Banner Ukraine   30 aout [Keystone]
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Six militaires ukrainiens tués dans le crash de deux hélicoptères de combat

- Six militaires ukrainiens sont morts dans le crash de deux hélicoptères de combat dans l'est de l'Ukraine, où l'armée de Kiev mène une contre-offensive face aux forces russes, a annoncé jeudi le Bureau national ukrainien d'enquête.

- Les troupes ukrainiennes se sont enfoncées plus profondément dans les lignes de défense russes près de Robotyne, un village du front sud qu'elles revendiquent avoir repris lundi, a affirmé mardi un porte-parole de l'armée ukrainienne. Dans l'ensemble, la contre-offensive ukrainienne demeure très lente, selon les experts. Depuis juin, elle n’aurait permis pour le moment la libération que d’environ 350 km2, et ce au prix d'un lourd sacrifice humain.

- Le Kremlin a assuré mercredi que les enquêteurs examinaient toutes les pistes, y compris celle du "crime prémédité" pour expliquer le crash de l'avion qui a tué Evguéni Prigojine, le patron de Wagner devenu l'ennemi du président russe après une mutinerie.

- La Russie a affirmé tôt mercredi avoir détruit en mer Noire quatre vedettes rapides qui transportaient au total jusqu'à 50 membres des forces spéciales de Kiev.

- Une attaque nocturne de drone a visé l'aéroport de Pskov, dans le nord-ouest de la Russie, a annoncé mercredi Moscou. Dans le reste du territoire russe, d'autres drones ukrainiens ont été abattus selon Moscou au cours de la nuit, parvenant notamment à atteindre la région de la capitale.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de vendredi

19h10

La Turquie juge "essentielle" la reprise de l'accord, la Russie veut des "garanties"

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan, en visite à Moscou, a jugé "essentielle" la reprise de l'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes par la mer Noire, son homologue russe Sergueï Lavrov demandant lui des "garanties".

Moscou s'était retirée en juillet de cet accord important pour l'approvisionnement alimentaire mondial, critiquant notamment le fait que les exportations de céréales et d'engrais russes étaient entravés par les sanctions occidentales.

"Nous avons réitéré notre conviction que la reprise de l'accord permettra de restaurer la stabilité", a plaidé Hakan Fidan lors d'une conférence de presse avec Sergueï Lavrov.

Retour de l'accord "dès demain"

Ce dernier a expliqué que la Russie ne se satisferait plus uniquement de "promesses" pour ses propres exportations, mais voulait des "garanties avec un résultat concret qui peut être mis en pratique dès demain".

"Dans ce cas, la mise en oeuvre de (l'accord) reprendra dans son intégralité dès demain", a-t-il dit.

La Turquie tente de faire revivre l'accord initial dans l'espoir de l'utiliser comme tremplin pour des négociations de paix plus larges entre Kiev et Moscou.

17h50

Trois ans de prison pour un prêtre russe qui a critiqué l'offensive en Ukraine

Un prêtre russe qui avait critiqué l'offensive en Ukraine sur internet, Ioann Kourmoïarov, a été condamné à trois ans de prison à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), a annoncé le tribunal qui l'a jugé dans un contexte de répression continue en Russie.

Il "a été reconnu coupable d'avoir commis une infraction" et "le tribunal a infligé une peine d'emprisonnement de trois ans dans une colonie pénitentiaire", selon un communiqué publié sur Telegram.

Ioann Kourmoïarov est également "privé du droit de s'exprimer sur internet pendant deux ans", a ajouté le tribunal.

"Agression russe"

Selon Amnesty International, ce prêtre et moine de l'église orthodoxe russe résidant à Saint-Pétersbourg a dénoncé sur YouTube ce qu'il considère comme une agression russe et a exhorté les chrétiens à la condamner.

"Le 1er avril 2022, il a été déchu de sa prêtrise. Le 7 juin, Ioann Kourmoïarov a été arrêté, inculpé de diffusion délibérée de fausses informations et placé en détention provisoire", a souligné cette organisation non gouvernementale.

14h05

Les critiques de la contre-offensive ukrainienne devraient "la fermer"

Les critiques de la contre-offensive des forces ukrainiennes face aux troupes russes devraient "la fermer", a estimé le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.

"Critiquer la lenteur de la contre-offensive revient à cracher à la figure du soldat ukrainien qui sacrifie sa vie", a-t-il lancé en marge d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 à Tolède, en Espagne.

"Je suggère à tous ceux qui critiquent de la fermer, de venir en Ukraine et d'essayer de libérer un centimètre carré par eux-mêmes", a-t-il ajouté.

>> Lire aussi : Des troupes ukrainiennes ont franchi "la ligne Sourovikine", 1ère ceinture de défense du dispositif russe

13h45

Alexandre Loukachenko juge "stupide" l'appel polonais et balte au retrait de Wagner

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a jugé "stupide" l'appel de la Pologne et des pays baltes à expulser le groupe paramilitaire Wagner de son territoire à la suite de la mort d'Evguéni Prigojine

"Les dirigeants de la Pologne et des Etats baltes attisent l'hystérie à propos de la présence" de Wagner en Biélorussie, a déclaré Alexandre Loukachenko devant son Conseil de sécurité, dénonçant des "demandes déraisonnables et stupides".

Il a accusé Varsovie et les Baltes de formuler des "exigences" alors même qu'ils "augmentent leurs budgets militaires et attirent d'importantes formations militaires aux frontières".

"Il ne devrait pas y avoir un seul soldat étranger en Pologne, en Lituanie ou dans d'autres Etats baltes", a martelé Alexandre Loukachenko, en référence aux forces déployées dans le cadre de l'Otan.

12h50

L'opposant nationaliste Guirkine annonce sa candidature à la présidentielle russe en 2024

Le nationaliste emprisonné Igor Guirkine a annoncé sa candidature à la présidence russe en 2024 pour remplacer un Vladimir Poutine "trop gentil" par quelqu'un de qui ne se laissera pas les Occidentaux le "mener par le bout du nez".

"Je pense que je suis plus compétent en matière d'affaires militaires que le président sortant", a déclaré sur Telegram cet ancien soutien du Kremlin âgé de 52 ans, devenu un critique virulent du pouvoir suite à l'offensive en Ukraine, qu'il soutient mais considère comme maladroitement menée.

Arrêté en juillet dans un début de répression du pouvoir au sein des milieux nationalistes russes, ce vétéran de plusieurs conflits attend désormais derrière les barreaux son jugement pour "appels publics à des activités extrémistes".

Igor Guirkine, connu sous le pseudonyme d'Igor Strelkov, blogueur critique du commandement militaire russe. [Keystone - Pavel Golovkin / AP Photo]
Igor Guirkine, connu sous le pseudonyme d'Igor Strelkov, blogueur critique du commandement militaire russe. [Keystone - Pavel Golovkin / AP Photo]

12h45

Six militaires tués dans le crash de deux hélicoptères de combat dans l'est de l'Ukraine

Six militaires ukrainiens sont morts dans le crash de deux hélicoptères de combat dans l'est de l'Ukraine, où l'armée de Kiev mène une contre-offensive face aux forces russes, a annoncé jeudi le Bureau national ukrainien d'enquête (SBI).

"Deux hélicoptères militaires Mi-8 sont tombés lors d'une mission de combat. Six militaires des forces armées ukrainiennes sont morts", indique un communiqué du SBI, précisant que le crash s'est produit mardi dans la région de Kramatorsk.

12h40

L'ex-ministre britannique de la Défense Wallace "a montré l'exemple" pour aider l'Ukraine, salue Kiev

L'ex-ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, qui a démissionné jeudi matin de son poste, "a montré l'exemple" pour soutenir militairement l'Ukraine face à l'invasion russe, a affirmé Kiev dans un communiqué.

"Son énergie et son dévouement ont permis de réaliser les projets les plus audacieux et de mobiliser au bon moment les ressources indispensables. Il a montré l'exemple", a salué sur X (ex-Twitter) le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiï Reznikov. "Son autorité a inspiré d'autres pays pour qu'ils participent à l'aide à l'Ukraine", a-t-il encore déclaré, disant "remercier (s)on ami et collègue (...) pour tout ce qu'il a fait".

Selon Oleksiï Reznikov, l'importante aide militaire du Royaume-Uni "a aidé à repousser la première vague d'agression russe" à partir de février 2022 et "à lancer une offensive", depuis début juin, pour repousser les forces russes hors des territoires qu'ils occupent dans le sud et l'est du pays.

Ben Wallace, 53 ans, a joué un rôle clef dans le soutien à Kiev depuis plus d'un an et demi d'invasion russe, faisant du Royaume-Uni l'un des principaux appuis financier et militaire de Kiev, ce qui a provoqué la colère de Moscou.

>> Lire aussi : Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a démissionné

12h30

Le bras droit de Prigojine inhumé près de Moscou

Le bras droit de Evguéni Prigojine chez Wagner, Dmitri Outkine, tué la semaine dernière dans le même crash d'avion, a été inhumé jeudi dans un cimetière militaire de la banlieue nord de Moscou, lors d'une cérémonie réservée aux très proches.

La cérémonie funéraire en hommage à Dmitri Outkine, responsable opérationnel du groupe jusqu'à sa mort à 53 ans, a eu lieu autour de 10H00 locales (7H00 GMT) dans l'église Saint-Serge, sous un grand ciel bleu d'été, en compagnie d'une vingtaine de proches de cet ancien vétéran des unités spéciales du renseignement militaire russe.

Puis le cortège transportant le corps du mystérieux officier a pénétré l'enceinte du cimetière, sécurisé par plusieurs voitures de police.

Toutes les personnes présentes sur les lieux n'ont pas pu accéder au cimetière pour assister à la mise en terre du cercueil, l'accès se faisant uniquement sur invitation de la famille du défunt.

12h20

Exportations de céréales au menu de discussions prévues entre Erdogan et Poutine

Le président turc Recep Tayyip Erdogan sera reçu le 4 septembre à Sotchi par son homologue russe Vladimir Poutine pour discuter en premier lieu des exportations de céréales via la mer Noire, ont déclaré jeudi deux sources turques à Reuters.

Les deux dirigeants évoqueront les conséquences de la guerre en Ukraine et la perspective d'un nouvel accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, a dit l'une des sources.

Un précédent accord sur le sujet, conclu après une médiation de la Turquie et des Nations unies, a expiré en juillet lorsque la Russie s'en est retiré. Ankara s'efforce depuis de convaincre Moscou de respecter à nouveau cet accord.

11h15

Les services de sécurité russes (FSB) dit avoir tué deux "saboteurs" ukrainiens infiltrés

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé jeudi avoir éliminé un groupe de saboteurs ukrainiens, en tuant deux et faisant cinq prisonniers, qui s'étaient infiltrés en profondeur dans une région russe frontalière de l'Ukraine.

Dans un communiqué, le FSB a indiqué avoir "stoppé", le 30 août, un groupe "de sabotage et de reconnaissance" ukrainien dans la région de Briansk, en collaboration avec la Garde nationale et le ministère russe de l'Intérieur.

"Lors d'opérations de combat (...) dans la région de Briansk, deux militaires (ukrainiens) ont été tués, cinq autres ont été faits prisonniers, trois d'entre-eux sont blessés", a détaillé le FSB. "L'objectif des saboteurs était de commettre une série d'actes terroristes retentissants sur des infrastructures militaires et énergétiques", a-t-il ajouté.

Le FSB affirme que le groupe était composé de soldats des services de sécurité ukrainiens (SBU), du renseignement militaire et de forces spéciales du ministère ukrainien de la Défense.

08h30

Rentrée scolaire compliquée en Ukraine pour les mères dont le conjoint est mort à la guerre

Près d'un millier d'écoles ont été détruites en Ukraine depuis le début de la guerre. [keystone - Pavlo Bahmut]
Près d'un millier d'écoles ont été détruites en Ukraine depuis le début de la guerre. [keystone - Pavlo Bahmut]

Même en temps de guerre, l'Ukraine s'apprête à vivre sa rentrée scolaire ce vendredi. Mais selon l'Unicef, seul un enfant sur trois pourra la faire en présentiel. Près d'un millier d'écoles ont en effet été détruites en Ukraine depuis le début de la guerre. Et les bâtiments scolaires et les crèches encore debout manquent cruellement d'abris.

Pour les jeunes mères ukrainiennes dont le conjoint est mort à la guerre, cette rentrée représente par conséquent une double peine, comme en témoigne dans La Matinale Yulia, 34 ans.

La rentrée de sa fille de 4 ans à la crèche ne pouvant pas se faire comme prévu, elle devra s'en occuper elle-même. Et ne pourra donc pas travailler pour subvenir à ses besoins. "Un jour avant la guerre, on a reçu un message de la crèche nous disant de ne pas amener nos enfants", déplore-t-elle.

>> Le reportage de notre envoyée spéciale Maurine Mercier dans La Matinale :

Une école détruite par un bombardement russe à Pokrovsk, en novembre 2022. [Keystone]Keystone
La rentrée scolaire en Ukraine / La Matinale / 4 min. / le 31 août 2023

JEUDI 31 AOÛT

Un drone ukrainien abattu dans la région de Moscou

La Russie a affirmé avoir détruit jeudi un drone ukrainien dans la région de Moscou, dont l'attaque n'a fait aucune victime selon le maire de la capitale.

Jeudi matin, un drone "a été détruit par (...) la défense aérienne au-dessus du territoire du district de Voskresensky dans la région de Moscou", situé au sud-est de la capitale, a fait savoir le ministère russe de la Défense sur Telegram, qui a accusé Kiev d'avoir conduit l'attaque.

Selon le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, l'engin "volait en direction de Moscou", a-t-il indiqué sur le même réseau social. "Il n'y a eu ni victimes ni dégâts, selon de premières informations", a ajouté l'édile, indiquant que les services d'urgence se trouvaient sur les lieux.

L'aéroport international Vnoukovo de Moscou a été fermé aux départs et aux arrivées jeudi matin, a par ailleurs indiqué concomitamment l'agence de presse publique russe TASS, citant le service de presse de l'aéroport.

16h00

Mort de Prigojine: toutes les pistes examinées, selon le Kremlin

Le Kremlin a assuré mercredi que les enquêteurs examinaient toutes les pistes, y compris celle du "crime prémédité" pour expliquer le crash de l'avion qui a tué le patron de Wagner devenu l'ennemi du président russe après une mutinerie.

Une semaine après la mort d'Evguéni Prigojine et de ses lieutenants dans le crash de son jet privé entre Moscou et Saint-Pétersbourg, les enquêteurs n'ont jusqu'ici avancé aucune explication ni piste, alors que les Occidentaux voient la main du Kremlin derrière la catastrophe aérienne.

Interrogé sur le sujet, le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov a assuré que le Comité d'enquête russe examinait toutes les possibilités.

Vue du site après l'écrasement d'un jet privé transportant le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, et d'autres passagers, dans la région de Tver, au nord-ouest de la Russie, le 23 août 2023. [AFP - Wagner Telegram Account / Anadolu Agency]
Vue du site après l'écrasement d'un jet privé transportant le chef de Wagner, Evguéni Prigojine, et d'autres passagers, dans la région de Tver, au nord-ouest de la Russie, le 23 août 2023. [AFP - Wagner Telegram Account / Anadolu Agency]

"Mensonge absolu"

En fin de semaine dernière, Dmitri Peskov avait qualifié de "mensonge absolu" et de "spéculations" les insinuations, notamment occidentales, selon lesquelles le Kremlin avait pu ordonner l'élimination de Prigojine.

Vladimir Poutine considérait Evguéni Prigojine comme un traître depuis la rébellion armée de Wagner les 23 et 24 juin dernier. Au lendemain de sa mort, il a évoqué un homme "talentueux" qui avait toutefois commis de "graves erreurs dans sa vie".

Le patron du groupe paramilitaire a été inhumé mardi dans sa ville natale, Saint-Pétersbourg, lors d'une cérémonie privée. Mais mercredi, ses partisans, certains vêtus de vêtements portant les emblèmes de l'organisation armée, pouvaient venir se recueillir sur sa tombe, surmontée d'une croix en bois et entourée de fleurs.

15h30

Nouvelles sanctions de la Suisse contre la Biélorussie

La Suisse a décidé de nouvelles mesures à l'encontre de la Biélorussie. Les sanctions arrêtées par le Conseil fédéral sont prévues dès mercredi 18h. Elles concernent entre autres des biens et des technologies aéronautiques, des semi-conducteurs et des biens à double usage.

Le 15 août dernier, le gouvernement avait déjà étendu le régime de sanctions à 38 personnes et trois entités. Mercredi il a repris d'autres mesures adoptées par l'UE le 3 août à l'encontre de la Biélorussie. Le régime de sanctions à l'encontre de cet allié de Moscou dans la guerre menée contre l'Ukraine ressemble de plus en plus à celui mis en place contre la Russie.

Les sanctions prévoient une interdiction d'exportation des biens et des technologies destinés à l'industrie aéronautique et spatiale. Par ailleurs, la liste des biens destinés à un renforcement militaire et technologique de la Biélorussie a été élargie. L'exportation de dispositifs à semi-conducteur ou d'autres circuits électroniques, par exemple, est désormais interdite.

15h00

Après l'attaque sur l'aéroport de Pskov, l'Ukraine raille la Russie

Sur Twitter, le compte Defense of Ukraine, celui du ministère de la Défense ukrainien, rappelle que l'aéroport Princesse-Olga de Pskov visé par une attaque de drone attribuée à l'Ukraine doit son nom à… la princesse Olga de Kiev.

Née de parents vikings à Pskov, elle est présentée comme "vengeresse", car elle venge la mort de son mari, le grand-duc Igor I de Kiev (912-945), assassiné par des membres de la tribu des Drevlianes lors d'une collecte d'impôts.

14h45

La prise de Robotyne ouvre la voie à l'offensive ukrainienne jusqu'à la Crimée, selon Kiev

La prise de la localité de Robotyne, revendiquée par Kiev cette semaine, ouvre la voie à l'offensive ukrainienne vers le sud occupé de l'Ukraine et la Crimée annexée par la Russie, a indiqué le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.

"En étant retranchés sur les flancs de Robotyne, nous ouvrons la voie vers (les villes du sud) de Tokmak, puis enfin vers Melitopol et la frontière (administrative) de la Crimée", a-t-il dit, devant des diplomates français lors d'un discours à Paris.

Pour lui, cette bourgade de quelques centaines d'habitants avant-guerre est "stratégiquement importante".

12h00

Le chef de la diplomatie turque à Moscou jeudi, selon la diplomatie russe

Le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan sera reçu jeudi à Moscou par son homologue russe Sergueï Lavrov, a annoncé mercredi la porte-parole de la diplomatie russe alors qu'une rencontre entre les présidents Erdogan et Poutine est attendue prochainement.

"Du 31 août au 1er septembre, le ministre des Affaires étrangères de Turquie effectuera une visite de travail à Moscou pour s'entretenir d'un large éventail de questions" avec Sergueï Lavrov.

Cette visite intervient six jours après un déplacement de Hakan Fidan à Kiev où il avait échangé avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

11h00

La Suisse adhère à un registre des dommages subis par l'Ukraine

La Suisse va adhérer au registre des dommages causés à l'Ukraine par la Russie. Cette base de données du Conseil de l'Europe contient des preuves et des informations sur les pertes causées par l'agression russe. Le Conseil fédéral a annoncé cette décision mercredi.

Le Conseil de l'Europe a établi le Registre des dommages en mai dernier lors d'un sommet à Reykjavik. Le président de la Confédération Alain Berset, présent en Islande, avait alors annoncé que Berne soutenait ce projet, "un premier pas pour un débat en vue de demander des comptes et des réparations".

Jusqu'à présent, 37 Etats membres du Conseil de l'Europe ont adhéré au registre, ainsi que le Canada, les États-Unis, le Japon et l'Union européenne. Cette base de données consignera les éléments de preuve et les informations relatifs aux dommages, pertes ou préjudices causés par l'agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, tant à l’Etat ukrainien qu'à la population ou aux entreprises.

09h15

Tensions entre Israël et l'Ukraine

La tension ne cesse de monter entre l'Ukraine et Israël. La première pomme de discorde, c’est d’abord le refus de la part d’Israël de fournir à l’Ukraine des armes défensives. Israël, qui est l'un des rares pays à entretenir des relations diplomatiques avec l'Ukraine et la Russie, a besoin de conserver sa liberté d'action avec son voisin la Syrie, où les forces russes contrôlent en grande partie l'espace aérien.

>> Relire : Malgré l'implication iranienne, Israël continue à ne pas vouloir armer l'Ukraine

Mais la semaine dernière, la tension est montée d’un cran lorsque l'ambassadeur d'Ukraine en Israël a dénoncé les "humiliations" dont sont victimes les quelque 14’000 réfugiés ukrainiens accueillis sur place. En cause, le gel de leurs prestations de santé et d’aide sociale en raison d'un manque de fonds. Un problème que le gouvernement israélien tarde à résoudre, selon lui.

Et depuis janvier dernier, plus de 2000 touristes ukrainiens ont été refoulés d’Israël, en violation d’un accord bilatéral qui autorise normalement les Ukrainiens non juifs et sans visa à entrer et séjourner en Israël plus de trois mois, en raison de la guerre.

Résultat, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a menacé de fermer ses frontières aux pèlerins israéliens qui vont à Ouman, à 200 km au sud de Kiev, pour la fête du Nouvel-An juif, qui a lieu le mois prochain. Chaque année, des milliers de Juifs hassidiques se rendent sur la tombe du rabbin Nahman de Bratslav, le fondateur du hassidisme, ce courant mystique du judaïsme.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Un juif ultra-orthodoxe enveloppé dans des drapeaux nationaux ukrainien et israélien prie au Mur occidental, le site le plus sacré où les juifs peuvent prier dans la vieille ville de Jérusalem, le vendredi 4 mars 2022. [Keystone - AP Photo/Mahmoud Illean]Keystone - AP Photo/Mahmoud Illean
RTSreligion - La fracture s’aggrave entre Israël et l’Ukraine / Chronique de RTSreligion / 2 min. / le 30 août 2023

06h00

Plus importante attaque sur Kiev "depuis le printemps"

Kiev a connu mercredi matin sa plus importante attaque "depuis le printemps", ont indiqué les autorités militaires. Elles se sont exprimées après la mort de deux personnes à la suite d'une attaque de missile sur la capitale ukrainienne.

"Attaque aérienne nocturne. Kiev n'a pas connu une attaque aussi forte depuis le printemps. L'ennemi a lancé une attaque massive (...) en utilisant des drones et des missiles", a indiqué sur Telegram le chef de l'administration militaire de Kiev.

L'Armée de l'air ukrainienne a affirmé avoir abattu 28 missiles et 15 drones explosifs qui visaient la capitale et d'autres régions. Au total, 44 projectiles ont été lancés par les forces russes, selon l'Armée de l'air.

05h30

Deux morts à la suite d'une attaque sur Kiev

Deux personnes sont mortes mercredi matin à la suite d'une attaque "massive" de drones et de missiles sur Kiev, la plus importante "depuis le printemps" selon les autorités militaires de la capitale ukrainienne.

"A la suite de la chute de débris dans le district de Shevchenkivskyi de Kiev (...) deux personnes sont mortes. Trois autres personnes ont subi des blessures", a indiqué le chef de l'administration militaire de la capitale ukrainienne, Serguiï Popko, sur Telegram, ajoutant que deux personnes avaient été hospitalisées.

"Au total, plus de 20 cibles ennemies ont été détruites" par la défense aérienne ukrainienne, a communiqué Serguiï Popko. Un journaliste de l'AFP avait fait état d'au moins trois explosions vers 05h00 locales (04h00 en Suisse). En mai, l'Ukraine avait dit avoir contré "l'attaque de drones la plus importante" sur Kiev "depuis le début de l'invasion" russe, conduite au moyen d'au moins 59 drones. Deux personnes avaient été tuées.

Des garçons regardent les débris d'un missile après une attaque à Kiev le 30 août 2023. [AFP - Roman Pilipey]
Des garçons regardent les débris d'un missile après une attaque à Kiev le 30 août 2023. [AFP - Roman Pilipey]

00h00

Le suivi de la journée de mardi

>> Suivez dans le détail les événements de la journée de mardi : Deux morts dans une attaque de missiles russes sur Kiev

01h00

Plusieurs attaques de drones en Russie. Un aéroport touché

Une attaque nocturne de drone a visé l'aéroport de Pskov, dans le nord-ouest de la Russie, a annoncé mercredi Moscou.

Selon l'agence de presse officielle TASS, citant les services de secours, quatre avions cargo lourds Il-76 ont été endommagés. Tous les vols de l'aéroport de Pskov de mercredi ont été annulés.

La région de Pskov, proche de l'Estonie, avait déjà été attaquée par des drones fin mai. Sa capitale administrative se trouve à quelque 830 km de Kiev.

Dans le reste du territoire russe, d'autres drones ukrainiens ont été abattus selon Moscou au cours de la nuit, parvenant notamment à atteindre la région de la capitale.

Un drone a ainsi été abattu dans le district de Ruzsky de la région moscovite, selon le ministère de la Défense. Une attaque qui n'a fait ni dégâts ni blessés, selon le maire de Moscou Sergueï Sobianine sur Telegram. Les régions de Kalouga et de Riazan, limitrophes de celle-ci, ont été respectivement visées par un et deux drones, a ajouté la Défense russe.

Tôt mercredi, le trafic aérien a été suspendu dans les aéroports internationaux Domodedovo, Vnoukovo et Cheremetievo de Moscou, selon TASS, qui a rapporté par la suite la réouverture de Cheremetievo. Moscou a par ailleurs dit avoir abattu trois drones dans la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

Photo extraite d'une vidéo montrant une explosion dans le ciel nocturne de Pskov, dans le nord-ouest de la Russie, publiée sur Telegram par le gouverneur de la région de Pskov, Mikhaïl Vedernikov, le 30 août 2023. [AFP - TELEGRAM]
Photo extraite d'une vidéo montrant une explosion dans le ciel nocturne de Pskov, dans le nord-ouest de la Russie, publiée sur Telegram par le gouverneur de la région de Pskov, Mikhaïl Vedernikov, le 30 août 2023. [AFP - TELEGRAM]

00h45

Enfants ukrainiens naufragés de l'éducation, alerte l'Unicef

La plupart des 6,7 millions de jeunes Ukrainiens font face à des pertes importantes d'accès à l'éducation en raison de la pandémie et de la guerre. L'ONU a déploré mardi à Genève des attaques "sans interruption" contre les écoles.

Une quatrième année de perturbation a des effets, notamment pour l'apprentissage de la langue ukrainienne, affirme le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef). Les enfants ukrainiens "manquent d'écosystème sûr" pour leur éducation, estime la directrice régionale de l'agence onusienne.

Détérioration des capacités

Selon les récentes données, près de 60% des enseignants parlent d'une détérioration des capacités en ukrainien. Seul un tiers des enfants scolarisés suivent leur éducation en présentiel. Autant ont une approche hybride.

Un tiers encore ne recourent qu'à des enseignements en ligne. Or, ceux-ci "ne peuvent remplacer les cours en présentiel", fait remarquer l'Unicef. Autre problème, deux tiers des enfants ne vont pas à l'école maternelle. Dans les territoires proches des affrontements, trois quarts des parents admettent ne pas envoyer les leurs.

Difficile intégration dans les pays d'accueil

Pour les réfugiés aussi, la situation reste difficile. Plus de la moitié des enfants ne sont pas associés au système national d'éducation, selon les indications sur sept pays d'accueil. La plupart tentent de suivre des cours au travers de plateformes en ligne. Mais certains enfants réfugiés ont entièrement abandonné leur éducation.

Outre l'apprentissage, les écoles permettent un accès aux vaccins, à la nutrition et à une assistance pour ceux qui ont dû faire face au conflit. L'Unicef oeuvre pour améliorer l'accès au système national d'éducation dans les pays d'accueil. En Ukraine, il aide les autorités, notamment pour assister 300'000 enfants menacés par des pertes d'apprentissage dans leur pays.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des millions d'enfants ukrainiens ont peu accès à l'éducation. [EPa/Keystone - Oleg Petrasyuk]EPa/Keystone - Oleg Petrasyuk
Des millions d'enfants ukrainiens ont peu accès à l'éducation, déplore l'UNICEF / La Matinale / 1 min. / le 30 août 2023

00h30

La contre-offensive ukrainienne progresse toujours lentement

Si les habitants du village de Robotyne, sur le front Sud, annoncent avec émotion leur libération à leurs proches après un an et demi d'occupation, l'avancée ukrainienne reste lente dans sa globalité.

A titre de comparaison, la contre-offensive de Kharkiv en 2022 avait permis en seulement un mois de libérer 12'000 km2 et 5000 km2 en un peu plus de trois mois à Kherson.

>> Les précisions du 19h30 :

La contre-offensive ukrainienne progresse au prix de lourds sacrifices humains
La contre-offensive ukrainienne progresse au prix de lourds sacrifices humains / 19h30 / 1 min. / le 29 août 2023

Cette année, la contre-offensive débutée en juin n’aurait permis pour le moment la libération que d’environ 350 km2.

En outre, cette avancée s'est faite au prix d'un lourd sacrifice humain. Selon les estimations de Washington, jusqu'à 70'000 soldats ukrainiens ont été tués en 18 mois de guerre, dont beaucoup lors de la contre-offensive qui dure depuis juin.

Et le facteur temps sera aussi décisif. Il reste environ deux mois avant que la météo ne compromette les opérations. Il est donc trop tôt de parler d'échec ou de réussite de cette contre-offensive.

>> L'analyse d'Antoine Silacci dans le 19h30 :

Le point détaillé sur la contre-offensive ukrainienne avec Antoine Silacci
Le point détaillé sur la contre-offensive ukrainienne avec Antoine Silacci / 19h30 / 1 min. / le 29 août 2023

19h00

Les évènements de samedi