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Le film Barbie ou l'exemple d'une stratégie de communication réussie

De nombreuses marques capitalisent sur la vague Barbie. [EPA/Keystone - Robert Ghement]
Barbie et les gros coups de comm dans les films / L'actu en vidéo / 5 min. / le 26 juillet 2023
L'émergence des réseaux sociaux a révolutionné la stratégie de communication de l'industrie du cinéma. On le voit notamment avec la campagne marketing autour de la sortie du film Barbie. Mais il ne s'agit pas là de l'unique exemple en date. Petit florilège.

Le film Barbie est le parfait exemple d'une stratégie de communication et de marketing réussie. Il était par exemple possible de louer la maison de la poupée sur Airbnb. Le vrai but derrière cette opération n'était pas que les gens louent la villa, mais simplement de faire parler du film, dans les médias et sur les réseaux sociaux.

À l'occasion de la sortie du film "Barbie" de Greta Gerwig, Airbnb a mis en location la maison de rêve de la célèbre poupée Mattel à Malibu. [Mattel - WBEI - Hogwash Studios]
À l'occasion de la sortie du film "Barbie" de Greta Gerwig, Airbnb a mis en location la maison de rêve de la célèbre poupée Mattel à Malibu. [Mattel - WBEI - Hogwash Studios]

Parmi les autres produits dérivés, on retrouve par exemple des cosmétiques, une compagnie d’assurance, des tapis, des glaces, des bougies, ou encore des rollers. L'équipe du film a même réussi à faire des collaborations avec des stars internationales comme les chanteuses Dua Lipa et Nicki Minaj.

Autre fait marquant autour de la communication du film: la rumeur selon laquelle il y aurait eu une pénurie mondiale de peinture rose. Ce qui n'est pas tout à fait vrai. Il s’agirait en effet d’une pénurie partielle d’un certain type de rose de la marque Rosco, à cause de la création des décors pour le film.

Résultat de cette stratégie: tout le monde a entendu parler de Barbie et le film a réalisé le meilleur lancement de l'année 2023 avec 155 millions de dollars de recettes durant le week-end.

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Des stratégies souvent payantes

Le cas de Barbie est toutefois un exemple parmi tant d'autres. Ainsi, à l'occasion de la sortie de la quatrième saison de Stranger Things sur Netflix, l'équipe de production a été jusqu'à faire apparaître des créatures de la série dans la rue et même sur une plage en Australie. Une technique appelée dans le milieu "street marketing".

Une entrée vers le monde à l'envers installée sur la plage de Bondi en Australie pour faire la promotion de la série Stranger Things. [Aquabumps/Netflix]
Une entrée vers le monde à l'envers installée sur la plage de Bondi en Australie pour faire la promotion de la série Stranger Things. [Aquabumps/Netflix]

La promotion du Projet Blair Witch, film d'horreur américain sorti en 1999, est également un exemple emblématique. Les réalisateurs ont été parmi les premiers à utiliser internet pour promouvoir un film avec notamment des bandes sonores de magnétophone et des affiches de disparus pour les personnages du film. Le but: faire passer le film comme un authentique documentaire en suggérant une réelle disparition des trois protagonistes.

Une stratégie qui s'est avérée payante puisque la recette au box-office a atteint les 248 millions de dollars pour un coût de 60'000 dollars, soit un retour sur investissement de 414’000%. Ce qui en fait le deuxième film le plus rentable de l’histoire du cinéma. Le premier, Paranormal Activity, avait réalisé 193 millions de dollars de recettes pour un budget de 15'000 dollars.

Quand le coup de comm' frôle le bad buzz

Tout ne se déroule toutefois pas toujours comme prévu et une campagne de communication bien rodée peut rapidement se transformer en "bad buzz". C'est notamment le cas pour le film d'horreur Cannibal Holocaust. Tourné comme un documentaire, l’équipe de production a joué sur la disparition des acteurs, le réalisateur leur ayant demandé de rester à l’écart de tout contact, famille et amis, au retour du tournage. Mais cette stratégie s'est finalement retournée contre l'équipe du film. En effet, la rumeur est devenue tellement grande qu’un procès fut lancé contre le réalisateur.

Ce dernier avait d’ailleurs également dû prouver que les scènes étaient bel et bien réalisées avec des trucages, tant le rendu était réaliste. Aujourd'hui, il devient ainsi de plus en plus difficile de différencier un post authentique d’une publicité cachée sur les réseaux sociaux.

En outre, comme on le voit notamment pour le film Barbie, le budget alloué aux dépenses marketing d’un film est désormais aussi important que celui prévu pour sa production.

Texte web: Hélène Krähenbühl

Sujet vidéo: Nicolas Rossi

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