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Le G20 se montre mesuré sur la guerre en Ukraine et les énergies fossiles

Ouverture du sommet du G20 en Inde sur fond de "crise de confiance" et "d'urgence climatique" [Keystone - INDIAN MINISTRY OF EXTERNAL AFFA]
Ouverture du sommet du G20 en Inde sur fond de "crise de confiance" et "d'urgence climatique" - [Keystone - INDIAN MINISTRY OF EXTERNAL AFFA]
Les pays du G20 sont parvenus à un consensus sur une déclaration finale de leur sommet en Inde, a annoncé samedi Narendra Modi, indiquant ainsi que les profondes divergences sur la formulation concernant l'invasion russe de l'Ukraine avaient été comblées.

Les dirigeants des pays du G20 réunis à New Delhi dénoncent l'"emploi de la force" en Ukraine visant à obtenir des gains territoriaux.

Le texte ne fait cependant pas mention explicitement d'une "agression" russe en Ukraine, terme pourtant utilisé en 2022 lors du précédent sommet du G20 à Bali dans une référence à une résolution du Conseil de sécurité qui avait déploré "dans les termes les plus vifs l'agression commise par la Fédération de Russie contre l'Ukraine"

L'Inde, hôte du sommet du G20, a marché sur une corde raide concernant la guerre en Ukraine pour trouver un point d'équilibre entre son alliance traditionnelle avec Moscou - qui fournit l'essentiel des importations d'armement de New Delhi -, et son appartenance au "Quad" aux côtés des Etats-Unis, du Japon et de l'Australie.

>> Ecouter aussi le sujet du 12h30 :

Sommet du G20 à New Dehli. [AP Photo/Keystone - Evan Vucci]AP Photo/Keystone - Evan Vucci
L’agenda du sommet du G20 perturbé / Le 12h30 / 1 min. / le 9 septembre 2023

Pas de sortie des énergies fossiles

Par ailleurs, la déclaration finale du G20 ne contient pas d'appel à sortir à terme des énergies fossiles polluantes, objectif jugé pourtant "indispensable" par le premier bilan de l'accord de Paris publié vendredi par l'ONU Climat.

Le texte se contente d'appeler à "accélérer les efforts vers la réduction de la production d'électricité à partir de charbon", ce qui exclut le gaz et le pétrole, et de réaffirmer l'engagement à "réduire et rationaliser, à moyen terme, les subventions pour des usages inefficaces des énergies fossiles".

Les dirigeants du G20, qui représente 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, reconnaissent toutefois que, conformément aux recommandations du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat de l'ONU), la limitation du réchauffement à 1,5 °C "nécessite une réduction rapide, forte et soutenue des émissions de 43% d'ici 2030 par rapport à 2019".

Appel aux investissements

Le G20 avertit aussi que les investissements doivent "augmenter de manière substantielle". Beaucoup de voix s'étaient élevées pour réclamer un engagement plus fort du G20 sur le climat.

Le président brésilien Lula, dont le pays fait partie du G20, avait encore mis en garde samedi contre l'"urgence climatique sans précédent" à laquelle le monde est confronté du fait d'un "manque d'engagement en faveur de l'environnement", citant en exemple les inondations dans son pays.

>> Lire aussi : Le G20 échoue à s’accorder sur un plafonnement des émissions d’ici 2025

agences/Miroslav Mares

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L'Union africaine (UA) devient membre permanent du G20

L'UA a officiellement rejoint samedi le G20, dont les dirigeants réunis à New Delhi doivent montrer qu'ils sont prêts à des engagements concrets en faveur des pays en développement.

"Avec l'approbation de tous, je demande au chef de l'UA de prendre place en tant que membre permanent du G20", a déclaré dans son discours d'ouverture le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays préside cette année cette instance rassemblant les plus grandes économies développées et émergentes de la planète.

Le président en exercice de l'Union africaine et chef d'Etat des Comores, Azali Assoumani, a ensuite pris place aux côtés des autres dirigeants du G20.