"Le retour à l'ordre a prévalu" et "on a eu une réponse judiciaire implacable", a déclaré Emmanuel Macron, interrogé un mois après les émeutes.
La mort d'un adolescent, Nahel, tué par un policier le 27 juin à Nanterre en banlieue parisienne avait entraîné plusieurs nuits de violences et des centaines de millions d'euros de dégâts dans plusieurs villes du pays.
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De la violence qui a conduit à "brûler des écoles, des mairies, des gymnases, des bibliothèques" et de cette "violence de pillage", "la leçon que j'en tire c'est l'ordre, l'ordre, l'ordre", a déclaré le président dans cet entretien diffusé à la télévision.
"L'ordre doit prévaloir. Il n'y a pas de liberté sans ordre, c'est l'ordre républicain et le retour au calme", a-t-il insisté.
Soulignant que la grande majorité des émeutiers étaient des jeunes gens, souvent inconnus des services de police, il a souligné la nécessité de "responsabiliser" et "accompagner" les familles et de "réinvestir massivement sur notre jeunesse pour lui redonner un cadre".
"Besoin d'autorité"
Au total plus de 1300 personnes ont été présentées à la justice après ces émeutes, dont 608 mineurs, qui n'ont pour la plupart pas été jugés.
"Notre pays a besoin d'un retour de l'autorité à chaque niveau", a déclaré le président français, qui a également épinglé les "réseaux sociaux", plaidant pour "un ordre public numérique qui permette de prévenir ces débordements".
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Il a également fait allusion aux difficultés sociales et économiques des banlieues françaises: "sans doute, l'une des limites de notre République, c'est que pendant des décennies on a concentré les difficultés dans les mêmes quartiers aux mêmes endroits", a-t-il dit.
Empathie
Le chef de l'Etat a par ailleurs prudemment dit comprendre "l'émotion" des policiers confrontés à ces violences tout en rappelant que "nul en République n'était au-dessus des lois". Mais il s'est refusé à commenter les propos polémiques du patron de la police en France qui a demandé lundi la remise en liberté d'un policier inculpé dans une affaire de violences en marge des émeutes.
"De façon générale, je considère qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison, même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail", a déclaré le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, suscitant l'indignation des syndicats de magistrats et de l'opposition de gauche.
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