Cinquante francs pour un lit à baldaquin les pieds dans l'eau ou 30 francs pour une chaise longue avec un parasol: l'occupation totale des plages génère tellement de bénéfices que la loi, qui n'autorise que 30% d'exploitation privée, n'est pas vraiment un obstacle pour les plagistes.
Désormais, tous les jours, sur différentes plages inaccessibles aux vacanciers qui veulent se baigner en posant simplement leur linge sur le sable, le mouvement des "linges de plages" manifeste.
"Jusqu'à dix fois" l'espace attribué
"Nous avons fait des photos aériennes et nous avons vu qu'une partie des exploitants s'étaient adjugés jusqu'à dix fois l'espace qui leur avait été attribué. Nous ne pouvons pas l'accepter", estime Ilias Petradakis, instigateur du mouvement.
Et l'une des activistes de l'île de Paros, Eleni Adrianopoulou, d'ajouter: "Une entreprise de construction avait même commencé à enlever des rochers de la mer sur la plage de Plakes, qui doit justement son nom aux rochers en forme de plaques."
Le gouvernement a décidé de réagir en multipliant les contrôles sur place, n'hésitant pas à fermer les entreprises hors-la-loi . C'est une première victoire du mouvement des "linges de plage", qui se poursuit. L'enjeu pour lui n'est ni plus ni moins que la réappropriaton d'un espace public, d'où sa popularité qui ne cesse de grimper.
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Angélique Kourounis/vajo