Bannière Ukraine 17 juillet 2023 [RTS - Keystone]
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Kiev accuse Moscou d'avoir détruit 60'000 tonnes de céréales la nuit dernière

- Soixante mille tonnes de céréales destinées à l'exportation et entreposées dans le port ukrainien de Tchornomorsk, près d'Odessa, ont été détruites dans les frappes russes de la nuit, a affirmé mercredi le ministre ukrainien de l'Agriculture.

- Un incendie s'est déclaré mercredi matin sur un terrain militaire dans l'est de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, a indiqué le gouverneur local russe Sergueï Aksinov, poussant les autorités à ordonner l'évacuation de près de 2000 civils.

- L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré lundi soir. Moscou avait auparavant fait connaître son refus de prolonger l'accord, signé en juillet 2022 avec l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, en dénonçant les entraves au commerce des produits agricoles russes. La Russie a aussi accusé Kiev d'utiliser le couloir destiné à l'exportation des céréales "à des fins militaires".

- Les autorités russes ont recommandé aux 50'000 touristes russes bloqués en Crimée après l'attaque contre le pont reliant la péninsule annexée à la Russie de rentrer chez eux en passant par les territoires de l'Ukraine occupés par les forces russes. Voie essentielle d'approvisionnement pour l'armée russe en Ukraine, le pont a été endommagé dans un incident qui a fait deux morts.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

22h00

Kiev réclame des escortes pour les cargos céréaliers

La Russie a annoncé qu'elle considérerait comme une cible militaire tout navire se dirigeant vers les ports céréaliers ukrainiens de la mer Noire.

Kiev, qui accuse Moscou de bombarder ses terminaux céréaliers, réclame des escortes internationales pour ces cargos après l'expiration d'un accord crucial pour l'alimentation mondiale.

L'Ukraine, dont la contre-offensive peine pour l'instant à briser les lignes de défense construites par les Russes, a dans le même temps répété qu'il ne pouvait y avoir aucune négociation avec Moscou.

"Pour ce qui est du moral, nous tenons bon. Nous voulons simplement que la victoire arrive le plus vite possible", a dit à l'AFP un jeune militaire ukrainien de 23 ans.

21h30

Washington annonce 1,3 milliard de dollars d'aide militaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi un nouveau plan d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 1,3 milliard de dollars.

Ce plan prévoit notamment la livraison de quatre systèmes de missiles de défense anti-aérienne, de missiles anti-char, de munitions d'artillerie, de matériel de déminage et de drones explosifs, détaille le Pentagone dans un communiqué.

L'aide annoncée "souligne l'engagement continu des Etats-Unis à répondre aux besoins pressants de l'Ukraine en fournissant des moyens essentiels à court terme tout en construisant la capacité durable des forces armées de l'Ukraine à défendre son territoire et à repousser l'agression russe à moyen et long terme", déclare en outre le Pentagone.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié les Etats-Unis, se félicitant du "soutien indéfectible" de Washington.

Cette aide "permettra de sauver des vies ukrainiennes et de se rapprocher de notre victoire commune", a écrit Volodymyr Zelensky sur Twitter. "Nous apprécions le soutien indéfectible du peuple ami américain", a-t-il ajouté.

19h40

La Russie retournera à l'accord céréalier avec l'Ukraine si ses demandes sont respectées

Le président Vladimir Poutine a assuré que la Russie était prête à revenir à l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes si ses demandes sont réalisées "dans leur totalité", sans quoi sa prolongation "n'a plus de sens".

La Russie a décidé cette semaine de ne pas prolonger l'accord visant à permettre les exportations de céréales ukrainiennes après des mois de critiques envers ce texte, Moscou affirmant que ses propres livraisons de produits agricoles et d'engrais sont entravées par les sanctions.

Elle réclame aussi que des banques et institutions financières russes soient reconnectées au système bancaire international SWIFT, dont elles ont été privées après le début de l'offensive en Ukraine en 2022.

Moscou réclame enfin la reprise du fonctionnement du gigantesque pipeline reliant la ville russe de Togliatti au port ukrainien d'Odessa servant à l'exportation d'ammoniac, composant-clef des engrais. Ce tube, hors service depuis le conflit, a été victime d'une explosion attribuée à Kiev par Moscou en juin.

18h10

Des assureurs se retirent de la zone depuis la fin de l'accord céréalier

Après l'expiration de l'accord céréalier en mer Noire, plusieurs assureurs ont mis fin à leur couverture des risques dans la zone, a appris l'AFP auprès d'eux.

"On a arrêté de couvrir les voyages" vers les trois ports du corridor, Odessa, Tchornomorsk et Yuzni, a déclaré à l'AFP Frédéric Denefle, directeur général du groupement Garex, basé en France et spécialiste de l'assurance des risques de guerre, notamment maritimes.

S'il est "difficile d'identifier ce que font les concurrents (...) ce qui est certain c'est que tous les marchés considèrent qu'il y a un danger supplémentaire et que maintenant que le corridor est suspendu ce sera beaucoup plus difficile d'assurer", a-t-il ajouté.

De toute façon, explique-t-il, "il n'y a plus aucun armateur prêt à aller là-bas".

17h30

L'Ukraine prévoit que sa contre-offensive sera "longue et difficile"

L'Ukraine dit s'attendre à ce que la contre-offensive qu'elle a lancée pour reprendre les territoires sous occupation russe soit "longue et difficile".

Les forces ukrainiennes ont lancé début juin une opération d'envergure pour repousser les troupes russes dans le Sud et l'Est, mais cette offensive n'a pour l'instant remporté que des succès modestes, du fait de puissantes défenses russes constituées de tranchées et champs de mines.

Malgré les efforts des alliés occidentaux de Kiev, l'armée ukrainienne est également confrontée à "des problèmes d'approvisionnement en armes", affirme le conseiller de la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak.

Selon lui, l'Ukraine a besoin de "200 à 300 véhicules blindés supplémentaires, avant tout des chars", de "60 à 80 avions F-16" et de "5 à 10 systèmes supplémentaires de défense antiaérienne" américains Patriot ou leur équivalents français SAMP/T.

"Nous avons besoin d'obus", a-t-il poursuivi, révélant que les forces ukrainiennes utilisent "4500 à 6000 obus de gros calibre par jour". "Nous devons pouvoir utiliser 150 à 200 missiles à longue portée chaque mois", voire même "300 ou 400", a encore indiqué Mykhaïlo Podoliak.

17h10

Les cours des céréales grimpent face au risque d'escalade en Ukraine

Depuis la suspension du corridor céréalier ukrainien et l'intensification des bombardements russes, aucun navire ne se risque à venir charger des céréales sur la mer Noire, conduisant à une nette hausse des cours sur le marché européen.

Deux jours après le refus de la Russie de reconduire l'accord pour les exportations agricoles maritimes d'Ukraine, qui avait permis de sortir près de 33 millions de tonnes de grains en un an, les marchés commencent à réagir.

Deux jours après le refus de la Russie de reconduire l'accord pour les exportations agricoles maritimes d'Ukraine, les marchés commencent à réagir. [Keystone - Sergey Dolzhenko - EPA]
Deux jours après le refus de la Russie de reconduire l'accord pour les exportations agricoles maritimes d'Ukraine, les marchés commencent à réagir. [Keystone - Sergey Dolzhenko - EPA]

Alors que le président Volodymyr Zelensky avait affirmé lundi être déterminé à poursuivre les exportations maritimes, la Russie avait mis en garde contre "les risques" en mer Noire où n'existait plus aucune "garantie de sécurité".

"Avec l'intensification des bombardements, la Russie ne donne aucune chance à une poursuite du corridor sans elle. Le message est très clair et les marchés commencent à l'intégrer", constate Damien Vercambre, courtier au cabinet Inter-Courtage.

16h45

La Russie veut équiper sa Garde nationale d'armes lourdes

Les députés russes ont voté en première lecture un projet de loi autorisant la Garde nationale à s'équiper d'armes lourdes, y compris de chars, qu'elle pourrait recevoir des stocks du groupe paramilitaire Wagner.

Les unités de la Garde nationale ne disposent jusqu'à présent que de véhicules blindés de transport de troupes et d'artillerie légère.

Formée en 2016, à l'origine pour suppléer la police dans le maintien de l'ordre public, la Garde nationale russe a depuis pris une tournure plus martiale, ayant notamment participé aux premiers assauts au moment du déclenchement de l'offensive russe en Ukraine.

Le texte de loi ne mentionne pas Wagner mais après la rébellion manquée de ce groupe paramilitaire, le 24 juin, le chef de la Garde nationale avait évoqué la possibilité de recevoir ses chars et autres équipements lourds.

16h00

Les renseignements britannique appellent les Russes à devenir espions pour Londres

Le chef des renseignements extérieurs britanniques a appelé mercredi les Russes "consternés" par l'invasion de l'Ukraine par leur pays à rejoindre ses services à Londres, dans un rare appel public pour trouver de nouveaux agents.

Dans un discours à Prague, Richard Moore, à la tête du MI6, a affirmé que "beaucoup de Russes aujourd'hui sont consternés en silence à la vue de leurs forces armées bombardant des villes ukrainiennes, expulsant des familles innocentes de leur foyer et kidnappant des centaines d'enfants".

"Je les invite à faire ce que d'autres ont déjà fait ces 18 derniers mois et à se joindre à nous", a-t-il lancé. "Notre porte est toujours ouverte", a-t-il ajouté, assurant que le recrutement d'espions serait géré "avec discrétion et professionnalisme".

Dans une interview au site Politico, Richard Moore a assuré que la protection de tels espions était "sacrée". "Si nous ne pouvions pas assurer ça, nous ferions faillite et je peux vous assurer que nous sommes bien en activité", a-t-il déclaré.

15h30

Des pays voisins de l'Ukraine réclament de pouvoir prolonger leurs restrictions sur les céréales

Cinq pays voisins de l'Ukraine ont appelé l'Union européenne à leur permettre de prolonger les restrictions qu'ils ont imposées aux importations de céréales ukrainiennes pour protéger leurs agriculteurs au-delà du 15 septembre, date de leur expiration, a annoncé mercredi le ministre polonais de l'Agriculture.

"Nous avons signé une déclaration commune de cinq pays - la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie - sur la prolongation de l'embargo sur les importations (...) de céréales d'Ukraine dans nos pays jusqu'à la fin de l'année", a déclaré Robert Telus à l'issue d'une réunion avec ses homologues à Varsovie.

14h00

Céréales: 60'000 tonnes détruites dans des frappes russes, selon Kiev

Soixante mille tonnes de céréales destinées à l'exportation et entreposées dans le port ukrainien de Tchornomorsk, près d'Odessa, ont été détruites dans les frappes russes de la nuit, a affirmé mercredi le ministre ukrainien de l'Agriculture.

"Il faudra au moins un an pour réparer intégralement les infrastructures endommagées. Dans le port de Tchornomorsk, 60'000 tonnes de céréales ont également été détruites, qui auraient dû être (...) expédiées par le couloir céréalier il y a 60 jours", a annoncé Mykola Solsky, dans un communiqué publié sur le site de son ministère.

Des silos à grains endommagés par une attaque de missiles et de drones dans la région d'Odessa. [Reuters - Ukrainian Infrastructure Ministry via Facebook/Handout]
Des silos à grains endommagés par une attaque de missiles et de drones dans la région d'Odessa. [Reuters - Ukrainian Infrastructure Ministry via Facebook/Handout]

13h15

Vladimir Poutine ne se rendra pas au sommet des BRICS

Le président russe Vladimir Poutine, d'un commun accord avec Prétoria, ne se rendra pas au sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), organisé le mois prochain à Johannesburg, a annoncé mercredi la présidence sud-africaine.

Vladimir Poutine, visé par un mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI), sera remplacé par son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a ajouté la présidence.

12h00

Pour Volodymyr Zelensky, Moscou a "délibérément ciblé" des sites dédiés à l'exportation de céréales

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie d'avoir bombardé des sites utilisés pour l'exportation des céréales ukrainiennes, trois jours après l'expiration d'un accord crucial sur le sujet.

"Les terroristes russes ont délibérément ciblé les infrastructures de l'accord sur les céréales", a dénoncé Volodymyr Zelensky sur Telegram, ajoutant vouloir "renforcer la protection des personnes et des infrastructures portuaires" du pays pour faire face à ces frappes.

11h20

Danone Russie nomme comme directeur le neveu d'un allié de Vladimir Poutine

Yakoub Zakriev, le neveu du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov, fidèle allié de Vladimir Poutine, a été nommé nouveau directeur général de la filiale russe de Danone.

Sa nomination comme directeur général de la filiale russe de Danone intervient trois jours après le publication d'un décret signé par Vladimir Poutine formalisant la saisie par l'Etat russe des actifs du groupe français, ainsi que ceux de la brasserie danoise Carlsberg.

Selon le quotidien économique Kommersant, l'entreprise Baltika, propriété de Carlsberg, a également nommé un nouveau directeur: Taïmouraz Bolloev, fondateur et figure historique de cette brasserie russe qu'il avait dirigée une première fois jusqu'en 2004.

Depuis l'offensive en Ukraine et les premières sanctions économiques décrétées par les Occidentaux, de nombreuses multinationales ont quitté la Russie et d'autres y ont suspendu leurs activités, dans les secteurs du pétrole, de l'automobile ou encore du luxe.

09h30

L'incendie en Crimée faussement revendiqué par l'Ukraine

Le chef du service de renseignement militaire ukrainien (GUR) Kyrylo Boudanov a revendiqué l'incendie qui a eu lieu sur un terrain militaire en Crimée sur Telegram, a-t-on appris dans un premier temps mercredi matin.

Plus tard dans la journée, le porte-parole du GUR Andriï Ioussov a toutefois démenti cette revendication au média public ukrainien Suspilne. "Le commentaire prétendument au nom de Kyrylo Boudanov selon lequel l'explosion sur le terrain d'entraînement en Crimée était l'oeuvre des forces armées et du GUR est un faux", a-t-il averti.

07h45

Incendie sur un terrain militaire en Crimée

Un incendie s'est déclaré mercredi matin sur un terrain militaire dans l'est de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, a indiqué le gouverneur local russe Sergueï Aksinov, poussant les autorités à ordonner l'évacuation de nombreux civils.

Un incendie s'est déclaré dans un camp d'entraînement militaire dans le district de Kirovske en Crimée. (image d'illustration) [Reuters - Stringer]
Un incendie s'est déclaré dans un camp d'entraînement militaire dans le district de Kirovske en Crimée. (image d'illustration) [Reuters - Stringer]

"L'évacuation temporaire des habitants de quatre localités adjacentes au terrain militaire dans le district de Kirov est prévue. Ce sont plus de 2000 personnes", a indiqué le gouverneur sur Telegram. Il a également fait part de la fermeture d'une autoroute qui relie le port de Kertch, dans l'est de la Crimée, à la ville de Sébastopol, dans le sud-ouest de la péninsule.

Selon le président du parlement de Crimée Vladimir Konstantinov, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti, les habitants évacués ne pourront pas rentrer chez eux avant deux ou trois jours, une fois l'incendie éteint.

Deux médias russes en ligne, Mash et Baza, proches des services de sécurité russes, ont signalé que des détonations étaient audibles dans la zone depuis plus de deux heures. Selon Mash, l'incendie d'un dépôt de munitions est en cause. Les autorités russes n'ont pour l'heure pas confirmé.

07h00

Il y a 22 ans, le Royaume-Uni anticipait une "intervention russe"

Une recommandation confidentielle d'un haut conseiller gouvernemental britannique datée de juillet 2001 a été révélée dans des archives rendues publiques mercredi. Elle estime que le Royaume-Uni devrait forger "une relation plus proche" avec Kiev pour empêcher une "intervention russe en Ukraine".

Dans ce mémo adressé au Premier ministre de l'époque Tony Blair, le conseiller en politique étrangère Roger Liddle évoquait le "pire" scénario que représenterait une "intervention russe en Ukraine" ainsi que la résistance à prévoir des Ukrainiens face à "l'érosion de l'indépendance durement obtenue de leur pays".

Le document fait partie des centaines de pages d'archives du gouvernement britannique concernant l'Ukraine rendues publiques mercredi. Elles concernent la période 2001-2002. Elles montrent les difficultés du Royaume-Uni à répondre aux aspirations de l'Ukraine à rejoindre l'Otan et l'Union européenne, une décennie après la chute de l'URSS.

Importance stratégique de l'Ukraine

Londres semble y soutenir les ambitions occidentales de Kiev mais en posant des conditions strictes. Un mémo interne exclut par exemple la possibilité de visites d'Etat réciproques par les dirigeants ukrainien et britannique en 2002 et en 2003.

A cette période, peu après les attaques du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, l'Otan et ses alliés voulaient renforcer leurs relations avec la Russie et son président Vladimir Poutine, qui avait exprimé son soutien à la "guerre contre le terrorisme" menée par les Etats-Unis.

Dans cette optique, Roger Liddle détaille l'importance stratégique de l'Ukraine. Juste après avoir reçu une délégation ukrainienne en décembre 2001, il rapporte que les Ukrainiens estimaient que Londres avait "une vision trop optimiste de Poutine", qui était, selon eux, "un homme politique habile et présentable, mais pas un héros démocratique".

MERCREDI 19 JUILLET

Deuxième nuit consécutive de bombardements à Odessa

Moscou a ciblé la région ukrainienne d'Odessa tôt mercredi pour la deuxième nuit consécutive depuis l'expiration d'un accord céréalier crucial, a accusé le gouverneur local, qui a fait état sur Telegram d'une "attaque massive".

Plus tôt, les forces aériennes de Kiev avaient indiqué avoir détecté des lancements de missiles Kalibr depuis la mer Noire, sans fournir de précisions, selon une publication sur le même réseau social. Les habitants et habitantes de toute la région d'Odessa ont été sommés de rester dans les abris.

Odessa et sa région abritent les trois ports par lesquels l'Ukraine pouvait, dans le cadre de l'Initiative céréalière de la mer Noire qui a expiré lundi soir, exporter ses produits agricoles malgré la guerre et le blocus imposé par les Russes.

21h00

L'Ukraine a encore des réserves "importantes", selon Washington

L'Ukraine dispose de réserves "importantes" de forces armées qui ne sont pas encore engagées dans sa lente contre-offensive contre les troupes russes, a assuré le chef d'état-major américain.

Les Ukrainiens font face à des soldats russes qui ont eu le temps d'établir de solides défenses, notamment de redoutables champs de mines, des barbelés ou des tranchées, a déclaré Mark Milley.

"Ils sont en train de progresser à travers ces champs de mines, lentement, de façon délibérée et avec constance, et c'est un combat difficile." Pour Mark Milley, il est "bien trop tôt" pour dire si cette contre-offensive est un échec. "Cela va être long, cela va être difficile, et cela va être sanglant", a-t-il ajouté.

19h00

Divisé sur l'Ukraine, le G20 ne trouve pas d'accord commun

Les dirigeants financiers du G20, réunis en Inde, se sont quittés sans parvenir à une déclaration commune, en raison notamment de divergences sur le conflit en Ukraine, tandis que plusieurs membres de ce forum économique ont condamné la décision russe de mettre fin à l'accord sur les céréales.

Plusieurs économies restent en difficulté après le double choc de la pandémie de Covid-19 et des conséquences de l'invasion russe en Ukraine qui affecte les prix des carburants et des matières premières. Le changement climatique aggrave de surcroît la situation des pays les plus pauvres et les moins à même de surmonter la situation.

Les discussions du G20 s'achèvent au lendemain du refus de Moscou d'étendre l'accord autorisant les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire.

17h30

Arrêter Vladimir Poutine au sommet des Brics serait une "déclaration de guerre"

Arrêter Vladimir Poutine reviendrait à déclarer la guerre à la Russie, a estimé le président sud-africain Cyril Ramaphosa dans des documents publiés mardi, en plein débat national sur l'accueil du président russe dans le pays pour le sommet des Brics.

Le président russe est invité au sommet, prévu du 22 au 24 août à Johannesburg, de ce groupe de cinq grandes puissances émergentes (Afrique du Sud, Brésil, Chine, Inde et Russie) actuellement présidé par Pretoria.

Mais Vladimir Poutine est visé depuis mars par un mandat de la Cour pénale internationale (CPI) pour le crime de guerre de "déportation" d'enfants ukrainiens depuis l'invasion de l'Ukraine.

En tant que membre de la CPI, l'Afrique du Sud est théoriquement censée arrêter Vladimir Poutine s'il entrait sur son territoire. Un sérieux dilemme diplomatique pour Pretoria, qui refuse de condamner Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine.

"La Russie a clairement indiqué que toute arrestation de son président en exercice équivaudrait à une déclaration de guerre. Cela ne serait pas cohérent avec notre Constitution de risquer d'engager le pays dans une guerre avec la Russie", a écrit Cyril Ramaphosa.

16h15

Vladimir Poutine a fait "une énorme erreur", estime Emmanuel Macron

Le président français Emmanuel Macron juge que le président russe Vladimir Poutine avait fait "une énorme erreur" en mettant un terme à la participation de Moscou à l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes.

"Il a décidé de faire de la nourriture une arme (...) Je pense que c'est une énorme erreur", a déclaré le président français à l'issue d'un sommet à Bruxelles entre les dirigeants des pays de l'Union européenne et d'Amérique latine.

15h50

"Grave crise de l'Etat" en Russie, selon l'opposant Ilia Iachine

La Russie est en proie à une "grave crise de l'Etat", illustrée par la rébellion avortée du groupe paramilitaire Wagner fin juin, met en garde l'opposant emprisonné Ilia Iachine dans une interview par écrit au quotidien français Le Figaro.

La mutinerie lancée par le chef de Wagner Evgueni Prigojine "a révélé plusieurs problèmes graves des autorités russes", estime Ilia Iachine, condamné en avril à huit ans et demi de prison pour ses critiques contre l'invasion russe de l'Ukraine.

Ilia Iachine a été condamné en avril à huit ans et demi de prison pour ses critiques contre l'invasion russe de l'Ukraine. [Reuters - Lev Sergeev]
Ilia Iachine a été condamné en avril à huit ans et demi de prison pour ses critiques contre l'invasion russe de l'Ukraine. [Reuters - Lev Sergeev]

"Poutine a publiquement montré de la faiblesse en faisant des déclarations dures vis-à-vis de Prigojine qui n'ont pas été suivies d'actes aussi fermes.

"Les rebelles ont vu que, dans une situation critique, Vladimir Poutine était hésitant et que, face à une force réelle, il avait peur de prendre des mesures énergiques", analyse l'opposant emprisonné.

"Le pouvoir a créé une grave crise de l'État, qui risque d'ouvrir une ère de troubles. Poutine est littéralement en train de créer de ses propres mains une menace existentielle pour notre pays", selon Ilia Iachine.

15h20

Il n'y aura plus de "garanties de sécurité" en mer Noire, avertit la Russie

La Russie a mis en garde l'Ukraine contre ses velléités de poursuivre les exportations de céréales par la mer Noire. Elle a prévenu qu'il n'y avait plus de "garanties de sécurité" après l'expiration d'un accord qui permettait de les transporter malgré la guerre.

"En l'absence de garanties de sécurité appropriées, certains risques" se sont fait jour, a averti le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que "si quelque chose doit être élaboré sans la Russie, ces risques doivent être pris en compte".

En écho, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré à son homologue turc, Hakan Fidan, que la fin de l'accord signifiait "le retrait des garanties de sécurité de la navigation" faisant du nord-ouest de la mer Noire, par où les cargos circulent, une "zone provisoirement dangereuse".

14h15

La Suisse regrette l'expiration de l'accord céréalier

La Suisse regrette l'expiration de l'accord international sur les céréales et il faut espérer qu'il soit prochainement renouvelé, afin de garantir la sécurité alimentaire mondiale, a indiqué dans une prise de position le Département fédéral des affaires étrangères.

L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l'alimentation mondiale et qui a permis de vendre plus de 30 millions de tonnes de céréales dans d'autres pays malgré la guerre, a expiré lundi soir. Moscou a maintenu son refus de prolonger l'accord, signé en juillet 2022 avec l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, en dénonçant les entraves au commerce des produits agricoles russes.

Les représentantes et représentants de la Suisse ont appelé lundi, lors d'une rencontre à New York sur la sécurité alimentaire globale, à prolonger l'accord. La Suisse soutient les efforts du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et de la Turquie afin d'obtenir un accord entre les parties.

13h40

Londres va renforcer ses stocks militaires

Le gouvernement britannique a annoncé vouloir dépenser 2,5 milliards de livres (2,8 milliards de francs) supplémentaires pour renforcer ses stocks militaires et ses réserves de munitions, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.

Alors que les réserves occidentales de munitions ont été réduites par l'aide à Kiev, cet investissement est compris dans une actualisation de la stratégie militaire britannique qui "tire les leçons de la guerre en Ukraine et plus largement des menaces à notre sécurité", précise le gouvernement dans un communiqué.

"Nous devons nous adapter et nous moderniser pour faire face aux menaces auxquelles nous sommes confrontés, en tirant les leçons de l'invasion non provoquée de l'Ukraine par le président Poutine", a déclaré le ministre de la Défense Ben Wallace.

Les orientations publiées mardi "affineront notre approche stratégique, en veillant à ce que le Royaume-Uni reste à la pointe des capacités militaires et une puissance de premier plan au sein de l'Otan", a-t-il ajouté.

Le document prévoit aussi la mise en place d'une force de combat permettant d'intervenir rapidement dans le monde sur le principe du "Get There First" ("Arriver en premier). Il ambitionne de faire de l'armée britannique "une superpuissance scientifique et technologique" en augmentant les capacités en termes de robotique ou d'armes de nouvelles générations.

12h50

La Russie dit avoir avancé de 1,5 kilomètre dans le nord-est de l'Ukraine

Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir avancé d'un kilomètre et demi lors d'"opérations offensives" près de Koupiansk, dans le nord-est de l'Ukraine, sur un front de deux kilomètres.

"Dans la zone de Koupiansk, les unités du groupement "Ouest" poursuivent avec succès des opérations offensives (...) L'avance totale a été jusqu'à deux kilomètres de front et jusqu'à un kilomètre et demi en profondeur", a développé le ministère.

11h45

Le Kremlin accuse Kiev d'utiliser le couloir destiné à l'exportation des céréales "à des fins militaires"

Le Kremlin a accusé Kiev d'utiliser le couloir maritime destiné jusque-là à l'exportation des céréales ukrainiennes "à des fins militaires", quelques heures après le retrait russe d'un accord crucial pour l'alimentation mondiale.

"Ce n'est plus un secret pour personne, c'est un fait évident que cette zone est utilisée par le régime de Kiev à des fins militaires", a affirmé aux journalistes le porte-parole de la présidence russe. "C'est un aspect très important qu'il ne faut pas oublier non plus", a-t-il ajouté.

Poursuivre les exportations de céréales ukrainiennes par la mer Noire, comme proposé par Kiev, poserait "certain risques" sécuritaires, a par ailleurs mis en garde le Kremlin.

11h05

La Russie dit avoir détruit à Odessa les sites utilisés pour préparer l'attaque contre le pont

Le ministère russe de la Défense a dit avoir détruit à Odessa, dans le sud de l'Ukraine, les sites utilisés par Kiev pour préparer l'attaque de la veille contre l'important pont de Crimée, qui relie la Russie à la péninsule ukrainienne annexée.

"Dans la nuit, les forces armées russes ont lancé une frappe groupée de représailles (...) sur des installations où des actes terroristes contre la Russie étaient préparés en utilisant des drones navals", a indiqué le ministère, ajoutant que "le lieu de leur fabrication dans un chantier naval près de la ville d'Odessa" a aussi été touché.

08h15

Attaque sur le port d'Odessa, au sud de l'Ukraine

Des "infrastructures portuaires" ukrainiennes ont été endommagées dans une attaque de missiles russes ayant visé dans la nuit de lundi à mardi Odessa, important port de la Mer Noire au sud du pays, quelques heures après l'expiration de l'important accord céréalier.

"Six missiles Kalibr ont été lancés depuis les eaux de la mer Noire sur Odessa", a indiqué dans un communiqué le commandement opérationnel ukrainien pour le sud du pays, précisant qu'ils ont été détruits par la défense aérienne mais que les débris ont touché "les infrastructures portuaires et plusieurs habitations privées".

Un navire servant à l'exportation des céréales dans le port d'Odessa, en Ukraine. [Keystone - AP Photo/David Goldman]
Un navire servant à l'exportation des céréales dans le port d'Odessa, en Ukraine. [Keystone - AP Photo/David Goldman]

07h30

Une trentaine de drones ukrainiens abattus au-dessus de la Crimée

La défense aérienne russe a intercepté 28 drones ukrainiens au-dessus de la Crimée dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué le ministère russe de la Défense. Plus précisément, 17 ont été détruits en vol tandis que 11 ont été neutralisés et se sont écrasés sans toucher leur cible.

"Il n'y a eu aucune victime ni dégâts", selon la même source.

06h45

L'approvisionnement en céréales est garanti en Suisse

L'expiration de l'accord sur les céréales ukrainiennes aura peu de conséquences sur la Suisse, affirme le directeur de la Fédération suisse des producteurs de céréales Pierre-Yves Perrin. "Les conséquences seront assez minimes pour la Suisse", estime l'ingénieur agronome dans La Matinale de la RTS. "On aura peut-être des difficultés supplémentaires au niveau de la logistique et des transports, mais l'approvisionnement est assuré".

Selon lui, les céréales fourragères, très importées en Suisse, sont celles qui pourraient le plus souffrir de l'expiration de l'accord. "C'est là que les marchés seront les plus tendus ces prochaines semaines", précise-t-il.

>> L'interview de Pierre-Yves Perrin dans La Matinale :

Une inspection des cargaisons de céréales ukrainiennes lors du transit en Turquie. [Keystone - Ministère turc de la Défense]Keystone - Ministère turc de la Défense
Peu de conséquences pour la Suisse après l'expiration de l'accord céréalier / La Matinale / 57 sec. / le 18 juillet 2023

Quant aux prix des denrées sur les plateformes de négoce, et donc de l'alimentation, ils pourraient ne pas augmenter de façon aussi spectaculaire que l'année passée. Car en un an, les négociants ont eu le temps de se réorganiser, explique aussi Florence Schurch, secrétaire générale de Suisse négoce.

"À l'époque, certains négociants n'étaient que sur l'Ukraine ou la Russie. Donc du jour au lendemain, ils ont été coincés", souligne-t-elle. Un peu comme dans l'énergie, tous les flux se sont un peu réorganisés, donc est-ce qu'il y aura un peu moins d'impact? C'est tout ce qu'on souhaite!"

>> Écouter l'intervention de Florence Schurch dans La Matinale :

Les exportations de céréales ukrainiennes sont vitales pour certains pays, mais aussi importantes pour la stabilité des prix alimentaires dans le monde. [Keystone - Hassan Ammar]Keystone - Hassan Ammar
Fin de l'accord céréalier: quel impact sur les denrées alimentaires? / La Matinale / 1 min. / le 18 juillet 2023

>> Lire aussi : L'approvisionnement en céréales de la Suisse devrait être assuré malgré la fin de l'accord en Ukraine

03h00

La défense aérienne activée à Odessa

La défense aérienne ukrainienne a été activée tôt mardi dans la région d'Odessa (sud), zone clé pour l'accord céréalier qui a expiré lundi soir, ont fait savoir les autorités locales.

"Odessa. Les opérations de combat de la défense aérienne se poursuivent", a indiqué un responsable de l'administration de la région d'Odessa. Selon le commandement opérationnel ukrainien pour le sud du pays, "l'ennemi attaque les régions du sud avec des véhicules aériens sans pilote".

Le sud de l'Ukraine est visé par des "attaques de drones", a rapporté le gouverneur régional, appelant la population à rester dans les abris jusqu'à ce que l'alerte aérienne soit levée.

Des alertes aériennes sont en cours à travers le pays, dans les régions d'Odessa, Mykolaïv (sud), Kherson (sud), Zaporijjia (sud), mais aussi dans celles de Donetsk (sud-est), Kharkiv (est), Dnipropetrovsk (centre-est), Poltava (est), Kirovograd (centre) et Tcherkassy (centre).

00h45

Une liaison importante endommagée entre la Russie et la Crimée annexée

Dans la nuit de dimanche à lundi, les forces ukrainiennes ont attaqué avec des drones navals le stratégique pont de Crimée.

L'attaque a fait d'importants dégâts sur la section routière, la seule qui relie la Russie à la péninsule ukrainienne de la Crimée annexée en 2014.

L'infrastructure est essentielle à la Russie, notamment pour le tourisme mais surtout pour le ravitaillement de l'armée.

>> Retour en images sur les événements dans le 19h30 :

Les services spéciaux et les forces navales de l'Ukraine seraient derrière l'attaque contre le pont de Crimée
Les services spéciaux et les forces navales de l'Ukraine seraient derrière l'attaque contre le pont de Crimée / 19h30 / 1 min. / le 17 juillet 2023

>> Les explications de Forum :

La Russie accuse l'Ukraine d'une attaque contre le pont de Crimée
La Russie accuse l'Ukraine d'une attaque contre le pont de Crimée / Forum / 3 min. / le 17 juillet 2023

00h15

L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré

L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour l'alimentation mondiale, a expiré lundi soir.

Moscou avait auparavant fait connaître son refus de prolonger l'accord, signé en juillet 2022 avec l'Ukraine sous l'égide des Nations unies et de la Turquie, en dénonçant les entraves au commerce des produits agricoles russes.

>> Les précisions de La Matinale :

L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré. [Keystone - Hassan Ammar]Keystone - Hassan Ammar
L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré / La Matinale / 1 min. / le 18 juillet 2023

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réagi à la décision russe, soulignant que "des centaines de millions de personnes font face à la faim" et qu'elles allaient en "payer le prix".

Le choix de Moscou de se servir "de la nourriture comme d'une arme (...) va compliquer l'acheminement d'aliments dans les endroits qui en ont désespérément besoin et entraîner une hausse des prix", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

Quant à l'Ukraine, elle a affiché sa volonté de continuer à exporter ses céréales par la mer Noire, avec ou sans l'accord de Moscou sur la sécurité des navires.

Son président Volodymyr Zelensky a affirmé que Kiev était disposée à continuer ses exportations de céréales via la mer Noire. "Même sans la Russie, tout doit être fait pour que nous puissions utiliser ce couloir (pour les exportations) en mer Noire. Nous n'avons pas peur."

>> Les enjeux de cette décision expliqués dans le 19h30 :

La Russie met fin à l’accord céréalier avec l'Ukraine et fragilise ainsi l'approvisionnement de pays où règne la famine
La Russie met fin à l’accord céréalier avec l'Ukraine et fragilise ainsi l'approvisionnement de pays où règne la famine / 19h30 / 1 min. / le 17 juillet 2023

19h00

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