Evoquant l'intégration de Teams par Microsoft dans ses suites pour les clients professionnels, la Commission dit craindre, dans un communiqué, que le géant américain "n'abuse de sa position sur le marché des logiciels" pour favoriser son service de messagerie et vidéoconférence au détriment des concurrents. L'affaire a démarré en juillet 2020 par une plainte de la start-up américaine Slack, entre-temps rachetée par Salesforce.
Confrontée à des pertes de parts de marché dans le domaine des messageries d'entreprise, Slack avait déposé une plainte contre Microsoft pour concurrence déloyale auprès de l'exécutif européen. En associant Teams, sans surcoût, avec ses célèbres logiciels Word, Excel, Powerpoint ou Outlook, Microsoft est soupçonné d'avoir abusé de sa position dominante.
Déjà plusieurs sanctions
Si ces soupçons sont avérés, le géant américain de la tech, déjà sanctionné à plusieurs reprises par Bruxelles, pourrait se voir infliger une lourde amende. "Les outils de communication et de collaboration à distance tels que Teams sont devenus indispensables pour de nombreuses entreprises en Europe. Nous devons donc veiller à ce que les marchés de ces produits restent compétitifs et que les entreprises soient libres de choisir les produits qui répondent au mieux à leurs besoins", a déclaré la commissaire européenne à la Concurrence Margrethe Vestager.
Microsoft a aussitôt réagi en promettant de coopérer avec Bruxelles. "Nous respectons le travail de la Commission européenne dans cette affaire et prenons nos propres responsabilités très au sérieux. Nous continuerons à coopérer avec la Commission et nous nous engageons à trouver des solutions qui répondent à ses préoccupations", a déclaré un porte-parole de l'entreprise.
ats/miro