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La force de la Cedeao "prête à intervenir" au Niger, "possible" mission diplomatique samedi

La force militaire de la Cedeao est "prête à intervenir" au Niger. [ANADOLU AGENCY VIA AFP - KWAME ADZAHO AMENORTOR]
La force de la Cedeao "prête à intervenir" au Niger, "possible" mission diplomatique samedi / Le Journal horaire / 25 sec. / le 18 août 2023
La force de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) s'est dite vendredi "prête à intervenir" au Niger après le coup d'Etat du 26 juillet et le jour de cette intervention armée a été fixé, mais une "possible" mission diplomatique pourrait se rendre samedi à Niamey.

"Nous sommes prêts à intervenir dès que l'ordre sera donné. Le jour de l'intervention a aussi été fixé", a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité du Cedeao, à l'issue d'une réunion des chefs d'état-major des armées ouest-africaines réunis depuis jeudi à Accra.

Ces derniers ont décidé des modalités d'une possible intervention armée en dernier ressort pour rétablir au pouvoir le président élu Mohamed Bazoum écarté depuis le 26 juillet par le nouveau régime militaire à Niamey. Mais ils ont réaffirmé que la Cedeao privilégie toujours la voie du dialogue.

>> Relire : Réunion militaire ouest-africaine sur une éventuelle intervention armée au Niger

Mission diplomatique "possible"

L'organisation a ainsi annoncé une "possible" mission diplomatique samedi au Niger alors que les précédentes délégations de l'organisation régionale n'ont pas réussi jusqu'ici à rencontrer le général Tiani, le nouvel homme fort du pays.

"Nous sommes prêts à résoudre le problème pacifiquement, mais il faut être deux pour danser le tango", a déclaré le commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité du Cedeao.

Mais "nous n'allons pas être ceux qui frappent à la porte alors qu'ils nous la claquent", a-t-il toutefois ajouté.

Si les militaires au Niger "veulent emprunter la voie pacifique pour rétablir très rapidement l'ordre constitutionnel, nous sommes prêts à renoncer à l'option militaire, car ce n'est pas notre option préférée, mais nous sommes obligés de le faire en raison de l'intransigeance du régime", a-t-il poursuivi.

Intervention mise au point

Au sujet de la possible intervention, "tous les États membres de la Cedeao présents ici aujourd'hui se sont engagés à fournir les éléments, les équipements et les ressources nécessaires pour mener à bien cette mission", a déclaré le responsable.

"Nous avons convenu et mis au point ce qui sera nécessaire pour l'intervention. Quels sont les objectifs stratégiques, l'équipement nécessaire et l'engagement des États membres", a-t-il précisé.

Tous les pays de la Cedeao étaient représentés à cette réunion hormis le Cap-Vert et la Guinée-Bissau.

Quant à la Guinée, le Mali et le Burkina Faso, ils sont suspendus des instances dirigeantes de la Cedeao depuis qu'ils sont eux aussi dirigés par des militaires putschistes.

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agences/vajo

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Il "n'arrivera rien" au président, dit le nouveau Premier ministre

Le nouveau Premier ministre nigérien Ali Mahaman Lamine Zeine a assuré vendredi soir au New York Times que les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum lors du coup d'Etat du 26 juillet ne lui feront aucun mal.

Dans cet entretien réalisé par le quotidien américain depuis Dakar, Ali Mahaman Lamine Zeine, un civil, affirme également que les militaires nigériens qui l'ont nommé n'ont "aucune intention" de collaborer avec la Russie, ni avec les mercenaires du groupe Wagner.

Interrogé sur le sort de Mohamed Bazoum qui inquiète la communauté internationale, M. Zeine répond que "rien ne lui arrivera car nous n'avons pas de tradition de la violence au Niger".

Mais, a averti le président du Nigeria Bola Tinubu lors d'un entretien jeudi avec le président du Conseil européen Charles Michel, et selon des propos rapportés vendredi par une responsable de l'UE, "les conditions de détention du président Bazoum se détériorent. Toute nouvelle détérioration de son état de santé aura de sérieuses conséquences".