Les militaires putschistes nigériens accusent la France de vouloir "intervenir militairement"
"Dans sa ligne de conduite, allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l'état-major de la Garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires", affirme le communiqué.
Dans autre un communiqué, les putschistes accusent "les services de sécurité" d'une "chancellerie occidentale", sans préciser laquelle, d'avoir tiré dimanche à Niamey du gaz lacrymogène sur des manifestants soutenant la junte, avec "pour conséquence six blessés, pris en charge par les hôpitaux" de la capitale.
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Emmanuel Macron menace d'une réplique "immédiate et intraitable"
Le président français Emmanuel Macron a menacé dimanche de répliquer "de manière immédiate et intraitable" à toute attaque contre les ressortissants de la France et ses intérêts au Niger, où des milliers de manifestants favorables au putsch militaire et arborant des drapeaux russes ont ciblé son ambassade à Niamey.
Certains ont voulu y entrer, avant d'être dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes.
Le Niger est un partenaire stratégique de la France qui compte actuellement quelque 1500 militaires dans ce pays clef dans la lutte antidjihadiste.
"Appel à la retenue" du Kremlin
"Ce qui se passe là-bas suscite une sérieuse préoccupation", a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov lors de son rendez-vous téléphonique quotidien avec la presse
"Nous appelons à un rétablissement au plus vite de la légalité dans le pays, à la retenue de toutes les parties afin d'éviter d'en arriver à des pertes humaines", a-t-il ajouté.
Ultimatum d'une semaine
Les pays d'Afrique de l'Ouest ont fixé dimanche un ultimatum d'une semaine à la junte militaire au Niger pour un "retour complet à l'ordre constitutionnel", affirmant ne pas exclure un "recours à la force" si ce n'était pas le cas.
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La France a salué "les décisions prises par les chefs d'Etat" de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) réunis à Abuja.
ats/ebz
La France nie tout projet d'intervention
En début de soirée, la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna a fermement démenti les accusations de la junte.
"C'est faux", a-t-elle déclaré sur la chaîne BFMTV. "Il faut démonter les intox et ne pas tomber dans le panneau", a-t-elle également déclaré à propos des slogans anti-français qui ont notamment fleuri lors d'une manifestation devant l'ambassade de France à Niamey dimanche. Des milliers de manifestants favorables au putsch militaire ont voulu entrer dans l'ambassade, avant d'être dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes.