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L'ONU évoque des conditions "inacceptables" de Damas sur l'aide humanitaire en Syrie

L'ONU évoque des conditions "inacceptables" de Damas sur l'aide transfrontalière en Syrie. [AFP - Omar Haj Kadour]
L'ONU évoque des conditions "inacceptables" de Damas sur l'aide transfrontalière en Syrie / Le Journal horaire / 37 sec. / le 15 juillet 2023
L'ONU s'inquiète de "conditions inacceptables" posées par Damas pour utiliser le poste-frontière de Bab al-Hawa afin d'acheminer l'aide humanitaire aux zones rebelles du nord-ouest de la Syrie. Le document, consulté vendredi par l'AFP, a été transmis au Conseil de sécurité.

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) s'inquiète de l'interdiction imposée par Damas de parler à des entités "désignées comme 'terroristes'" et de la "supervision" de ses opérations par d'autres organisations.

La Syrie a annoncé jeudi autoriser pour six mois l'ONU à utiliser Bab al-Hawa pour acheminer l'aide humanitaire vitale pour des millions de personnes dans les zones rebelles. Cette annonce faisait suite à l'expiration lundi du mandat du mécanisme de l'ONU permettant depuis 2014 le passage de la frontière des convois de l'ONU vers les zones rebelles sans autorisation de Damas.

Le Conseil de sécurité a échoué cette semaine à le prolonger, après que la Russie, alliée de Damas, a opposé son veto à une extension de neuf mois.

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Violation de la souveraineté

Mais alors qu'avec ce mécanisme, l'ONU était à la manoeuvre, le régime de Bachar al-Assad, qui estimait que le mécanisme était une violation de sa souveraineté, a posé des conditions dans sa lettre adressée au Conseil de sécurité et au secrétaire général de l'ONU.

L'autorisation du gouvernement syrien "peut être une base pour la conduite légale des opérations humanitaires de l'ONU via le poste frontière de Bab al-Hawa", estime OCHA. Mais "la lettre du gouvernement syrien contient deux conditions inacceptables", ajoute le document.

"Le gouvernement a souligné que les Nations unies ne doivent pas communiquer avec des entités désignées comme 'terroristes'", mais l'ONU et ses partenaires "doivent continuer à échanger avec les acteurs étatiques et non étatiques pertinents, ce qui est opérationnellement nécessaire pour conduire des opérations humanitaires sûres et sans entraves", estime OCHA. "Une telle implication est indispensable pour obtenir un accès en toute sécurité et au bon moment aux civils dans le besoin".

La lettre de Damas demande également une supervision par le comité international de la Croix-Rouge (CICR) et le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS). Une demande "ni en accord avec l'indépendance des Nations unies ni pratique, étant donné que le CICR et le CRAS ne sont pas présents dans le nord-ouest syrien", insiste OCHA.

ats/iar

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