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Dispositif sécuritaire massif déployé en France à la veille des célébrations du 14 juillet

Le 14 juillet sous tension: les précisions de Raphaël Grand à Paris
Le 14 juillet sous tension: les précisions de Raphaël Grand à Paris / 19h30 / 1 min. / le 13 juillet 2023
Dans la foulée des récentes émeutes, le gouvernement français déploie un dispositif sécuritaire massif à la veille des festivités de la fête nationale du 14 juillet. Quelque 45'000 policiers et gendarmes, des unités d'élite et des blindés seront sur le pont chaque soir de jeudi soir à samedi matin.

Pour la première fois un 14 juillet, les forces spéciales du Raid, du GIGN et de la BRI, ainsi que les hélicoptères et les véhicules blindés de la gendarmerie seront engagés dans les communes les plus sensibles. A Paris, environ 10'000 policiers et gendarmes seront sur le terrain, dans la capitale et ses départements limitrophes.

"On ne craint rien du tout, on est tout simplement prudent", a assuré jeudi sur BFMTV le préfet de police Laurent Nuñez, regrettant que les violences urbaines fassent "malheureusement partie des traditions" du 14 juillet.

>> Ecouter aussi les précisions d'Alexandre Habay dans le 12h30 de la RTS :

Quelque 45'000 policiers et gendarmes, des unités d'élite et des blindés ont été mobilisés en prévision des festivités du 14 juillet. [NurPhoto via AFP - Michael Candelori]NurPhoto via AFP - Michael Candelori
La France célèbre le 14 juillet avec des interdictions de célébrer et une présence policière massive / Le 12h30 / 2 min. / le 13 juillet 2023

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi le renouvellement du dispositif déployé lors des violences consécutives à la mort de Nahel, 17 ans, tué par le tir d'un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre le 27 juin.

Chaque soir, un "dispositif exceptionnel" de 45'000 policiers et gendarmes sera mobilisé. Quelque 40'000 pompiers seront également sur le pont chaque nuit pour intervenir sur les feux de poubelles et autres incendies de voitures et bâtiments.

Renoncements

"S'il y avait quelque débordement, nous interviendrions avec la plus grande détermination pour que l'ensemble de nos concitoyens puisse vivre dans le calme", a assuré le président français Emmanuel Macron devant la presse à l'issue du sommet de l'Otan.

La vigilance s'exercera avant tout sur l'Ile-de-France, le Nord et la région lyonnaise, selon une source sécuritaire. Dans tout le pays, sauf exceptions, les bus et tramways s'arrêteront de nouveau plus tôt en soirée, dès 22h00, voire 21h00 en région parisienne.

En raison des violences urbaines qui ont secoué le pays, plusieurs communes ont décidé de renoncer à leur feu d'artifice ou au bal des pompiers, notamment en Ile-de-France et dans le Nord. "Aucune festivité n'a été annulée à la demande du ministère", a tenu à faire savoir Gérald Darmanin.

Le feu d'artifice sera tiré dans la capitale vendredi soir depuis la Tour Eiffel, comme de coutume. Il sera précédé d'un grand concert symphonique sur le Champ-de-Mars par l'Orchestre national de France, sur le thème de la fraternité.

Mortiers d'artifice

Les autorités ont répété leur détermination à faire respecter le décret interdisant jusqu'à samedi la vente de tous les articles pyrotechniques, dont les "mortiers" d'artifice utilisés par les émeutiers comme armes contre les forces de l'ordre ou pour incendier des bâtiments. Un total de "150'000 mortiers d'artifices" ont ainsi été saisis depuis le 27 juin, s'est félicité mercredi Gérald Darmanin.

Des fabricants de matériels pyrotechniques ont mis en doute l'efficacité de cette interdiction, jugeant comme le gérant de la société française Jacques Prévot Artifices, Thibaut Prévot, qu'elle a nourri "un vrai marché noir" notamment sur les réseaux sociaux tels que Snapchat ou Telegram.

Pour assurer le calme, Gérald Darmanin a fait savoir mercredi qu'une manifestation contre les violences policières organisée samedi à Paris serait interdite, ainsi que toutes celles "en lien direct avec les émeutes".

>> Voir le reportage du 19h30 à Annemasse :

Annemasse s'apprête à célébrer la fête nationale française, sous haute tension après la mort du jeune Nahel
Annemasse s'apprête à célébrer la fête nationale française, sous haute tension après la mort du jeune Nahel / 19h30 / 2 min. / le 13 juillet 2023

Samedi 8 juillet, un rassemblement interdit à Paris en mémoire d'Adama Traoré, décédé après son interpellation par les gendarmes en 2016, s'était conclu par l'interpellation musclée du frère d'Adama, Youssouf Traoré.

>> Relire : Des marches contre les violences policières en France, celle pour Adama Traoré interdite

En 2022, quelque 125'000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés. Selon le ministère de l'Intérieur, 807 personnes avaient été interpellées en France à la suite des incidents survenus en marge des festivités du 14-Juillet, 749 véhicules brûlés et 55 membres des forces de l'ordre blessés.

afp/edel

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Les célébrations ont débuté jeudi soir

Les célébrations du 14 juillet ont débuté jeudi soir sous haute surveillance policière. De nombreuses communes sensibles ont préféré annuler les festivités par crainte de débordements deux semaines après les émeutes qui ont secoué le pays. En banlieue parisienne, d’autres localités ont choisi malgré tout de maintenir les traditionnels feux d’artifices, comme à Asnières dans les Hauts-de-Seine.

>> Ecouter le reportage d'Alexandre Habay :

Les célébrations du 14 juillet ont débuté jeudi en France. [AFP - Estelle Ruiz/Hans Lucas]AFP - Estelle Ruiz/Hans Lucas
Des festivités du 14 juillet sous haute tension: reportage dans les Hauts-de-Seine / La Matinale / 2 min. / le 14 juillet 2023