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L'Italie veut serrer la vis face aux actes de vandalisme sur ses monuments

Des graffitis recouvrent la partie supérieure de la galerie Vittorio Emmanuele II à Milan. [Reuters - Viviana Venturi]
Les autorités italiennes partent en guerre contre les actes de vandalisme sur les monuments historiques / Forum / 2 min. / le 2 septembre 2023
En Italie, les autorités ont décidé de partir en guerre contre les actes de vandalisme sur les joyaux architecturaux. Très souvent, il s'agit de touristes qui veulent à leur manière laisser une trace de leur passage à Rome, Florence ou encore Milan.

Ces derniers mois, plusieurs voyageurs étrangers ont été pris en flagrant délit ou retrouvés après des enquêtes de la police. Fin juin, un visiteur du Colisée a surpris un autre touriste qui était en train de graver son nom ainsi que celui de sa fiancée sur l'amphithéâtre romain, provoquant une vague d'indignation dans le pays.

En juillet, c'est une jeune Suissesse qui a été accusée par la police italienne d'avoir gravé ses initiales sur un mur du Colisée.

>> Lire : Une Suissesse accusée d'avoir endommagé un mur du Colisée à Rome

Fin août, à Florence, une colonnade du corridor de Vasari près du Ponte Vecchio a été marquée d'inscriptions à la bombe, évoquant un club de football munichois. Grâce aux caméras de surveillance, deux touristes allemands ont pu être identifiés comme les responsables des dégradations.

Réaction du gouvernement

D'autres actes de vandalisme ont été constatés cet été, notamment à Milan, sur la partie supérieure de la galerie Vittorio Emmanuele II.

Il est difficile de dire si ces actes de vandalisme sont en augmentation, car ils ne sont pas forcément répertoriés. Mais quoi qu'il en soit, les autorités promettent désormais de réagir avec fermeté.

Après l'incident de Florence, le ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano a proclamé que "la moindre égratignure fera désormais l'objet de poursuites judiciaires". Il a également promis l'adoption de nouvelles mesures à la rentrée.

Des sanctions très lourdes

Les sanctions prévues sont déjà importantes. En 2014, un touriste russe avait été condamné à une amende de 20'000 euros et quatre ans de prison avec sursis pour avoir gravé la lettre "K" sur un des murs du Colisée.

Mais alors que les enquêtes judiciaires sont souvent très longues, le ministre de la Culture voudrait accélérer les procédures en permettant à l'administration d'appliquer des sanctions immédiates à l'encontre des responsables de dégradations.

Les actes de vandalisme sur les monuments historiques suscitent une véritable réprobation dans l'opinion publique. Certains critiques d'art en ont profité pour relancer le débat sur le tourisme de masse qui, selon eux, dégrade les villes italiennes.

Sujet radio: Eric Jozsef

Adaptation web: mac

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