Dans ce pays à majorité albanaise, des incidents ont éclaté en mai dans le nord, où se concentre la minorité serbe, dont une émeute qui avait fait 30 blessés dans les rangs de la Kfor.
>> Relire : Des membres de la KFOR blessés dans des heurts au nord du Kosovo
"C'est calme, mais le risque que ça se détériore est tout proche et c'est pourquoi nous avons besoin d'une solution politique", a déclaré devant la presse le général Angelo Ristuccia, qui commande la Kfor.
"La situation est toujours particulièrement instable", a-t-il ajouté.
Tensions avec la Serbie
La Serbie, soutenue par ses alliés russe et chinois, n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ex-province, une décennie après une guerre entre forces serbes et rebelles indépendantistes albanais. Depuis le conflit qui a fait 13'000 morts, en majorité des Kosovars albanais, les relations entre les deux anciens ennemis vont de crise en crise.
Le nord du Kosovo, où se concentre la minorité serbe, est resté le théâtre de troubles récurrents. La tension s'y était brutalement accrue en mai lorsque les autorités kosovares avaient décidé de nommer des maires albanais dans quatre municipalités à majorité serbe.
Près de 120'000 Serbes au Kosovo
Environ 120'000 Serbes vivent au Kosovo, qui compte au total 1,8 million d'habitants, en grande majorité des Albanais kosovars.
De nombreux Serbes considèrent le Kosovo comme le berceau national et religieux de la Serbie. La minorité serbe du Kosovo reste largement fidèle à Belgrade.
Face a ce regain de tensions, la Kfor avait décidé de se renforcer, portant le total de ses troupes à 4500.
Réunion la semaine prochaine
L'Union européenne, qui s'efforce depuis des années de normaliser les relations entre le Kosovo et la Serbie, doit à nouveau réunir les parties la semaine prochaine.
Pour le général Ristuccia, dont le mandat à la tête de la Kfor prend fin le mois prochain, une "multitude de sujets" doivent encore être résolus via le dialogue politique.
"Ma préoccupation est que même le plus insignifiant événement ne provoque une situation" difficile, a-t-il ajouté.
afp/juma