L'ex-dirigeante de la Birmanie Aung San Suu Kyi a été partiellement graciée par la junte au pouvoir
Le mouvement d'amnistie concerne plus de 7000 prisonniers, à l'occasion du carême bouddhiste, une pratique courante dans ce pays pour commémorer des fêtes religieuses.
"Le président du Conseil d'administration de l'Etat (le nom par lequel la junte au pouvoir se désigne, ndlr) a gracié Daw Aung San Suu Kyi, qui a été condamnée par les tribunaux compétents, en vertu de la loi sur les droits de l'homme", a annoncé mardi le journal télévisé.
"Sa peine a été réduite de 6 ans", a précisé le porte-parole de la junte.
"Elle n'a pas pu être complètement libérée bien que certaines peines prononcées à son encontre aient été graciées. Elle doit encore faire face à 14 affaires. Seuls cinq cas sur 19 ont été graciés", a déclaré à l'AFP une source juridique.
Au début de l'année, Aung San Suu Kyi a été condamnée à 33 ans de prison pour une série de chefs d'accusation, dont la corruption, la possession de talkies-walkies illégaux et le non-respect des restrictions relatives au Covid.
Transférée dans un bâtiment gouvernemental
Elle n'a été vue qu'une seule fois depuis qu'elle a été arrêtée après le putsch du 1er février 2021, sur des photos de mauvaise qualité prises par les médias d'Etat dans une salle d'audience d'un tribunal de Naypyidaw, la capitale construite dans la jungle par l'armée.
La semaine dernière, Aung San Suu Kyi a été transférée de sa cellule de prison à un bâtiment gouvernemental, selon un représentant de son parti politique.
Le coup d'Etat a plongé ce pays d'Asie du Sud-Est dans un conflit qui a entraîné le déplacement de plus d'un million de personnes, selon les Nations unies.
afp/vajo