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Le roi Mohammed VI au chevet des blessés du séisme à Marrakech

- Le roi Mohammed VI du Maroc a rendu visite mardi à des blessés du puissant séisme qui a frappé le pays, dans un hôpital de la cité touristique de Marrakech, alors que le bilan fait désormais état de 2900 morts.

- Volontaires et secouristes restent mobilisés pour tenter de trouver d'éventuels survivants, même si les espoirs s'amenuisent plus de 72 heures après le tremblement de terre. Certains villages n'ont encore pas reçu d'aide et se disent abandonnés.

- La Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé un appel d'urgence aux dons à hauteur de 100 millions de francs.

- Le Maroc a annoncé avoir répondu favorablement aux offres de quatre pays "d'envoyer des équipes de recherche et sauvetage": l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis. Comme de nombreux autres pays, la Suisse a aussi offert son aide.

- Le tremblement de terre de la nuit de vendredi à samedi, de magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), est le plus puissant à avoir jamais été mesuré au Maroc.

- La Chaîne du Bonheur a ouvert un compte pour les victimes du tremblement de terre au Maroc. Les dons pour la collecte "Séisme au Maroc" peuvent être faits sur www.bonheur.ch

Suivi assuré par RTSinfo

MERCREDI 13 SEPTEMBRE

Environ 300'000 sans abris

Environ 300'000 personnes sont sans maison et dorment dans la rue, sous des couvertures au Maroc, quatre jours après le séisme qui a ravagé le sud de Marrakech.

Selon l'Unicef France,  il y a 100'000 enfants qui n'ont plus de toits. Le bilan des victimes dépasse aujourd'hui les 2800 morts, et 2500 blessés.

Bien des sinistrés restent aussi choquées par ce qu'ils ont vécu

>> Ecouter le reportage de Béatrice Dugué de Radio France dans La Matinale :

Des tentes improvisées dans le village de Moulay Brahim, à 70 kilomètres au sud de Marrakech. [Keystone/EPA - Tiago Petinga]Keystone/EPA - Tiago Petinga
Environ 300'000 personnes sont sans maison et dorment dans la rue au Maroc après le séisme / La Matinale / 1 min. / le 13 septembre 2023

23h55

Un nouveau bilan s'élève à plus de 2900 morts

Le tremblement de terre, qui a frappé vendredi soir une région au sud-ouest de la ville touristique de Marrakech (centre), a fait 2901 morts et 5530 blessés, selon un dernier bilan officiel.

Un nouveau bilan s'élève à plus de 2900 morts. [Keystone - Tiago Petinga]
Un nouveau bilan s'élève à plus de 2900 morts. [Keystone - Tiago Petinga]

20h55

Emmanuel Macron répond aux "polémiques" sur l'aide au Maroc

Le président français Emmanuel Macron a déploré mardi des "polémiques qui n'ont pas lieu d'être" concernant l'aide au Maroc après le séisme de la semaine dernière, rappelant qu'il revenait au royaume "d'organiser l'aide internationale" de manière souveraine.

Après le tremblement de terre qui a fait près de 3000 morts selon un dernier bilan, Rabat a reçu des propositions d'aide de nombreux pays et accepté le soutien immédiat de quatre d'entre eux - Espagne, Royaume-Uni, Qatar et Emirats arabes unis.

L'absence de recours à l'aide de la France a été beaucoup commentée, conduisant Emmanuel Macron à poster sur le réseau X (ex-Twitter) un message où il dit sa solidarité avec le peuple marocain et entend répondre à des polémiques "qui n'ont pas lieu d'être", qui "viennent diviser, compliquer les choses".

"Nous sommes là. Nous avons la possibilité d'apporter une aide humanitaire directe. C'est évidemment à sa majesté le roi et au gouvernement du Maroc, de manière pleinement souveraine, d'organiser l'aide internationale. Et donc nous sommes à disposition de leurs choix souverains. C'est depuis la première seconde ce que nous faisons, de manière tout à fait normale", dit le chef de l'Etat français.

"Nous serons là dans la durée. Sur le plan humanitaire, sur le plan médical, pour la reconstruction, pour l'aide culturelle et patrimoniale, dans tous les domaines où le peuple marocain et ses autorités considéreront que nous sommes utiles", ajoute-t-il.

18h45

Le roi Mohammed VI au chevet de blessés du séisme à Marrakech

Le roi Mohammed VI du Maroc a rendu visite à des blessés du puissant séisme qui a frappé le pays, dans un hôpital de la cité touristique de Marrakech, a indiqué l'agence officielle MAP.

Le roi s'est rendu au centre hospitalier universitaire où il "s'est enquis de l'état de santé des blessés", avant de faire un don de sang, selon l'agence.

Le roi Mohammed VI au chevet de blessés du séisme à Marrakech. [Keystone - Moroccan Royal Palace via AP]
Le roi Mohammed VI au chevet de blessés du séisme à Marrakech. [Keystone - Moroccan Royal Palace via AP]

Mohammed VI "a visité le service de réanimation et celui d'hospitalisation des victimes du séisme" où il s'est informé de l'état de santé des personnes blessées ainsi que des soins qui leur sont prodigués.

Le roi avait présidé samedi à Rabat une réunion consacrée à l'examen de la situation après le séisme et les mesures d'aide aux populations touchées.

Le roi Mohammed VI au chevet de blessés du séisme
Le roi Mohammed VI au chevet de blessés du séisme / L'actu en vidéo / 53 sec. / le 13 septembre 2023

16h50

Les recherches se poursuivent mais les espoirs s'amenuisent

Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d'accélérer les recherches pour retrouver d'éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leurs maisons.

Mais dans certaines zones isolées, les habitants affirment être abandonnés à leur sort.

Dans le village d'Imoulas, perché dans le Haut-Atlas, les habitants semblent perdus au milieu des décombres de leurs maisons.

Décombres du village d'Imoulas dans la province de Taroudant. [AFP - Fethi Belaid]
Décombres du village d'Imoulas dans la province de Taroudant. [AFP - Fethi Belaid]

Certains villages n'ont toujours pas eu d'aide

"Nous nous sentons complètement abandonnés ici, personne n'est venu nous aider. Nos maisons se sont effondrées et nous n'avons nulle part où aller. Où vont vivre tous ces pauvres gens?", déplore Khadija, une habitante de ce village difficile d'accès, en masquant son visage avec son voile.

"L'Etat n'est pas venu, nous n'avons vu personne. Après le séisme, ils sont venus pour compter le nombre de victimes. Depuis, il ne reste plus un seul d'entre eux. Pas de protection civile, pas de force d'assistance. Personne n'est là avec nous", témoigne de son côté Mouhamed Aitlkyd au milieu des gravats.

Pour acheminer des vivres aux survivants du séisme dans certaines petites bourgades enclavées, les hélicoptères font des allers-retours.

Des femmes marchent sur les décombres des maisons du village d'Imoulas. [AFP - Fethi Belaid]
Des femmes marchent sur les décombres des maisons du village d'Imoulas. [AFP - Fethi Belaid]

Des solutions sont à l'étude

Le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a présidé lundi une réunion consacrée notamment à la reconstruction des logements détruits dans les zones sinistrées.

"Les citoyens qui ont perdu leur logement recevront des indemnités (...) une offre claire sera annoncée prochainement", a-t-il déclaré.

14h40

L'Egypte apporte son aide

L'Egypte a décrété trois jours de deuil national "en solidarité avec les Marocains et les Libyens", a indiqué la présidence, après des milliers de morts dans des inondations dans l'est de la Libye et dans le séisme au Maroc.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a également ordonné "à l'armée d'apporter toutes les aides humanitaires possibles, des équipes de sauvetage, des équipements et des campements pour abriter les rescapés en coordination avec les institutions libyennes et marocaines", a précisé son porte-parole.

Ces aides seront acheminées "par voie aérienne et maritime", est-il ajouté.

>> Lire aussi : Plus de 2300 morts et des milliers de disparus en Libye après le passage d'une violente tempête

13h30

Environ un tiers des sinistrés sont des enfants

Les enfants sont particulièrement vulnérables, rappelle mardi dans le 12h30 Adeline Hazan, la présidente d'Unicef France.

"Au Maroc, on dénombre 300'000 personnes impactées, qui n'ont plus de lieu où vivre. Parmi ces personnes, il y a environ 100'000 enfants sans logement et parfois orphelins. Certains ont été déplacés et ne savent pas où sont leurs parents", indique-t-elle.

"L'Unicef international et l'Unicef France pensent en premier lieu à tous ces enfants, pour lesquelles ils se mobilisent dans l'urgence depuis les premières heures de cette catastrophe épouvantable", déclare-t-elle.

>> Ecouter l'intervention d'Adeline Hazan dans le 12h30 :

Les enfants particulièrement vulnérables après le séisme au Maroc. [Keystone - Mosa'ab Elshamy]Keystone - Mosa'ab Elshamy
Les enfants particulièrement vulnérables après le séisme au Maroc: interview d'Adeline Hazan / Le 12h30 / 1 min. / le 12 septembre 2023

12h55

Le roi Mohammed VI va-t-il se montrer en public?

La presse marocaine annonçait une apparition publique mardi du roi Mohammed VI à Marrakech. Mais sur place, rien ne semble indiquer la venue du monarque, resté silencieux depuis le séisme.

Des médias locaux évoquent désormais un possible déplacement dans les zones sinistrées l'après-midi. Dans tous les cas, une visite royale est attendue avec impatience par les habitants de la région.

>> Les précisions de l'envoyée spéciale de la RTS Virginie Gerhard dans le 12h30 :

Des bâtiments endommagés et une voiture après un puissant tremblement de terre à Asni, au Maroc, le 11 septembre 2023. [Keystone - Yoan Valat]Keystone - Yoan Valat
Le roi du Maroc Mohammed Vi attendu à Marrakech quatre jours après le séisme meurtrier / Le 12h30 / 1 min. / le 12 septembre 2023

11h05

La Croix-Rouge appelle aux dons

La Fédération internationale des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) lance un appel d'urgence de 100 millions de francs après le séisme au Maroc. La fenêtre des secours va se fermer "dans les prochaines heures", dit une responsable.

Cette enveloppe doit permettre au Croissant-Rouge local de "répondre aux besoins les plus pressants", a dit à la presse à Genève la directrice des opérations de la FICR Caroline Holt. Ceux-ci vont de la santé à l'accès à l'eau en passant par les mesures d'assainissement, des abris ou de la protection.

Plus largement, "il faut garantir d'empêcher" un nouveau désastre en cas d'une seconde vague de séismes. Et que les blessés soient acheminés dans les centres de santé. La FICR s'attend à des effets pendant des mois.

Face aux critiques contre le gouvernement marocain, qui a décidé pour le moment de n'autoriser l'aide que de quelques pays, Caroline Holt reste prudente. "L'image complète n'est pas encore connue", dit-elle, estimant que le gouvernement ne veut pas d'une approche incontrôlée en laissant tous les acteurs entrer pour une assistance.

De son côté, "l'ONU est prête à aider", a affirmé un porte-parole. Elle n'a toutefois pas de capacités pour rechercher des rescapés, a-t-il ajouté.

MARDI 12 SEPTEMBRE

L’aide de quatre pays est arrivée au Maroc

Trois jours après le séisme qui a fait 2862 morts, les secours espagnols, anglais, qatari et des émirats arabes unis sont arrivés au Maroc.

A Amizmiz, petite ville en bonne partie détruite, les habitants accueillent ce soutien avec soulagement.

"Merci à Dieu pour tous les gens qui viennent nous aider. Je suis content d’avoir des secours ici pour nous aider à enlever débris. Ils ont aussi ramené les corps des gens ensevelis. Il y a des personnes qui appellent encore à l’aide sous les décombres et elles sont évacuées grâce aux secouristes", témoigne un homme dans La Matinale.

La cité au pied de l'Atlas est désormais le théâtre d'un ballet incessant de camions, qui amènent des matelas, des tentes, des vivres ou encore de l'eau potable.

Avant d'accepter de l'aide étrangère, les autorités marocaines ont fixé comme condition de coordonner les opérations.

Reste que le travail est encore conséquent. Des corps étaient encore extraits lundi des villages les plus éloignés. Les survivants s’apprêtaient, eux, à passer une nouvelle nuit dehors.

>> Ecouter le reportage de La Matinale à Amizmiz :

Le camp d'aide de l'Espagne à Amizmiz. [Keystone - MOSA'AB ELSHAMY]Keystone - MOSA'AB ELSHAMY
L'aide internationale est à pied d'oeuvre au Maroc / La Matinale / 1 min. / le 12 septembre 2023

22h55

L'espoir de retrouver des survivants diminue après le séisme au Maroc

Les secouristes continuaient lundi leur course contre la montre, près de trois jours après le séisme qui a dévasté vendredi soir de nombreux villages du Haut-Atlas, au sud de Marrakech, mais la structure des maisons en briques crues et bois réduit l'espoir de retrouver des survivants.

"C'est difficile d'extraire des gens en vie car la plupart des murs et plafonds ont formé des tas de décombres quand ils sont tombés, ensevelissant tous ceux qui se trouvaient à l'intérieur sans leur laisser de poche d'air", a expliqué à Reuters un secouriste de l'armée.

Des membres de l'unité Militaire d'Urgence recherchent des survivants sous un bâtiment près de Khair Anougal. [Keystone - Spanish Defence Ministry]
Des membres de l'unité Militaire d'Urgence recherchent des survivants sous un bâtiment près de Khair Anougal. [Keystone - Spanish Defence Ministry]

Les maisons traditionnelles du Haut-Atlas sont d'autant plus fragiles qu'elles ont souvent été construites par les habitants eux-mêmes, sans l'aide d'un architecte et sans prendre en compte les normes antisismiques, d'autant que la région n'avait pas connu de séisme d'ampleur depuis longtemps.

"Le niveau de destruction est (...) total", a déclaré Antonio Nogales, chef de l'ONG espagnole Pompiers unis sans frontières, qui participe aux recherches à Amizmiz, un village dévasté au sud de Marrakech.

21h05

Un nouveau bilan s'élève à 2862 morts

Le bilan provisoire du violent séisme qui a frappé vendredi une région au sud-ouest de la cité touristique de Marrakech au Maroc est monté à 2862 morts, a annoncé lundi le ministère de l'Intérieur.

La secousse a également fait 2562 blessés selon la même source. Un précédent bilan publié plus tôt lundi faisait état de 2681 morts et 2501 blessés.

21h00

De nombreux hameaux accrochés à flanc de montagnes se sont effondrés

Une équipe de la RTS s'est rendue dans le village d'Imintala dévasté par le séisme. Les images filmées témoignent de l'ampleur de la catastrophe et de la difficulté pour la population locale de mener des recherches.

Sur place, de nombreux habitants gardent espoir. Mais avec le temps qui court, les chances de retrouver des survivants s'amenuisent.

>> Voir l'intégralité du sujet du 19h30  :

Trois jours après le séisme au Maroc, les secouristes étrangers ont commencé à intervenir sur place.
Trois jours après le séisme au Maroc, les secouristes étrangers ont commencé à intervenir sur place. / 19h30 / 2 min. / le 11 septembre 2023

20h45

Deux Genevoises témoignent du séisme

Deux Genevoises, Tanaïs et Renata, étaient au Maroc au moment du séisme. Elles témoignent.

>> Voir la vidéo :

Deux Genevoises témoignent du séisme au Maroc. [RTS]
Deux Genevoises témoignent du séisme au Maroc / L'actu en vidéo / 1 min. / le 11 septembre 2023

20h10

Les secours arrivent dans les montagnes

"Par rapport à hier, le contraste est saisissant", témoigne lundi dans l'émission Forum Virginie Gerhard l'envoyée spéciale de la RTS dans le Haut Atlas, l'épicentre du séisme.

Dans la ville d'Amizmiz, pour venir en aide aux populations éloignées, le ballet des camions et des hélicoptères est incessant. Dans les montagnes, les besoins des sinistrés sont basiques: eau, nourriture, de quoi dormir ailleurs que dans des abris de fortune. Ils espèrent également de meilleures installations sanitaires.

Sur place, les querelles européennes sur le refus d'assistance du Maroc de certains pays, dont la France, ne trouvent pas d'écho. Au contraire, la population salue le travail du gouvernement marocain, explique la journaliste.

>> Voir l'intégralité du duplex de Virginie Gerhard en directe d'Amizmiz dans l'émission Forum :

Au Maroc, les secours peinent à atteindre les villages les plus reculés
Au Maroc, les secours peinent à atteindre les villages les plus reculés / Forum / 2 min. / le 11 septembre 2023

20h05

La polémique naissante sur le refus d'aide du Maroc

Dimanche soir, le Maroc a annoncé avoir accepté les offres de quatre pays d'envoyer des équipes de recherche et sauvetage: l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis, soit quatre monarchies.

La Suisse attend pour sa part une réponse à son offre d'aide, tout comme la France, où ce silence fait polémique.

Séisme au Maroc : alors que de nombreux pays ont offert leur aide, Rabat a accepté officiellement l’assistance de seulement quatre pays.

Ce refus d'assistance n'est pas une première, explique dans l'émission Forum Pierre Micheletti, médecin et ancien président d'Action contre la faim. "En 2003, lors du tsunami, l'Inde s'était opposée à toute intervention étrangère non validée par elle. Il ne faut pas perdre de vue que le Maroc est un Etat souverain", affirme-t-il.

Sur place, le risque d'un chaos humanitaire non coordonné existe réellement, "dès lors que débarquent simultanément un grand nombre d'opérateurs, si un pays n'a pas la capacité d'effectuer une régulation, alors chacun se déploie à son idée, sans coordination", témoigne le médecin.

Le choix du Maroc de ne pas se tourner vers l’aide internationale: interview de Pierre Micheletti

18h00

Retour sur les événements de lundi

>> Retour sur les événements de la journée de lundi : Le bilan du séisme au Maroc s'alourdit à près de 2900 victimes