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Vivek Ramaswamy, le candidat qui reproduit la méthode Trump

Vivek Ramaswamy, ancien cadre en biotechnologie, lors du premier débat des candidats républicains pour la campagne présidentielle américaine. [reuters - Brian Snyder]
Vivek Ramaswamy, le candidat qui reproduit la méthode Trump / Tout un monde / 5 min. / le 28 août 2023
Encore relativement inconnu du grand public il y a quelques jours, Vivek Ramaswamy a acquis une nouvelle notoriété depuis sa prestation mercredi dernier dans le débat des candidats républicains à la présidence des Etats-Unis. Le prétendant à la Maison Blanche semble reproduire la méthode Donald Trump.

Lors du débat des candidats républicains, le riche entrepreneur de 38 ans s’est montré particulièrement à l’aise. Il faut dire que ses propos, ses opinions et sa rhétorique rappellent véritablement ceux de Donald Trump.

>> Relire : Un premier débat républicain tendu que Donald Trump écrase de son absence

La même assurance à toute épreuve, combinée à une absence totale de passé politique, la conviction inébranlable d’être le meilleur candidat, des affirmations péremptoires sur tous les sujets: Vivek Ramaswamy applique avec aisance la méthode de l'ancien président, qui est comme lui un riche homme d'affaires.

Une prestation controversée

Lors du débat, Vivek Ramaswamy a énuméré ses convictions, très tranchées, estimant que Dieu est réel, qu'il y a deux genres, que les énergies fossiles sont nécessaires pour la prospérité humaine, que le racisme inversé est du racisme et qu'une frontière ouverte n’est pas une frontière.

Pour lui, les Américains sont en pleine crise d’identité nationale et les piliers que sont la foi, le patriotisme, le travail et la famille ont disparu au profit des religions séculières et ce qu’il appelle le "wokisme, transgenrisme, climatisme, covidisme et mondialisme".

Le candidat a également affirmé qu'il souhaitait réduire l’Etat fédéral en biffant 75% des emplois fédéraux et en supprimant notamment les ministère de la Santé et de l’Education, ainsi que le FBI. Il préconise par ailleurs que le droit de vote soit élevé à 25 ans et affirme que "l’agenda climatique est une supercherie".

Les propos provocateurs de Vivek Ramaswamy ont suscité des réactions contrastées. Si une partie du public a applaudi quand il a affirmé que les Etats-Unis devaient cesser leur aide militaire à l’Ukraine, pour se concentrer sur la protection de la frontière sud du pays avec le Mexique, la candidate Nikki Haley, ancienne ambassadrice des Etats-Unis auprès de l’ONU, a vivement dénoncé son manque total d’expérience en politique étrangère.

Bond dans les sondages

Sa prestation controversée a toutefois permis à Vivek Ramaswamy de faire un bond dans les sondages.

Le candidat est encore très loin derrière Donald Trump, mais avec 11% des intentions de vote dans les primaires républicaines, il talonne désormais Ron de Santis. Le gouverneur de Floride se retrouve désormais en position fragile pour se présenter comme le seul à même de faire trébucher l’ancien président.

Mais si le débat a fait beaucoup parler de Vivek Ramaswamy, une fois la surprise passée, le phénomène pourrait s'avérer être un feu de paille. Son ton et son assurance bravache pourrait également lasser à la longue.

Le prochain débat des candidats du Parti républicain à la présidence des Etats-Unis aura lieu le 27 septembre.

Sujet radio: Patrick Chaboudez

Adaptation web: Emilie Délétroz

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Eminem demande à Vivek Ramaswamy d'arrêter de rapper ses chansons

Le rappeur américain Eminem a formellement demandé à Vivek Ramaswamy d'arrêter de rapper ses morceaux en campagne, selon une lettre rendue publique lundi.

Une vidéo de l'entrepreneur en train de rapper le morceau "Lose Yourself" lors d'un événement politique dans l'Iowa, était devenue virale il y a quelques semaines.

L'organisme américain de protection des droits musicaux, BMI, a indiqué dans une missive révélée par le DailyMail et dont l'authenticité a été confirmée à l'AFP avoir reçu "une requête officielle" d'Eminem exigeant que le candidat trentenaire n'utilise plus ses musiques.