Joe Biden a tout d'abord passé une quarantaine de minutes à Downing Street, où il a été accueilli sur le perron par Rishi Sunak avant de prendre le thé dans les jardins.
Joe Biden a vanté la relation "solide comme le roc" qui unit les deux pays. "Je ne pourrais pas rencontrer un ami plus proche et un plus grand allié", a-t-il lancé.
Etats-Unis et Royaume-Uni sont "deux des alliés les plus fermes" au sein de l'Otan, a quant à lui vanté Rishi Sunak, dont c'était la sixième rencontre avec Joe Biden.
Les deux dirigeants se sont accordés sur la nécessité de "renforcer" l'Otan et de "poursuivre le soutien à l'Ukraine" pour qu'elle gagne face à l'invasion russe une "paix juste et durable", selon le compte rendu de Downing Street. Ils ont aussi partagé le souhait que la Suède puisse accéder rapidement et pleinement à l'Otan.
Un thé royal
Joe Biden a ensuite été reçu par Charles III au château de Windsor, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Londres, pour un thé et un échange au sujet de l'environnement. Après une poignée de main chaleureuse avec le souverain, le président américain de 80 ans a été accueilli avec une garde d'honneur et a écouté, main sur le coeur, l'hymne américain joué par les Welsh Guards. Joe Biden a même posé sa main sur le dos du roi.
Les deux chefs d'Etat devaient surtout parler d'environnement, selon la présidence américaine, sujet sur lequel le roi est engagé de longue date et pour lequel le président américain éprouve un "respect immense", avait expliqué à bord de l'avion présidentiel le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche.
Ils doivent notamment prendre connaissance des conclusions d'un forum sur les financements en faveur du climat dans les pays en développement, auquel participe à Windsor l'envoyé spécial américain pour le climat John Kerry.
C'était leur première rencontre depuis le couronnement de Charles III. Auparavant, Joe et Jill Biden avaient assisté aux funérailles de la reine Elizabeth II, décédée le 8 septembre dernier.
Sommet de l'Otan à Vilnius
Mais le coeur de la tournée de Joe Biden sera le sommet de l'Otan mardi et mercredi dans la capitale lituanienne, Vilnius, où les alliés occidentaux évoqueront leur soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe. Le démocrate espère en profiter pour convaincre la Turquie d'accepter la candidature de la Suède à l'Otan.
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Pour vaincre les réticences de la Turquie, qui reproche à la Suède sa mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés dans le pays scandinave, le président américain a évoqué une solution qui pourrait passer par une modernisation de la flotte de F-16 turcs.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan et Joe Biden se sont entretenus par téléphone dimanche. Le président américain "a fait part de son désir d'accueillir la Suède dans l'Otan dès que possible", a indiqué la Maison Blanche. Les deux dirigeants "ont exprimé leur engagement commun à continuer de soutenir l'Ukraine", a-t-elle encore précisé.
Joe Biden inflexible sur l'entrée de Kiev dans l'Otan
Mais sur l'adhésion de Kiev à l'Otan, Joe Biden s'est montré inflexible. "Je ne pense pas qu'on ait une unanimité dans l'Otan pour faire entrer - ou non - l'Ukraine (...) au beau milieu d'une guerre", a estimé le président. "Nous serions en guerre contre la Russie, si c'était le cas", a-t-il alerté.
Sa tournée diplomatique intervient peu après la très controversée décision américaine de fournir à Kiev des armes à sous-munitions, bannies par la plupart des membres de l'Otan mais que les Etats-Unis ont maintenues dans leur arsenal.
Le président américain terminera sa tournée par un passage à Helsinki, la capitale de la Finlande, qui a mis fin à sa position historiquement neutre puis non-alignée pour intégrer l'Otan, après l'invasion russe de l'Ukraine.
ats/mac