Emmanuel Macron a choisi "la continuité et l'efficacité" pour son remaniement ministériel

Emmanuel Macron a affirmé vendredi avoir "choisi" dans le remaniement du gouvernement "la continuité et l'efficacité pour les temps qui viennent". Le président français s'exprimait en ouverture du premier Conseil des ministres de la nouvelle équipe gouvernementale.

Au lendemain de son remaniement ministériel, Emmanuel Macron n'a pas fait de grand discours comme on aurait pu s'y attendre. La forme choisie par le président français compte presque davantage que le fond: pas d'interview ou d'allocution solennelle mais un propos diffusé depuis la salle du Conseil des ministres. Le président ne s'adresse d'ailleurs pas directement aux Françaises et aux Français mais aux membres du gouvernement qui a été renouvelé. L'idée est manifestement de convaincre en montrant l'exécutif au travail.

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Le chef de l'Etat a mis en avant "la continuité et l'efficacité" pour justifier le maintien d'Elizabeth Borne comme Première ministre. Il parle d'un "choix fort" sans doute pour contrer les critiques qui suggèrent un choix par défaut. Il a également demandé à ses ministres d'être "exemplaires". "Vous êtes regardés dans tous les détails de votre action, de vos expressions, de votre vie, et ce que nous devons au pays, c'est d'agir, d'expliquer, de répondre et de le faire toujours avec la plus grande dignité", a déclaré le président.

Pour le reste, pas de grandes annonces, il reprend les grands axes de son programme présidentiel et énumère ce qui a été réalisé et ce qu'il faut continuer: corriger les inégalités de départ via l'école, réindustrialiser, poursuivre la baisse du chômage et mener à bien planification écologique

Réforme des retraites pas abordé

Emmanuel Macron a à peine abordé les crises traversées par le pays, considérant qu'il n'y avait pas de blocage parlementaire. Pour lui, les lois sont adoptées, même si le recours à l'article 49.3 a souvent été nécessaire. Le président français n'a rien dit sur la réforme des retraites qui a mis le pays en ébullition, et pas grand-chose sur les récentes émeutes en banlieue même s'il a appuyé sur la priorité donnée à l'ordre républicain.

Lors de ce bilan des "100 jours", Emmanuel Macron a tenté de rassurer sans être dramatique et sans souligner les crises récentes.