nous ne reculons pas, comme les Russes", a assuré à des journalistes le président ukrainien à Prague, aux côtés de son homologue tchèque Petr Pavel. "Nous avons maintenant l'initiative", a-t-il dit.

21h15

Lancement en Roumanie d'un pôle d'entraînement des pilotes ukrainiens de F-16

La Roumanie a annoncé jeudi le lancement sur son territoire, avec l'aide de pays alliés, d'un pôle d'entraînement de pilotes, notamment ukrainiens, de chasseurs F-16 américains, dont l'Ukraine dit avoir besoin pour combattre l'invasion russe.

"Avec d'autres alliés et la compagnie fabriquant ces chasseurs, un pôle régional sera créé en Roumanie afin d'entraîner des pilotes à ces appareils", a déclaré le Conseil supérieur de la défense nationale roumain dans un communiqué.

"Des pilotes roumains de F-16 américains vont être entraînés ici et le centre sera ensuite ouvert à des pilotes de pays alliés et partenaires de l'Otan, dont l'Ukraine", a ajouté la même source.

20h00

Les Etats-Unis envisagent de fournir des armes à sous-munitions à l'Ukraine

Une nouvelle aide militaire américaine comprenant des armes à sous-munitions pour des obusiers Howitzer de 155 mm devrait être dévoilée vendredi, ont déclaré jeudi deux responsables américains, qui préfèrent conserver l'anonymat.

L'envoi d'armes à sous-munitions à l'Ukraine est "activement à l'étude", a commenté la Maison blanche, sans rien annoncer dans l'immédiat.

Interdiction dans plus de 120 pays

Human Rights Watch a appelé jeudi la Russie et l'Ukraine à cesser d'utiliser des armes à sous-munitions et a exhorté les Etats-Unis à ne pas en fournir.

Les armes à sous-munitions, interdites par plus de 120 pays, dispersent de petits projectiles explosifs de manière aléatoire sur des surfaces étendues.

19h30

L'Unesco condamne le bombardement russe d'un "bâtiment historique" à Lviv

L'Unesco a condamné jeudi le bombardement par la Russie d'un "bâtiment historique" à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, adressant ses condoléances aux familles des cinq victimes.

"Cette attaque, la première dans une zone protégée par la Convention du patrimoine mondial depuis le début de la guerre le 24 février 2022, est une violation de cette convention" de l'Unesco, a réagi l'organisation onusienne basée à Paris.

19h15

Volodymyr Zelensky en route pour Prague

Volodymyr Zelensky est arrivé à Prague jeudi soir pour s'entretenir avec le président tchèque Petr Pavel et d'autres responsables, selon une vidéo publiée sur la page Facebook du président ukrainien.

Sur les images, on peut voir Volodymyr Zelensky, vêtu d'un T-shirt kaki, serrant la main de Petr Pavel lors d'une cérémonie d'accueil officielle. Le président ukrainien s'était rendu plus tôt jeudi à Sofia pour discuter de l'adhésion de son pays à l'Otan et plaider pour une accélération de la livraison d'armes à l'Ukraine, en pleine contre-offensive de Kiev contre la Russie.

16h45

Volodymyr Zelensky rencontrera Recep Tayyip Erdogan

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky rencontrera vendredi à Istanbul le chef de l'Etat turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé jeudi la présidence turque.

"Notre président prévoit de rencontrer demain le président ukrainien Zelensky", a indiqué la présidence dans un communiqué. Il s'agit de la première visite en Turquie du président ukrainien depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022 par les forces russes.

Selon le quotidien pro-gouvernemental Sabah, les deux dirigeants s'entretiendront notamment de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, conclu en juillet 2022 avec le parrainage des Nations unies et de la Turquie, que la Russie ne voit "aucune raison" de prolonger à son expiration le 17 juillet.

16h00

Elisabeth Baume-Schneider chez les réfugiés en Pologne et Slovaquie

La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'est rendue mercredi et jeudi en Pologne et en Slovaquie, qui accueillent un grand nombre de réfugiés ukrainiens. Le voyage était "une belle opportunité de comprendre l'impact direct du financement de la Suisse".

Dans le cadre de sa deuxième contribution en faveur de certains Etats membres de l'UE, la Suisse alloue en 2023 cinq millions de francs à des projets du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a indiqué le Département fédéral de justice et police (DFJP) dans un communiqué. Destinés à venir en aide aux enfants ukrainiens et leurs familles, ils sont mis en oeuvre dans six pays, dont la Pologne et la Slovaquie.

Dans le premier pays, la ministre en charge de la migration a visité un projet à Lodz qui accueille et intègre des enfants réfugiés dans des familles d'accueil. Dans le second, elle est allée dans le centre humanitaire de Gabcikovo. Près de 1000 réfugiés ukrainiens y sont hébergés, dont plus de 300 enfants.

>> Lire à ce sujet : Elisabeth Baume-Schneider à la rencontre des réfugiés ukrainiens en Pologne et en Slovaquie

13h30

Moscou ferme un consulat finlandais et expulse neuf diplomates

La Russie a annoncé qu'elle allait fermer un consulat de la Finlande à Saint-Pétersbourg et expulser neufs diplomates de ce pays nordique, en représailles à l'expulsion du même nombre de diplomates russes par Helsinki.

"Neuf employés de l'ambassade de Finlande en Russie et du consulat général finlandais à Saint-Pétersbourg sont déclarés persona non grata", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

Le ministère a ajouté que l'accord permettant le fonctionnement du consulat général finlandais de Saint-Pétersbourg serait résilié à partir du 1er octobre.

13h00

L'Ukraine fait état d'une diminution des tensions à la centrale de Zaporijjia

Les forces ukrainiennes ont affirmé que les tensions diminuaient autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie dans le sud du pays, après plusieurs jours lors desquels les deux camps se sont accusés d'une provocation imminente.

"Les tensions diminuent petit à petit", résultat "d'un travail puissant" de l'armée et de diplomates ukrainiens ainsi que de "nos partenaires étrangers qui mettent la pression" sur la Russie, a déclaré Natalia Goumeniouk, porte-parole de l'armée ukrainienne pour le front sud, lors d'une conférence de presse.

L'Ukraine, dont la centrale de Tchernobyl (nord) avait déjà été en 1986, à l'époque soviétique, le théâtre de la pire catastrophe nucléaire de l'Histoire, a accusé mardi Moscou de préparer une "provocation" sur le site, la Russie assurant à l'inverse que Kiev projetait d'y commettre un "acte subversif".

12h15

Le Kremlin assure ne pas surveiller Evguéni Prigojine

Le Kremlin a assuré jeudi ne pas surveiller le patron de Wagner, Evguéni Prigojine, après que le président biélorusse a révélé que celui-ci se trouvait en Russie et non en Biélorussie comme le voulait l'accord ayant mis fin à sa rébellion.

"Nous ne suivons pas ses mouvements", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que le président russe Vladimir Poutine communiquait "assez souvent" avec son homologue Alexandre Loukachenko.

09h00

Lingots, armes, perruques: des images de la perquisition chez Prigojine

Des médias russes ont diffusé mercredi soir des images de la perquisition dans la demeure du chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, menée à Saint-Pétersbourg lors de sa tentative de rébellion armée, fin juin.

Ces images, visiblement prises par les forces de l'ordre et publiées soudainement dans plusieurs médias publics et privés russes, montrent une vaste et luxueuse maison, avec un hélicoptère stationné dans le jardin.

Lors de la perquisition, selon ces images, les enquêteurs ont également découvert des liasses de dollars et de roubles, des lingots d'or, de nombreuses armes, mais aussi plusieurs passeports avec des noms différents et une armoire remplie de perruques.

Le site Fontanka, basé à Saint-Pétersbourg, a également indiqué qu'une photo avec des "têtes tranchées" avaient été retrouvée au domicile de M. Prigojine, alors que ses mercenaires sont régulièrement accusés d'exactions.

La rébellion de Wagner, le 24 juin, a ébranlé le pouvoir russe en plein conflit en Ukraine. Pendant plusieurs heures, ses combattants ont occupé un quartier général de l'armée russe à Rostov (sud-ouest) et foncé en direction de Moscou. La mutinerie a pris fin le 24 juin au soir.

Depuis, plusieurs grandes voix des médias publics russes le présentent comme un homme d'affaires avide qui a perdu la raison après avoir fait fortune grâce à de juteux contrats passés, pendant des années, avec l'Etat.

07h30

Volodymyr Zelensky promet une réponse "tangible" après la frappe à Lviv

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a promis jeudi une réponse "tangible" après qu'une frappe de missile contre un immeuble résidentiel a, selon un nouveau bilan, tué quatre personnes à Lviv, dans l'Ouest de l'Ukraine, à des centaines de kilomètres des lignes de front.

"Il y aura assurément une réponse à l'ennemi. Une (réponse) tangible", a déclaré Volodymyr Zelensky sur Telegram dans un message accompagné d'une vidéo où l'on peut distinguer plusieurs bâtiments lourdement endommagés.

A la suite d'une "attaque de missile russe", "quatre personnes ont été tuées, neuf ont été blessées", a fait savoir le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko sur Telegram.

Eloignées de plusieurs centaines de kilomètres du front, Lviv et sa région ont déjà été la cible d'attaques depuis l'invasion russe de l'Ukraine du 24 février 2022.

Dans la nuit du 19 au 20 juin, une "infrastructure critique" de Lviv avait été touchée par des drones, avait rapporté le gouverneur local, et cinq personnes avaient été tuées en mars dans un tir sur un quartier résidentiel de Velyka Vilchanytsia, dans la région de Lviv.

06h55

L'Ukraine voulait lancer sa contre-offensive plus tôt

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté ses alliés occidentaux à accélérer les livraisons d'armes afin de lancer la contre-offensive menée par l'Ukraine contre les forces d'invasion russes dans l'est et le sud du pays plus tôt, selon les extraits d'un entretien accordé à CNN dévoilés mercredi.

"Je voulais que notre contre-offensive débute bien plus tôt, car, comme chacun le comprenait, si elle se déroulait plus tard, une plus grande partie de notre territoire serait minée", a dit Volodymyr Zelensky. "Nous donnons à notre ennemi le temps et la possibilité d'installer davantage de mines et de préparer ses lignes de défense."

>> Relire également : L'armée ukrainienne à l'épreuve des lignes de défense russes

Le président ukrainien a indiqué que les difficultés rencontrées sur le champ de bataille avaient obligé les forces ukrainiennes à ralentir la contre-offensive.

JEUDI 6 JUILLET

Trois morts dans une attaque au missile à Lviv

Une frappe de missile contre un immeuble résidentiel a tué trois personnes jeudi à Lviv, a indiqué le maire de cette ville de l'ouest de l'Ukraine.

"Déjà trois morts", a déclaré Andriï Sadovyi dans un message Telegram, après avoir fait état de "huit blessés" et de "nombreux appartements" endommagés dans une vidéo, également diffusée sur le réseau social.

Les services d'urgence sont mobilisés et "il pourrait y avoir plus de personnes sous les décombres", a déclaré Andriï Sadovyi sur Telegram. "Une personne dans un état grave a été évacuée par ambulance", avait indiqué plus tôt le maire.

Il s'agit d'un "tir direct contre un immeuble résidentiel" effectué par les forces russes, a décrit le chef de l'administration régionale sur Telegram. Sur des images partagées par le gouverneur, un bâtiment apparaît fortement endommagé, dépourvu d'une portion de ses étages les plus élevés, les fenêtres brisées.

Eloignées de plusieurs centaines de kilomètres du front, Lviv et sa région ont déjà été la cible d'attaques depuis l'invasion russe de l'Ukraine du 24 février 2022. Dans la nuit du 19 au 20 juin, une "infrastructure critique" de Lviv avait été touchée par des drones, avait-t-il rapporté. Cinq personnes avaient été tuées en mars dans un tir sur un quartier résidentiel de Velyka Vilchanytsia, dans la région de Lviv.

Des sauveteurs devant des bâtiments endommagés après une attaque de missiles russes à Lviv, en Ukraine, le jeudi 6 juillet 2023. [Keystone - AP Photo/Mykola Tys]
Des sauveteurs devant des bâtiments endommagés après une attaque de missiles russes à Lviv, en Ukraine, le jeudi 6 juillet 2023. [Keystone - AP Photo/Mykola Tys]

23h25

Le sommet de l'Otan va "beaucoup" apporter à l'Ukraine, selon la Lituanie

Le président de la Lituanie, pays qui accueille la semaine prochaine un sommet de l'Otan, se dit certain que les discussions satisferont l'Ukraine, qui souhaite rejoindre au plus vite l'Alliance atlantique.

"J'ai le sentiment que nous trouverons la formulation qui permettra aux Ukrainiens de ne pas être déçus et qui apportera davantage que ce que nous avons l'habitude de dire", a assuré Gitanas Nauseda.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky "n'aura peut-être pas tout ce qu'il attend par rapport à ses plans les plus ambitieux, mais il recevra certainement beaucoup", a assuré Gitanas Nauseda.

Le président de la Lituanie Gitanas Nauseda estime que l'Ukraine ressortira satisfaite du sommet de l'Otan qui se tiendra la semaine prochaine. [Reuters - Piroschka van de Wouw]
Le président de la Lituanie Gitanas Nauseda estime que l'Ukraine ressortira satisfaite du sommet de l'Otan qui se tiendra la semaine prochaine. [Reuters - Piroschka van de Wouw]

Attentes ukrainiennes

"Nous avons besoin d'un signal très clair et intelligible lors du sommet de Vilnius, selon lequel l'Ukraine peut devenir un membre à part entière de l'Otan après la guerre", a récemment martelé le président ukrainien. Kiev a également laissé entendre que le président ukrainien pourrait ne pas se rendre à Vilnius si ses attentes semblaient devoir être déçues.

L'Ukraine a demandé son intégration accélérée à l'Otan l'an dernier, sept mois après le lancement de l'invasion russe sur son territoire. Plusieurs pays de l'Alliance y sont favorables, mais pas tant que dure la guerre.

23h00

Attentat suicide présumé dans un tribunal de Kiev, deux policiers blessés

Deux policiers ont été blessés après qu'un homme s'est fait apparemment exploser dans un tribunal de district de Kiev, ont indiqué les autorités ukrainiennes.

Deux explosions semblent avoir retenti dans le tribunal du district de Shevchenkivskyi à 17h20. Les autorités n'ont pas dit que les détonations étaient liées à la guerre avec la Russie.

"Un attaquant est mort sur place. Selon des informations préliminaires, il s'est fait exploser", a indiqué le ministre de l'Intérieur Igor Klymenko sur les réseaux sociaux, précisant que deux policiers avaient été blessés.

Engin explosif inconnu

Selon l'administration militaire de la ville, une explosion a eu lieu alors qu'un prévenu était escorté par la police vers une salle d'audience.

"Selon des informations préliminaires, un engin (explosif) inconnu a été déclenché par un homme qui était amené à l'audience", a précisé le ministre de l'Intérieur. Une enquête de la police est en cours.

Les forces de sécurité interviennent après l'explosion dans le tribunal à Kiev. [Reuters - Valentyn Ogirenko]
Les forces de sécurité interviennent après l'explosion dans le tribunal à Kiev. [Reuters - Valentyn Ogirenko]

Le bureau du procureur général a expliqué de son côté que l'homme, qui avait été amené pour être entendu par le tribunal, a fait exploser une bombe en essayant d'"échapper à sa garde-à-vue" alors qu'il se trouvait aux toilettes.

Le suspect a été identifié dans la soirée. Il avait été placé en détention en 2015 après la mort de quatre gardes nationaux.

17h00

L'Ukraine appelle à des "mesures immédiates" face aux risques à la centrale de Zaporijjia

L'Ukraine a appelé mercredi la communauté internationale à prendre des "mesures immédiates" face aux risques à la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par la Russie, les deux camps s'accusant mutuellement d'une provocation imminente.

"La Russie a déployé du personnel militaire et installé des fortifications sur au moins trois réacteurs, plaçant des explosifs à la centrale (...) Il est grand temps que le monde prenne des mesures immédiates", a affirmé le ministère ukrainien des Affaires étrangères sur Twitter.

16h40

L'AIEA réclame un accès à toute la centrale de Zaporijjia

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a réclamé mercredi d'avoir accès à l'ensemble des bâtiments de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia (sud), occupée par les troupes russes, pour "confirmer l'absence de mines ou d'explosifs sur le site".

"Alors que la tension et les activités militaires s'accentuent dans la région, nos experts doivent pouvoir vérifier les faits sur le terrain", de manière "indépendante et objective", a déclaré le directeur général Rafael Grossi dans un communiqué.

Il est "crucial de clarifier la situation actuelle" au moment où les deux camps s'accusent mutuellement de planifier "provocation" ou "attaque", a-t-il insisté.

Inspections ces dernières semaines

Au cours des dernières semaines, le personnel de l'AIEA présent sur place a inspecté différents endroits "sans observer jusqu'à présent de traces de mines ou d'explosifs".

Mais l'instance onusienne n'a pas pu accéder aux toits des locaux abritant les réacteurs 3 et 4 ou encore à certaines zones du système de refroidissement de la centrale.

La présence militaire "semble inchangée", ajoute l'AIEA qui n'a par ailleurs pas constaté récemment de bombardements à proximité.

Les forces du Kremlin ont capturé la plus grande centrale d'Europe le 4 mars 2022. Depuis, elle est au coeur de toutes les craintes quant à un nouvel accident nucléaire majeur en Ukraine, après celui de Tchernobyl en 1986. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Les forces du Kremlin ont capturé la plus grande centrale d'Europe le 4 mars 2022. Depuis, elle est au coeur de toutes les craintes quant à un nouvel accident nucléaire majeur en Ukraine, après celui de Tchernobyl en 1986. [Reuters - Alexander Ermochenko]

14h30

L'Ukraine au menu du sommet de l'Otan

Les 11 et 12 juillet prochain, les pays de l'Otan se rencontreront lors d'un sommet à Vilnius. Les membres de l'Alliance devraient prendre à cette occasion un certain nombre de décisions qui auront un impact sur la sécurité de l'Europe dans les années à venir, à commencer par la demande d'adhésion de l'Ukraine.

Pour Camille Grand, ex-secrétaire général adjoint de l'Alliance, des pistes pour se rapprocher de l'Ukraine existent toutefois.

Interviewé mercredi dans l'émission Tout un monde, celui qui est actuellement chercheur au Conseil européen pour les Relations internationales juge d'abord essentiel d'afficher un soutien clair à l'Ukraine. D'après lui, il faut donc montrer que l'aide durera aussi longtemps que nécessaire, en poursuivant les livraisons d'équipements et de munitions.

>> Ecouter l'interview de Camille Grand, ex-secrétaire général adjoint de l'Alliance :

Géopolitis: OTAN au pilori [Adobe stock - Lulla]Adobe stock - Lulla
Agenda chargé pour la sécurité européenne au sommet de l'OTAN / Tout un monde / 7 min. / le 5 juillet 2023

Une deuxième piste est que l'Otan se rapproche politiquement de l'Ukraine. "Il faut faire de l'Ukraine un partenaire qui aurait accès à toute une série de réunions, en étant un partenaire actif, sans être un allié (...) ce format permettrait de pouvoir discuter de cette perspective d'adhésion de manière régulière et récurrente, dans une forme d'antichambre", avance l'expert.

Quant à une adhésion à l'Otan en bonne et due forme, Camille Grand explique qu'il ne faut pas rejeter d'emblée l'idée, car des accords pourraient être trouvés, lors d'un cessez-le-feu ou quand les opérations militaires se seront stabilisées.

Pour l'ancien secrétaire général adjoint de l'Otan, il faudra donc peut-être envisager à terme une adhésion de l'Ukraine quand bien même le pays abriterait un conflit gelé au Donbass ou en Crimée. Un moyen selon lui ne pas laisser le dernier mot à la Russie, qui se débrouillera de toute façon toujours pour laisser un conflit en gestation en Ukraine.

>> Plus d'informations : Un agenda chargé pour la sécurité européenne au sommet de l'Otan

12h00

Le Kremlin avertit d'un possible "acte subversif" à la centrale de Zaporijjia

Le Kremlin a averti mercredi d'un possible "acte subversif" ukrainien aux "conséquences catastrophiques" à la centrale nucléaire de Zaporijjia, contrôlée par la Russie dans le sud de l'Ukraine, les deux camps s'accusant d'une provocation imminente.

"La situation est très tendue, car le risque d'un acte subversif par le régime de Kiev est très élevé. Un acte subversif qui peut avoir des conséquences catastrophiques", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

"Il faut prendre toutes les mesures pour lutter contre cette menace", a-t-il ajouté, accusant Kiev d'avoir montré à de "multiples reprises" sa capacité à "être prêt à tout".

Accusations ukrainiennes

La veille, c'est à l'inverse le président ukrainien Volodymyr Zelensky qui a averti son homologue français Emmanuel Macron, lors d'une conversation téléphonique, que les Russes "préparaient des provocations dangereuses" dans la centrale.

Parallèlement, l'armée ukrainienne a affirmé mardi que des "objets similaires à des engins explosifs" avaient été "placés sur le toit extérieur des réacteurs 3 et 4" et que leur détonation devait "donner l'impression de bombardements depuis le côté ukrainien".

Ces dernières semaines, Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de mettre en péril la sécurité de la centrale, alors que l'armée ukrainienne mène une contre-offensive dans cette partie de l'Ukraine.

Plusieurs fois visée par des tirs

Tombée aux mains de l'armée russe le 4 mars 2022, la plus grande centrale d'Europe a été visée par des tirs et a été coupée du réseau électrique à plusieurs reprises. Selon Kiev, la Russie a placé des troupes et des armes dans son enceinte.

La destruction en mai du barrage de Kakhovka, situé dans la zone du sud occupée par la Russie, a suscité des inquiétudes pour la pérennité du bassin servant à refroidir les six réacteurs de la centrale.

>> Voir le reportage du 12h45 :

Guerre en Ukraine: Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de préparer une attaque à la centrale de Zaporijjia
Guerre en Ukraine: Kiev et Moscou s'accusent mutuellement de préparer une attaque à la centrale de Zaporijjia / 12h45 / 2 min. / le 5 juillet 2023

11h30

L'ONU engagée pour sauver l'accord sur les céréales

L'ONU "reste engagée" pour tenter de sauver l'accord sur les céréales ukrainiennes, malgré les déclarations russes de mardi. La secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a dit mercredi à Genève "considérer" un déplacement à Moscou dans les prochains jours.

"Nous espérons que nous pourrons garantir le renouvellement de l'accord", a affirmé à la presse Rebeca Grynspan. La secrétaire générale de la CNUCED est chargée de discuter cette question avec les Russes. "Il ne fait aucun doute que nous sommes inquiets", a-t-elle aussi déclaré.

Mardi, le ministère russe des Affaires étrangères avait affirmé "ne voir aucune raison" de prolonger l'initiative qui arrive à expiration le 17 juillet prochain. Moscou se plaint notamment qu'un second arrangement pour débloquer ses exportations agricoles, notamment d'engrais, n'est pas été honoré par les Occidentaux.

L'accord sur les céréales a permis d'exporter plus de 30 millions de tonnes vers 45 pays. Il a évité une catastrophe humanitaire, selon l'ONU.

08h00

Un civil tué dans une attaque à Makiivka, selon la Russie

Au moins une personne a été tuée et 41 ont été blessées dans un bombardement ukrainien dans la nuit de mardi à mercredi sur Makiïvka, ville sous occupation russe dans l'est de l'Ukraine, ont annoncé les autorités prorusses locales.

"A l'heure actuelle, 41 personnes ont été blessées par les bombardements, dont deux enfants (...) Une personne a été tuée", a déclaré le maire de la ville Vladislav Klioutcharov, à l'antenne de la chaîne russe Rossiya 24.

Selon lui, les tirs ukrainiens ont commencé en début de soirée mardi avant une deuxième salve quelques heures plus tard avec des frappes "très violentes, qui ont causé beaucoup de dégâts".

Une quarantaine d'immeubles d'habitations, des écoles et des établissements médicaux ont été endommagés, a-t-il précisé.

L'armée ukrainienne a elle assuré avoir ciblé une "formation" militaire russe à Makiïvka, ville qui est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses soutenus par Moscou.

19h00

Les évènements de samedi