Ces tirs surviennent trois jours après ceux de deux missiles balistiques, cette fois en mer du Japon, de l'autre côté de la péninsule coréenne. Mais aussi deux jours après des menaces de Pyongyang, selon lesquelles l'escale en Corée du Sud d'un sous-marin nucléaire américain pouvait "tomber sous le coup des conditions d'utilisation" de ses propres armes atomiques.
Selon Yonhap, qui cite l'état-major de Séoul, ils ont eu lieu autour de 4h00 locales (21h00 vendredi en Suisse). "Les renseignements sud-coréens et américains analysent les lancements", a ajouté l'agence de presse.
Vendredi, Séoul avait rétorqué en réaffirmant que toute attaque de ce type signifierait la "fin" du régime de Kim Jong-un.
Le leader nord-coréen avait qualifié en 2022 d'"irréversible" le statut de puissance nucléaire de son pays et appelé à renforcer son arsenal, notamment en armes nucléaires tactiques.
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Pas de désescalade en vue
Ces derniers tirs de missiles de croisière se produisent alors qu'un soldat américain est entré en Corée du Nord mardi depuis le sud et y est possiblement détenu par les autorités, selon l'armée américaine.
Le militaire, qui purgeait une peine de prison en Corée du Sud, devait rentrer aux Etats-Unis pour faire face à des sanctions disciplinaires. La Corée du Nord n'avait pas donné de nouvelles de lui jeudi.
Les dirigeants sud-coréen, américain et japonais doivent par ailleurs se rencontrer en août aux Etats-Unis afin de renforcer leur coopération face aux menaces croissantes de Pyongyang. C'est en août également que Washington et Séoul doivent entamer leurs principales manoeuvres militaires annuelles conjointes, des exercices très mal perçus par la Corée du Nord qui y voit des répétitions à une invasion de son territoire.
ats/jop
Lettre pour demander l'assistance de la Chine contre PyongYang
Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Japon ainsi que l'Union européenne demandent l'aide de la Chine pour empêcher la Corée du Nord de contourner les sanctions de l'ONU sur le pétrole en utilisant les eaux territoriales chinoises.
Leurs ambassadeurs à l'ONU ont adressé une lettre à leur homologue chinois Zhang Jun, consultée vendredi par l'AFP, pour faire part de leur inquiétude concernant "la présence répétée de multiples pétroliers" qui utilisent les eaux nationales chinoises "comme un refuge pour faciliter leur commerce de produits pétroliers visés par les sanctions".
"En particulier, nous sommes inquiets concernant la présence répétée de multiples pétroliers" identifiés par le groupe d'experts de l'ONU sur les sanctions "qui utilisent vos eaux nationales dans la baie de Sansha comme un refuge pour faciliter leur commerce de produits pétroliers visés par les sanctions" vers la Corée du Nord, dit la lettre.
Cette dernière est signée par les ambassadeurs à l'ONU de l'Australie, du Canada, de la France, de l'UE, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande, de la Corée du Sud, du Royaume-Uni et des Etats-Unis. Le document précise que seront également transmises des images satellites qui montrent que "ces pratiques ont continué dans la juridiction de la Chine" en 2022 et 2023.