Les inondations ont par ailleurs fait au moins 170 morts dans d'autres endroits dans l'est de la Libye, a précisé le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans un point de situation samedi soir.
"Ces chiffres devraient augmenter alors que les équipes de recherche et de sauvetage travaillent sans relâche", a averti l'OCHA. La tempête Daniel qui a frappé dans la nuit de dimanche à lundi Derna, une ville de 100'000 habitants, a entraîné la rupture de deux barrages en amont provoquant une crue de l'ampleur d'un tsunami le long de l'oued qui traverse la cité. Elle a tout emporté sur son passage.
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Corps emportés dans la mer
"La situation humanitaire reste particulièrement sombre à Derna", a affirmé l'OCHA, selon qui la ville manque d'eau potable et au moins 55 enfants ont été empoisonnés après avoir bu de l'eau polluée. De sous les décombres de quartiers dévastés par les flots ou en pleine mer, des dizaines de corps sont sortis et enterrés chaque jour au milieu d'un paysage de désolation.
Selon les témoignages d'habitants, la plupart des victimes ont été ensevelies sous la boue ou emportées vers la Méditerranée. Des sauveteurs maltais, qui épaulent les Libyens dans les recherches en mer, ont dit avoir découvert des centaines de cadavres dans une baie, sans préciser l'endroit exact, selon le Times of Malta.
Recherches difficiles
D'autres équipes de secours libyennes et étrangères annoncent retrouver des corps chaque jour, mais les recherches sont rendues difficiles par les tonnes de boue qui ont recouvert une partie de la ville. Des secouristes sont obligés la plupart du temps de dégager la terre à l'aide de pelles pour rechercher des corps dans des bâtiments dévastés.
Le travail des secours et des équipes de recherche est par ailleurs entravé par le chaos politique qui prévaut dans le pays depuis la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux, l'un à Tripoli (ouest), reconnu par l'ONU, et l'autre dans l'Est.
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Face à la catastrophe, la mobilisation internationale reste forte. Le ballet des avions d'aide se poursuit à l'aéroport de Benina de Benghazi, la grande ville de l'Est, où des équipes de secours et d'assistance d'organisations internationales et de plusieurs pays continuent d'affluer.
afp/vkiss