L'Office fédéral de la justice (OFJ) a confirmé à Keystone-ATS l'information d'abord relayée par les journaux de CH-Media. Selon eux, la procédure d'enquête est dirigée contre un ex-collaborateur de Ruag.
Selon l'OFJ, une demande du parquet de Verden et une demande complémentaire ont été reçues concernant la vente de 25 chars Leopard 1 à l'Allemagne. Ces dernières portent sur des soupçons de gestion déloyale, de corruption et de corruption dans les relations commerciales.
Selon des recherches de la radio alémanique SRF, l'enquête du parquet de Verden concerne cinq ressortissants allemands qui sont soupçonnés de détournement de fonds, corruption et trafic d'influence dans les relations commerciales. Au coeur de l'enquête figurent des irrégularités liées au commerce de pièces de rechange pour le matériel militaire.
Enquête en Suisse
La conseillère fédérale en charge de la Défense Viola Amherd vient de demander l'ouverture d'une enquête externe sur l'achat des 96 chars Leopard en Italie par Ruag ainsi que la signature d'un contrat d'achat de ces chars avec l'entreprise allemande Rheinmetall.
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L'ancienne entreprise Ruag Holding SA avait acheté les chars en 2016 et les avait entreposés en Italie. Début 2023, Rheinmetall a demandé à Ruag MRO, en main de la Confédération et qui a repris les anciens contrats passés par Ruag Holding, si elle pouvait acheter les chars de combat.
Rheinmetall avait alors ouvertement déclaré que ces chars seraient livrés à l’Ukraine après un service de maintenance effectué en Allemagne. En février, Ruag MRO a signé un contrat de vente avec Rheinmetall incluant une réserve selon laquelle la livraison n’aurait lieu qu’avec l’autorisation des autorités compétentes, soit le Conseil fédéral. Ce dernier a refusé en juin dernier d'accéder à la demande.
ats/cab