"L'espoir est là. L'espoir est toujours présent de trouver des gens en vie", a déclaré Tamer Ramadan, de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui participait à un point de presse à Genève, en direct du Caire.
Il s'est en revanche refusé à donner un bilan du nombre de morts, "qui ne serait ni final, ni précis".
Divers bilans, très provisoires, font état d'au moins 3800 morts, mais tous les observateurs s'accordent à dire qu'il devrait s'alourdir énormément dans les jours à venir, au fur et à mesure que les équipes de secours déblayeront les zones inondées.
Près de 40'000 personnes déplacées
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a estimé vendredi à plus de 38'640 le nombre de personnes déplacées dans les régions balayées par la tempête Daniel dans le nord-est de la Libye, dans un message sur la plate-forme X.
"Plus de 5000 personnes sont présumées mortes, avec un total de 3922 décès enregistrés dans les hôpitaux, selon des sources de l'OMS (Organisation mondiale de la santé)", ajoute l'OIM dans un point de situation en date du 14 septembre joint à son message.
Etendue de la catastrophe pas encore mesurée
Le responsable de l'ONU pour les situations d'urgence Martin Griffiths, qui a participé au point de presse depuis Genève, a d'ailleurs souligné qu'on ne connaissait "toujours pas l'étendue" exacte de la catastrophe humanitaire qui a dévasté l'est de la Libye.
En particulier dans la ville de Derna, où des pâtés entiers de maisons ont été emportés par une muraille d'eau de sept mètres de haut dans la nuit de dimanche à lundi, quand deux barrages vétustes ont brusquement cédé après des pluies torrentielles.
"Je pense que le problème pour nous en Libye est bien sûr de coordonner nos efforts avec le gouvernement, puis avec les autres autorités de l'est du pays", a déclaré Martin Griffiths, ajoutant que "le niveau des besoins, le nombre de morts, sont encore inconnus".
Situation politique chaotique
L'organisation de l'aide est rendue difficile par la situation politique chaotique du pays.
La Libye est en effet plongée dans le chaos depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux, l'un reconnu par l'ONU basé dans la capitale Tripoli, à l'ouest, l'autre dans la région orientale touchée par les inondations.
Les pluies torrentielles et les inondations ont emporté une bonne partie de l'infrastructure routière - routes et ponts - rendant l'accès d'autant plus difficile.
afp/cab