Ce nombre est "choquant", a affirmé mardi à la presse un porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'Homme. Ces violations ont été perpétrées malgré des garanties d'amnistie données par les islamistes radicaux, a déploré la Mission de l'ONU en Afghanistan (MANUA).
"Nous sommes surpris parce que cela avait été promis à de nombreuses reprises", a ajouté le porte-parole. Les talibans admettent eux certaines exécutions, mais ces islamistes radicaux estiment encore qu'elles sont liées à des "inimitiés" personnelles, pas à des violations qui ont été perpétrées dans le cadre de leurs fonctions, a-t-il également insisté.
430 arrestations et détentions
Selon ces chiffres de la MANUA, qui portent sur la période entre le retour au pouvoir des talibans et fin juin, une quinzaine de personnes ont aussi été victimes de disparitions forcées. Des indications crédibles montrent aussi que les autorités sont responsables de près de 430 arrestations et détentions arbitraires.
La plupart des violations ont ciblé d'anciens militaires ou d'anciens représentants de la direction nationale de la sécurité.
Le Haut commissaire Volker Türk a de son côté dénoncé un rapport "sombre" et une "trahison" contre ces personnes. Il a encore appelé les talibans à honorer leurs obligations internationales.
ats/iar