"Les événements qui se sont déroulés sont tragiques. Une telle violence ne peut jamais être justifiée", a déclaré le chef de la police provinciale de l'Etat du Pendjab, dans l'est du Pakistan.
Des centaines de personnes de confession musulmane, armées de bâtons et de pierres, ont déferlé mercredi dans les ruelles du quartier chrétien de Jaranwala, dans la banlieue de la ville industrielle de Faisalabad, poussant les chrétiens à la fuite.
Profanation du Coran
L'attaque a été perpétrée après qu'un groupe de fanatiques religieux eut accusé une famille d'avoir profané le Coran.
La question du blasphème est particulièrement sensible au Pakistan, où même des allégations non-prouvées d'offense à l'islam peuvent entraîner assassinats et lynchages.
Le chef de la police a indiqué avoir personnellement interrogé deux frères chrétiens accusés d'avoir profané le Coran. Selon la police, 128 autres personnes ont été arrêtées à la suite des violences.
Plus de 3000 églises sous garde policière
Vendredi, 3200 églises étaient gardées par la police dans tout le Pendjab pour rassurer la communauté chrétienne, a-t-il déclaré.
Les chrétiens, qui représentent environ 2% de la population, occupent l'un des échelons les plus bas de la société pakistanaise et sont fréquemment la cible d'allégations de blasphème fallacieuses et infondées.
ats/vajo