"Si nous sommes effectivement une famille mondiale, nous ressemblons aujourd'hui à (une famille) plutôt dysfonctionnelle", a déclaré Antonio Guterres à des journalistes à New Delhi.
"Les divisions s'accroissent, les tensions explosent et la confiance s'érode - ce qui, (mis) ensemble, fait planer le spectre de la fragmentation et, à terme, de la confrontation."
"Cette fracturation serait profondément inquiétante dans la meilleure des époques. Mais à notre époque, c'est une catastrophe", a ajouté le secrétaire général des Nations unies.
L'absence des dirigeants russe et chinois, entre autres, illustre le dysfonctionnement dont parle Antonio Guterres.
Le président chinois Xi Jinping sera absent du sommet dans un contexte de tensions commerciales et géopolitiques accrues avec les Etats-Unis et l'Inde, avec qui Pékin partage une frontière au tracé contesté. Vladimir Poutine ne sera également pas présent à New Delhi, sur fond d'isolement diplomatique de la Russie et d'accusations de crimes de guerre visant le chef de l'Etat russe. Moscou continue cependant d'encourager ses alliés à édulcorer la condamnation internationale de son invasion de l'Ukraine.
Economie et climat
Le G20 rassemble 19 des plus importantes économies mondiales plus l'Union européenne, soit 85% du PIB mondial et les deux tiers de la population du globe. Pendant ce sommet de deux jours à New Delhi, les chefs d'Etat et de gouvernement présents vont tenter de s'entendre sur l'économie et le climat.
Le Premier ministre indien, dont le visage est omniprésent sur les panneaux accueillant les délégations du G20 à New Delhi, veut profiter de ce sommet des vingt premières économies mondiales pour affirmer sa place dans la hiérarchie diplomatique mondiale.
De profonds désaccords sur la guerre de la Russie en Ukraine, l'abandon progressif des combustibles fossiles et la restructuration de la dette, au menu de ce sommet de deux jours, rendront difficile la rédaction d'une déclaration finale dimanche.
ats/juma