"Nous sommes sur le point d'élargir la famille des Brics", a déclaré le président sud-africain Cyril Ramaphosa. "Tous les membres" soutiennent "pleinement" la proposition, s'est-il félicité avant une réunion avec ses homologues qu'il accueille jusqu'à jeudi.
Aucune précision n'a été donnée à ce stade pour savoir si le bloc choisira de nouveaux membres avant la fin du sommet ou si l'enjeu est limité à jeter les bases d'une extension. Pretoria doit en tout cas présenter une liste de "directives" pour l'entrée de nouvelles nations dans le groupe.
Une quarantaine de pays répartis à travers le globe ont demandé leur adhésion ou manifesté leur désir d'intégrer le "club des cinq", qui produit un quart de la richesse mondiale et rassemble 42% de la population du globe. Cuba, le Nigeria ou encore l'Iran sont notamment candidats.
Poids lourd économique du groupe, la Chine a clairement réitéré au sommet sa position en faveur d'un élargissement.
Alliance hétéroclite de pays géographiquement éloignés et dotés d'économies à la croissance inégale, les Brics ont en commun leur revendication d'un équilibre mondial plus inclusif, en particulier au regard de l'influence des Etats-Unis et de l'Union européenne.
>> Ecouter l'analyse de Tout un monde sur les ambitions des Brics
"Solution claire"
Jusqu'ici sur la réserve, l'Inde, autre locomotive économique du groupe qui se méfie des ambitions de son rival régional chinois et ne s'était pas exprimée sur une possible expansion à l'ouverture du sommet mardi, a finalement déclaré soutenir l'ouverture, sous réserve d'un accord sur les modalités.
"Nous défendons tous un ordre mondial multipolaire", a souligné pour sa part Vladimir Poutine. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international pour crime de guerre en Ukraine, le président russe s'est exprimé au sommet en visioconférence.
Position "non-alignée"
Les Brics ont réaffirmé leur position "non-alignée" et leur revendication d'un monde multipolaire, à un moment où les divisions ont été accentuées par le conflit en Ukraine.
Les Etats-Unis ont affirmé mardi soir ne pas voir dans les Brics de futurs "rivaux géopolitiques".
Les Brics ont créé en 2015 une Nouvelle banque de développement (NDB) avec l'ambition de proposer un choix autre que la Banque mondiale et le FMI.
La Russie a par ailleurs annoncé organiser le sommet des Brics l'an prochain.
ats/fgn