Après une nuit sur place à la belle étoile, les jeunes pèlerins se sont réveillés en musique au son d'une animation musicale par un prêtre-DJ portugais, dans une scène aux allures de festival géant, à l'aube d'une journée marquée par la forte chaleur, avec des températures susceptibles d'atteindre les 40 degrés.
Une grand-messe de clôture diffusée sur des écrans géants a ensuite débuté, en présence de 10'000 prêtres, 700 évêques et 30 cardinaux, sur un colossal autel dominant le site de cette ancienne décharge devant 1,5 million de pèlerins.
Au départ, les organisateurs avaient dit attendre environ un million de fidèles pour la messe finale, point d'orgue d'une semaine de rendez-vous festifs, culturels et spirituels.
Au milieu des tentes, des drapeaux de nombreux pays et des installations sanitaires temporaires, les jeunes ont chanté et dansé dans une ambiance joyeuse, encadrés par un important dispositif de sécurité.
A Séoul en 2027
A la fin de l'office, le pape de 86 ans a chaleureusement remercié les jeunes, les volontaires et les organisateurs de l'évènement. "Merci à toi, Lisbonne, qui restera dans la mémoire de ces jeunes comme une 'maison de fraternité' et une 'ville des rêves'", a-t-il lancé.
Le jésuite argentin a également prié pour "ceux qui n'ont pas pu venir en raison des conflits et des guerres". "J'éprouve une grande douleur pour la chère Ukraine, qui continue de beaucoup souffrir", a-t-il dit.
Les prochaines JMJ auront lieu à Séoul en 2027, a encore annoncé le souverain pontife, provoquant les acclamations des jeunes Coréens qui ont agité leurs drapeaux.
Bain de foule
Au dernier jour de sa visite, le pape a pris un nouveau bain de foule en "Papamobile" jusqu'au parc situé aux portes de Lisbonne. Après la messe, il a prévu de saluer les 24'000 bénévoles qui ont participé à l'organisation de l'évènement, avant de quitter le pays vers 17h.
Samedi soir, évoquant tour à tour le football, les examens ou encore les moments de fatigue, le pape a appelé les jeunes à "marcher" et "se relever" en cas d'échec, engageant un dialogue avec l'immense foule.
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"Se réunir autour du pape et prier ensemble, c'est des moments très forts qui donnent de l'espérance, qui nous renforcent dans notre foi personnelle", a témoigné une jeune Française de 26 ans. "C'était une nuit magnifique et paisible. Je n'avais jamais vécu quelque chose comme ça. On a profité de chaque minute", a témoigné pour sa part une Américaine de 54 ans accompagnant un groupe de jeunes de San Antonio (Texas).
Discours improvisés
Samedi matin, 200'000 fidèles s'étaient réunis au sanctuaire de Fatima, dans le centre du Portugal, où Jorge Bergoglio a fait une visite éclair de deux heures pour réciter le chapelet avec de jeunes malades et handicapés.
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Contrairement à ce qui était prévu, François a improvisé la quasi-totalité de son premier discours, sans lire son texte, et n'a pas prononcé le second. Il n'a pas évoqué le thème principal attendu pour cette étape, la guerre en Ukraine et la recherche de la paix, dont il avait déjà parlé mercredi.
Le pape avait déjà improvisé son discours vendredi. Le porte-parole du Vatican a expliqué que ce changement était dû à une "gêne de la vision" en raison d'un reflet sur ses lunettes, mais que, samedi, cela avait été "un choix" du chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques.
Programme chargé
Décrivant le pape comme "fatigué" au début de sa visite en raison d'un programme très chargé, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a dit à la télévision publique RTP qu'il l'avait ensuite trouvé "en grande forme" ces deux derniers jours. "A mesure que la journée avançait, il entrait dans une joie et une aise... il jetait ses papiers, disait ce qu'il avait dans le coeur comme hier soir, et se surpassait", a déclaré le chef de l'Etat, conservateur et fervent catholique.
Depuis le début de sa visite, la plus longue d'un pape dans ce pays ibérique, le pape François a déjà abordé de nombreux thèmes, comme l'écologie, les réseaux sociaux, la guerre en Ukraine ou la pédocriminalité au sein de l'Eglise.
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ats/miro