"Le résultat de laboratoire arrivé lundi a confirmé que dimanche matin, on était sous les seuils à tous les points de relevé" situés sur le parcours olympique, entre le pont Alexandre-III et celui de l'Alma, a dit l'adjoint aux sports Pierre Rabadan à l'AFP.
Dimanche, la fédération internationale de natation, World Aquatics, avait annoncé l'annulation d'une épreuve de Coupe du monde de natation en eau libre au même endroit, préfiguration de l'épreuve olympique qui doit s'y tenir dans un an pile, en raison d'une qualité d'eau "en dessous des normes acceptables".
Résultat des analyses différé de 24 heures
La dernière analyse d'eau remontant à 24 heures, effectuée dans la nuit de vendredi à samedi, s'était établie à 1300 (UFC/100 ml) pour la bactérie Escherichia Coli, alors que World Aquatics impose un taux inférieur à 1000 UFC pour 100 ml pour la tenue de la compétition.
En cause: les pluies persistantes plus tôt dans la semaine, qui ont fait déborder les égouts et ramené les eaux usées dans le fleuve.
Les relevés instantanés effectués par la mairie affichaient bien des résultats "en dessous de 1000" mais "ils ne font pas partie du process d'analyses de la fédération internationale", qui se base sur les relevés de laboratoire connus 24 heures plus tard, avait expliqué Pierre Rabadan.
Décalage des prélèvements
Selon la mairie, ces relevés officiels ont finalement donné 911 UFC/100 ml. "Le décalage des prélèvements" a donc eu raison de l'épreuve, déplore Pierre Rabadan.
Une nouvelle déconvenue lors du test de triathlon, prévu du 17 au 20 août, serait préoccupante pour le comité d'organisation des JO de Paris, mais aussi pour la maire Anne Hidalgo qui promet de futures baignades dans la Seine pour 2025.
Plusieurs chantiers sont en cours pour éviter les déversements des eaux usées dans le fleuve, qui surviennent en cas de fortes pluies.
"Sans aucun doute, si les ouvrages avaient été prêts (...), il n'y aurait pas eu de problématique", souligne M. Rabadan.
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afp/miro