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L'Union européenne accroît la pression sur la junte nigérienne

Inquiet de la santé du président Mohamed Bazoum, le chef du Conseil européen Charles Michel a menacé la junte nigérienne. [Keystone - Fabio Cimaglia]
Inquiet de la santé du président Bazoum, le chef du Conseil européen menace la junte nigérienne / Le Journal horaire / 12 sec. / le 18 août 2023
Le président du Conseil européen Charles Michel a averti vendredi que toute "nouvelle détérioration" de l'état du président du Niger Mohamed Bazoum, séquestré depuis le coup d'Etat militaire, aurait "de sérieuses conséquences".

"Le président Bazoum, démocratiquement élu, reste le chef d'État légitime du Niger", a indiqué le président de l'organe réunissant les chefs et cheffes d'Etat européens, dans un entretien avec le président du Nigeria et de la Cedeao, Bola Tinubu.

Or, "ses conditions de détention se détériorent", a-t-il estimé.

Charles Michel a par ailleurs "réitéré le soutien et l'appui total de l'Union européenne aux décisions de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, ainsi que la condamnation ferme du coup de force inacceptable au Niger". "L'UE ne reconnaîtra pas les autorités issues du putsch", a-t-il insisté.

Des sanctions européennes officielles?

Depuis le coup d'Etat, l'UE a suspendu son aide budgétaire au pays du Sahel, ainsi que ses programmes de coopération dans le domaine sécuritaire. Berlin a appelé jeudi à adopter des sanctions à l'échelle européenne "contre les putschistes".

Les responsables militaires des pays de la Cedeao sont réunis vendredi à Accra au Ghana pour discuter d'une éventuelle intervention armée au Niger, même si l'organisation semble encore privilégier la voie du dialogue.

L'organisation régionale ouest-africaine a adopté plusieurs sanctions pour faire pression sur les responsables du coup d'Etat à Niamey.

ats/jop

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Civils tués dans le sud-ouest du pays

Au moins 28 civils ont été tués en début de semaine dans des violences dans plusieurs villages du sud-ouest du Niger, de la région de Tillabéri, proche du Mali, a indiqué vendredi une source officielle locale. Le bilan pourrait être plus lourd, selon une source sécuritaire.

Certains corps "ont été charriés par le fleuve" Niger, a-t-il souligné.

Quatre départements ont été affectés par ces violences qui ont débuté "le 15 août au crépuscule (...) pour se terminer à la mi-journée du 16 août", a-t-il précisé, sans indiquer l'origine de leur déclenchement.

Les autorités militaires qui ont renversé le 26 juillet le président Mohamed Bazoum n'ont pas confirmé ces violences.

Cette région, dite des "trois frontières" entre Burkina Faso, Mali et Niger, est régulièrement le théâtre d'attaques djihadistes meurtrières, notamment de l'Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).