La police a utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants à Tel-Aviv et indiqué avoir arrêté 71 personnes à travers le pays.
Des milliers de manifestants, selon les médias, se sont rassemblés à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, agitant des drapeaux israéliens blanc et bleu, klaxonnant et criant des slogans hostiles à la réforme.
Ce mouvement de contestation réunit chaque semaine depuis janvier des dizaines de milliers de personnes en Israël, contre ce projet de loi porté par le gouvernement de Benjamin Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire du pays.
Mesure adoptée par 64 voix
Dans l'après-midi, des manifestants ont également gagné en masse l'aéroport international Ben Gourion, à Tel-Aviv, où ils ont agité des drapeaux et scandé des slogans contre la réforme.
Cette journée de mobilisation intervient après le vote en première lecture par la Knesset, le Parlement israélien, d'une mesure visant à annuler la possibilité pour le pouvoir judiciaire de se prononcer sur "le caractère raisonnable" des décisions du gouvernement.
La mesure a été adoptée dans la nuit de lundi à mardi en première lecture par 64 voix pour, correspondant aux députés de la coalition gouvernementale. Les 56 députés de l'opposition ont voté contre.
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Risque de dérive antilibérale
Annoncée peu après l'investiture du gouvernement formé en début d'année par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'un des plus à droite de l'histoire d'Israël, la réforme judiciaire vise notamment à diminuer les prérogatives de la Cour suprême, que l'exécutif juge politisée.
Ses détracteurs estiment que la réforme risque d'ouvrir la voie à une dérive antilibérale ou autoritaire.
Dans une vidéo mise en ligne sur Facebook pendant les débats dans la nuit, Benjamin Netanyahu s'est voulu rassurant en affirmant que le projet de loi n'était "pas la fin de la démocratie" mais qu'il allait "renforcer la démocratie".
La commission parlementaire des lois a repris mardi après-midi les débats autour de la mesure votée en première lecture, afin de la présenter au vote définitif du Parlement à une date non précisée, selon un communiqué.
"Arrêter le chaos"
Mardi, le chef de la centrale syndicale Histadrout a lancé un appel au Premier ministre afin qu'il "arrête le chaos", laissant entendre que le puissant syndicat pourrait faire pression sur le gouvernement s'il poursuivait le projet de réforme.
"Monsieur le Premier ministre, la balle est dans votre camp", a déclaré Arnon Bar-David lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv. "Mettez fin au chaos délirant au sein de la société israélienne, et le plus vite possible", a-t-il encore ajouté.
afp/hkr