Que ce soit en matière de consommation d'eau, de bois, de nourriture ou encore des énergies nécessaires pour se chauffer, se déplacer, voire pour produire différents objets, l'humanité vit à crédit dès aujourd'hui 2 août.
Cette date symbolique n'est pas la même pour tous les pays. Du côté des plus dépensiers, on trouve les Etats-Unis ou la Belgique, qui ont dépassé cette date déjà en mars. La Suisse l'a quant à elle atteint en mai, alors que le Mali ou l'Indonésie n'atteignent cette limite qu'au mois de décembre. Sans compter les pays qui consomment le moins, dont font notamment partie le Pakistan et le Rwanda: ils ne dépassent jamais cette limite symbolique.
Actuellement, pour fournir ce que consomme l'humanité, il faudrait un peu plus d'une planète et demie, précisément 1,7. L'idéal serait donc de faire reculer cette date.
Nouvelle méthode de calcul
L'an dernier, ce jour était arrivé plus tôt, le 28 juillet. On pourrait donc croire que cette date a reculé, mais en réalité, ce repli est principalement lié à la nouvelle méthode de calcul.
Chaque année, le Global Footprint Network tente d'améliorer son indicateur en tenant compte des gaz à effet de serre, des forêts, des océans, de la nourriture ou encore des matières premières.
A la suite des réajustements de 2023, concrètement, le retrait n'est que d'une journée. Globalement, depuis une vingtaine d'années, le jour du dépassement est fixé en août et n'accélère plus aussi rapidement que par le passé. On ne peut pourtant pas encore parler d'un réel recul. Dans les années 1970, il était fixé au mois de décembre.
Comment diminuer notre empreinte carbone
Pour inverser la tendance, de nombreux pays, dont la Suisse, devraient gaspiller moins de nourriture, a expliqué mercredi dans le 12h30 de la RTS Pierrette Rey, porte-parole du WWF. "On sait qu'en planifiant mieux ses achats, on pourrait économiser beaucoup de denrées alimentaires et donc aussi toutes les ressources qui sont gaspillées", conseille la porte-parole.
La diminution de la consommation de viande participe également à la diminution de l'empreinte carbone, met-elle en avant. Pour aller dans le bon sens, Pierrette Rey estime que la Suisse devait s'aligner sur le modèle français et la loi "Garot". Celle-ci oblige les grands supermarchés à faire don de leur surplus au lieu de les jeter.
Ecouter l'entier de l'interview de Pierrette Rey:
Sujet radio: ek/mp
Adaptation web: Miroslav Mares