Les manifestantes et manifestants étaient plus nombreux que ces dernières semaines, selon les organisateurs qui ont avancé le chiffre de 180'000 personnes à Tel-Aviv. Les médias israéliens ont donné aussi des chiffres en hausse, autour de 150'000 manifestants, à la veille de l'introduction lundi à la Knesset d'une importante disposition de la réforme.
La police ne fournit pas d'estimations du nombre de manifestants dont une centaine ont été dispersés samedi soir à coups de canons à eau après avoir bloqué l'autoroute urbaine de Tel-Aviv, selon un journaliste de l'AFP.
Projet relancé au Parlement
Après des négociations infructueuses avec l'opposition suite à l'annonce fin mars d'une "pause" dans les tentatives de légiférer sur la réforme, le gouvernement relance l'offensive au Parlement lundi, avec l'examen en première lecture d'un projet de loi visant à annuler la possibilité pour le pouvoir judiciaire de se prononcer sur "le caractère raisonnable" des décisions du gouvernement.
Cette disposition touche notamment la nomination des ministres. Elle avait contraint en janvier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de démettre de ses fonctions le numéro deux du gouvernement Arié Dery, condamné pour fraude fiscale, suite à l'intervention de la Cour suprême.
Journée de mobilisation nationale
"Il faut agir face à ce que le gouvernement de Netanyahu fait à notre pays et au rêve israélien. Si le gouvernement Netanyahu ne s'arrête pas, il apprendra dans les jours qui viennent ce qui se passera quand nous nous mettons en colère", a lancé l'historien et essayiste, Yuval Noah Harari, à l'ouverture du rassemblement de Tel-Aviv.
Une journée de mobilisation nationale a été annoncée pour mardi par les organisateurs.
Formé fin décembre avec le soutien de partis d'extrême droite et de formations ultra-orthodoxes juives, le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu tente de faire passer une réforme de la justice visant à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats.
afp/asch