De plus en plus d’éléments scientifiques montrent que les céphalopodes ont des mécanismes biologiques sensitifs. Autrement dit, ils ressentent la douleur. Ils ont en outre des capacités cognitives et d'apprentissage avancées et semblent réagir à l'anesthésie de la même manière que les mammifères.
D’où l’idée d’une protection juridique pour ces animaux comme il en existe pour les singes par exemple. Mais le problème réside dans le fait que l’on sait encore peu de choses sur les céphalopodes. Il faudra des études approfondies pour pouvoir poser des critères éthiques.
Les invertébrés ne sont pas protégés jusqu’ici. Et ces animaux dépourvus de colonne vertébrale, comme les insectes, les vers et les céphalopodes, n’ont pas le même fonctionnement que les mammifères, qui sont mieux connus.
Un nombre en augmentation dans les laboratoires
On peut aussi s’étonner de l’utilisation des poulpes dans la recherche. Il est vrai que ce n’est pas si courant, mais leur nombre augmente dans les laboratoires parce que les chercheurs qui utilisaient d’autres animaux, comme la souris, se sont intéressés à l'étude de la biologie fondamentale du système nerveux des céphalopodes.
Dans certains pays, et notamment en Suisse, il faut déjà passer par une approbation éthique pour certains types de recherches sur les céphalopodes. Et la Commission européenne devrait adopter la liste des exigences minimales dans la loi à la fin de l'année.
Alexandra Richard/fgn