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Swatch va pouvoir contester la saisie de montres arc-en-ciel en Malaisie

Le fabricant de montre suisse Swatch a engagé des poursuites contre la Malaisie pour la saisie de montres arborant les couleurs arc-en-ciel LGBT+. [Reuters - Arnd Wiegmann]
Swatch va pouvoir contester la saisie de montres arc-en-ciel en Malaisie / Le Journal horaire / 28 sec. / le 23 août 2023
Swatch va pouvoir contester la saisie d'une centaine de montres arc-en-ciel par les autorités de Malaisie, où l'homosexualité est illégale, après le feu vert d'une haute cour de justice, a indiqué un avocat de la compagnie suisse.

En mai, les boutiques Swatch situées dans 11 centres commerciaux ont été la cible de perquisitions et des montres confisquées à cause "d'éléments LGBT" par une unité de police du ministère de l'Intérieur du pays d'Asie du Sud-Est où l'homosexualité est illégale.

L'audience est attendue le 6 septembre, a-t-il ajouté.

Homosexualité passible de poursuites

La communauté LGBTQ fait l'objet de discrimination dans ce pays à majorité musulmane où l'homosexualité est passible de poursuites et de châtiments corporels.

Le gouvernement avait annoncé début août, avant une échéance électorale clé, que les porteurs ou vendeurs des montres arc-en ciel du fabricant suisse étaient désormais passibles de trois ans de prison ferme en Malaisie.

En mai, 172 montres d'une valeur de 14'000 dollars (12'100 francs suisses) au total avaient été saisies.

Recours de Swatch

Swatch avait déposé un recours en justice, arguant que "sa réputation commerciale avait été atteinte". "Les montres ne font la promotion d'aucune activité sexuelle, mais expriment seulement la paix et l'amour d'une façon joyeuse", relève la plainte.

>> Lire aussi : Swatch engage des poursuites contre la Malaisie pour une saisie de montres arc-en-ciel

Les autorités avaient justifié les saisies de montres en soulignant qu'elles risquaient de "porter atteinte aux intérêts de la nation en faisant la promotion, soutenant et normalisant le mouvement LGBTQ qui n'est pas accepté par le grand public". 

afp/fgn

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