Bannière Ukraine du 22 septembre 2023. [KEYSTONE]
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L'Ukraine a frappé le quartier général de la flotte russe en Crimée

- Kiev a revendiqué vendredi une "frappe réussie" sur le siège de la flotte russe de la mer Noire, en Crimée annexée, qui a fait au moins un disparu.

- La péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou en 2014, et la ville de Sébastopol, sont au coeur du dispositif militaire russe pour son offensive contre l'Ukraine, à la fois pour approvisionner les troupes occupant le sud ukrainien et pour mener des frappes de missiles.

- Le président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky poursuit sa tournée en Amérique du Nord avec une visite vendredi au Canada, qui compte une importante diaspora ukrainienne et l'appuie depuis le tout début de l'invasion russe.

- Volodymyr Zelensky était arrivé jeudi à Washington pour tenter de convaincre les Etats-Unis de l'aider à passer "la ligne d'arrivée" face à la Russie, si possible avec de nouvelles armes puissantes.

- La Maison Blanche a annoncé jeudi que les Etats-Unis allaient livrer d'"importants" moyens de défense antiaérienne à l'Ukraine, mais Joe Biden ne souhaite pas fournir de missiles longue portée ATACMS réclamés par le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de samedi

00h50

Une aide canadienne à l'Ukraine

Le Premier ministre du Canada Justin Trudeau a annoncé vendredi, à l'occasion de la visite du président Volodymyr Zelensky dans la capitale Ottawa, un nouvel ensemble d'aides à l'Ukraine d'un montant de 650 millions de dollars canadiens, soit quelque 440 millions de francs.

Ces mesures d'aide, sur trois ans, vont inclure la livraison à Kiev de quelque 50 véhicules blindés et l'entraînement de pilotes ukrainiens aux avions de combat F-16, a annoncé Justin Trudeau devant le Parlement canadien.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky marche aux côtés de Justin Trudeau avant une conférence de presse le 22 septembre à Ottawa. [AFP - Dave Chan]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky marche aux côtés de Justin Trudeau avant une conférence de presse le 22 septembre à Ottawa. [AFP - Dave Chan]

"Nous serons à vos côtés, aux côtés de tous les héros de ce combat courageux, pour aussi longtemps qu'il le faudra", a encore appuyé le Premier ministre.

"Merci", lui a répondu Volodymyr Zelensky. "Quand nous appelons le monde à nous soutenir, ce n'est pas à propos d'un conflit ordinaire", a-t-il déclaré devant les parlementaires, "il s'agit de sauver des millions de vies - c'est vraiment notre survie."

Après l'Assemblée générale de l'ONU et la Maison Blanche plus tôt dans la semaine, le président ukrainien boucle ainsi une tournée diplomatique destinée à maintenir l'élan de soutien des Occidentaux à Kiev pour faire face à la Russie.

18h30

Frappe russe sur Krementchouk (centre)

Au moins une personne a été tuée et 15 blessées, dont un enfant, vendredi dans une frappe russe ayant visé la ville de Krementchouk, dans le centre de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional sur Telegram.

"L'ennemi a tiré des roquettes sur Krementchouk. Une roquette a été abattue par les forces de défense aérienne. Malheureusement, des infrastructures civiles ont été touchées", a indiqué Dmytro Lounine, gouverneur de la région de Poltava.

18h00

La Crimée, une péninsule stratégique

La péninsule ukrainienne de Crimée, annexée par Moscou en 2014, et la ville de Sébastopol, où se situe le QG de la flotte russe de la mer Noire visé vendredi par un missile ukrainien, sont au coeur du dispositif militaire russe pour son offensive contre l'Ukraine, à la fois pour approvisionner les troupes occupant le sud ukrainien et pour mener des frappes de missiles.

L'Ukraine a multiplié ces dernières semaines les frappes de drones et de missiles en Crimée, revendiquant la destruction notamment de systèmes de défense anti-aérienne, d'un chantier naval et de deux navires.

Une image tirée d'une vidéo montre de la fumée s'élevant du quartier général de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée, le vendredi 22 septembre 2023, après le tir d'un missile ukrainien. [Keystone - Crimean Telegram channel via AP]
Une image tirée d'une vidéo montre de la fumée s'élevant du quartier général de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol, en Crimée, le vendredi 22 septembre 2023, après le tir d'un missile ukrainien. [Keystone - Crimean Telegram channel via AP]

Les forces armées ukrainiennes veulent à la fois perturber la chaîne logistique russe et mettre fin à la mainmise militaire de la Russie sur la mer Noire.

Ses réussites témoignent des difficultés de la défense anti-aérienne russe, alors que l'Ukraine, en pleine contre-offensive pour libérer ses territoires, essaye de désorganiser la défense russe en attaquant ses lignes d'approvisionnement et centres de commandement loin derrière la ligne de front.

17h45

Pression ukrainienne dans la région de Donetsk

Les autorités d'occupation russe à Donetsk ont déclaré vendredi que l'Ukraine avait mené la veille de multiples assauts dans la région, augmentant la pression sur le front est.

"Au cours des dernières 24 heures, l'ennemi a mené un certain nombre d'actions dans la direction de Lyman", a indiqué le chef de l'occupation russe de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, citant plusieurs localités.

Lyman est tout proche de la ligne de front, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Lyssytchansk et Severodonetsk, villes sous contrôle russe.

Denis Pouchiline a estimé que la situation à Bakhmout, ville dévastée par un an de combats et cible d'une contre-offensive ukrainienne, restait "brûlante", la zone étant soumise à des "bombardements chaotiques".

L'armée ukrainienne a repris ces derniers jours deux localités - Andriïvka et Klichtchiïvka - et dit même avoir "percé" la ligne de défense russe dans ce secteur.

15h35

Le QG de la flotte russe en flammes à Sébastopol

Le quartier général de la flotte russe en mer Noire, situé à Sébastopol sur la péninsule ukrainienne de Crimée annexée, est en feu après avoir été touché vendredi par une frappe ukrainienne, selon les autorités locales.

"L'ennemi a mené une attaque de missile contre le quartier général de la flotte", a écrit sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev.

Des débris sont visibles sur plusieurs centaines de mètres et de nombreuses ambulances se rendent sur place, d'après un correspondant de l'agence de presse russe TASS présent sur place.

15h00

Un militaire russe porté disparu dans la frappe sur le QG de la flotte en mer Noire

Un militaire russe était porté disparu après la frappe de missile ukrainien ayant touché le quartier général de la flotte russe de la mer Noire, situé à Sébastopol, en Crimée ukrainienne annexée, a indiqué l'armée russe, après avoir initialement annoncé sa mort.

"Cinq missiles ont été abattus par la défense antiaérienne. Le bâtiment historique du quartier général de la flotte de la mer Noire a été endommagé par l'attaque", a-t-il ajouté.

Cette attaque sur le siège de la flotte de la mer Noire illustre les difficultés de la défense antiaérienne russe à contrer les frappes ukrainiennes régulières sur la Crimée, annexée en 2014, qui est un important noeud logistique pour les troupes de Moscou.

L'Ukraine ambitionne de reprendre la totalité des territoires occupés par Moscou, y compris la Crimée.

14h35

Cyberattaque "sans précédent" en Crimée

La Crimée est touchée par une cyberattaque "sans précédent", a annoncé un responsable russe, quelques heures après une frappe ukrainienne ayant endommagé le siège de la flotte russe de la mer Noire dans cette péninsule ukrainienne annexée par Moscou.

"Cyberattaque sans précédent contre les fournisseurs d'accès à internet en Crimée. Nous sommes en train de réparer les pannes d'internet dans la péninsule", a affirmé sur Telegram un conseiller du dirigeant, sans toutefois indiquer si cette attaque informatique était directement liée aux frappes.

14h30

La Russie espère réintégrer "la famille olympique"

Le Kremlin a dit espérer un retour de la Russie au sein "de la famille olympique", alors que les athlètes russes ont été bannis de la compétition après le lancement de l'offensive russe en Ukraine.

La Russie vise néanmoins de pouvoir envoyer des athlètes, au moins sous bannière neutre, aux JO de Paris de 2024.

Pas de boycott de la Russie

"Nous espérons que la raison triomphera, que l'idée de l'olympisme triomphera et nous allons réintégrer la famille olympique", a affirmé le porte-parole du Kremlin.

La semaine dernière, le président du Comité olympique russe avait affirmé que la Russie ne boycotterait pas les JO 2024 à Paris et que chaque sportif russe était libre de choisir s'il souhaitait ou non y participer sous bannière neutre.

Bannière neutre privilégiée

Les athlètes russes ont été bannis de compétition après le déclenchement de l'offensive russe en Ukraine en 2022. Mais le Comité international olympique (CIO) a recommandé en mars dernier la réintégration des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions internationales, sous bannière neutre et "à titre individuel", pour ceux qui n'ont pas activement soutenu l'offensive en Ukraine.

Selon le président du Comité olympique russe, les recommandations du CIO ne permettent pas à un grand nombre d'athlètes russes de participer aux Jeux olympiques.

13h00

Une nouvelle frappe ukrainienne sur Sébastopol en Crimée "possible"

Les autorités russes en Crimée ukrainienne annexée ont indiqué craindre une seconde attaque de missile sur Sébastopol, quelques minutes après avoir annoncé que le quartier général de la flotte russe de la mer Noire avait été frappé.

"Une nouvelle attaque est possible. Ne venez pas au centre-ville, restez à l'intérieur des bâtiments. Pour ceux se trouvant près du QG de la flotte, en cas de sirènes, allez aux abris", a écrit sur Telegram le gouverneur installé par Moscou à Sébastopol à la suite de l'annexion de 2014.

La flotte russe de la mer Noire est basée dans le port de Sébastopol, qui est l'un des centres de commandement des opérations russes contre l'Ukraine.

Depuis plusieurs semaines, la Crimée et Sébastopol en particulier sont visés très régulièrement par des attaques ukrainiennes de drones aériens et navals, ciblant navires et infrastructures militaires et mettant à l'épreuve les défenses navals et antiaériennes russes.

La Crimée est essentielle à l'approvisionnement des troupes d'occupation russe dans le sud de l'Ukraine et au contrôle qu'exerce la Russie sur les côtes ukrainiennes en mer Noire et d'Azov.

13h00

L'Ukraine a frappé le QG de la flotte russe en Crimée, affirme un responsable local

L'Ukraine a mené une frappe de missile sur le quartier général de la flotte russe en mer Noire, situé dans le centre-ville de Sébastopol en Crimée, a indiqué un responsable local. Ce dernier craint une seconde attaque.

"L'ennemi a mené une attaque de missile contre le quartier général de la flotte", a écrit sur Telegram le gouverneur de Sébastopol, Mikhaïl Razvojaïev, précisant qu'un bilan de potentielles victimes était "en train d'être établi" et que des débris étaient tombés près d'un théâtre à proximité.

Selon l'agence russe d'Etat Tass, un grand nombre d'ambulances se dirigeaient vers les lieux. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent un bâtiment en proie à un incendie. 

La flotte russe de la mer Noire est basée dans le port de Sébastopol, qui est l'un des centres de commandement des opérations russes contre l'Ukraine.

12h05

Le Kremlin juge "inévitable" la croissance des tensions entre Kiev et ses alliés

Le Kremlin a estimé qu'un accroissement des tensions entre l'Ukraine et ses alliés européens était "inévitable", en réagissant à la vive dispute en cours entre Kiev et la Pologne concernant les exportations ukrainiennes de céréales.

"Nous comprenons qu'entre Kiev et d'autres capitales européennes les tensions vont également croître avec le temps, c'est inévitable. Et nous poursuivons pendant ce temps notre 'opération militaire spéciale' (en Ukraine, n.d.l.r.), pour remplir nos objectifs", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe.

12h00

Huit ans de prison en Russie pour des messages anti-Poutine sur internet

Un tribunal militaire russe a condamné un homme à huit ans de prison pour "diffusion de fausses informations" sur l'armée russe et "d'appels sur internet à commettre des actes terroristes".

Arrêté mi-avril 2022, il avait été accusé d'avoir reposté sur son compte Instagram une vidéo dénonçant le massacre de Boutcha, dans la banlieue de Kiev, où des civils ont été tués lors de la retraite des forces russes au printemps 2022, un carnage démenti par Moscou.

Il avait republié cette vidéo en ajoutant un message maudissant "les fascistes russes" selon lui à l'origine du massacre, d'après l'ONG OVD-Info qui documente les répressions politiques en Russie.

En décembre 2022, il a été accusé également "d'appels à commettre des actes terroristes" pour un commentaire sur Instagram où il estimait qu'il fallait "éliminer physiquement" le président Vladimir Poutine de façon à mettre fin à ses agissements, selon OVD-Info.

Sa femme également arrêtée

L'accusé avait été interpellé dans la ville de Kirov, en compagnie de son épouse, qui a également été poursuivie pour des déclarations contre l'offensive russe en Ukraine.

Dans l'attente d'un procès, elle n'avait pas été placée en détention provisoire mais soumise à un contrôle judiciaire. En décembre dernier, elle a quitté illégalement la Russie avec l'enfant du couple.

Réfugiée en Arménie, elle a été interpellée au printemps par la police arménienne après avoir été placée sur la liste des personnes recherchées en Russie. Détenue plusieurs heures avec son enfant, avec le risque d'être extradée, elle a finalement été relâchée et a fui depuis en Pologne, selon OVD-Info.

11h15

L'Ukraine fait pression à l'est, affirment les autorités d'occupation russes

L'Ukraine a mené jeudi de multiples assauts dans la région de Donetsk, faisant pression sur le front est, ont affirmé vendredi les autorités d'occupation russe. Celles-ci ont également fait état de bombardements "chaotiques" à Bakhmout.

"Au cours des dernières 24 heures, l'ennemi a mené un certain nombre d'actions dans la direction de Lyman, a effectué des reconnaissances par le combat dans plusieurs directions à la fois", a indiqué le chef de l'occupation russe de la région de Donetsk, Denis Pouchiline, citant plusieurs localités.

Lyman est tout proche de la ligne de front, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Lyssytchansk et Severodonetsk, villes sous contrôle russe.

Selon Denis Pouchiline, les forces ukrainiennes "ont été partiellement supprimées par des tirs d'artillerie, partiellement repoussées (...), l'aviation de l'armée a également été impliquée".

10h40

La Russie a recommencé sa "terreur énergétique" à l'approche de l'hiver, dénonce Kiev

La Russie a recommencé sa "terreur énergétique" en attaquant des infrastructures essentielles en Ukraine à l'approche de l'hiver, a dénoncé vendredi le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.

"La phase de la terreur énergétique a déjà commencé", a déclaré Denys Chmygal lors d'un forum économique, cité par l'agence de presse Interfax-Ukraine. "Nous le voyons à travers la destruction d'infrastructures" énergétiques et "des premières frappes" contre des postes électriques "ces deux dernières semaines", a-t-il ajouté.

09h30

Une répression "sans précédent" en Russie depuis Staline, dénonce une experte de l'ONU

Le niveau de répression en Russie est "sans précédent" depuis l'époque stalinienne, selon la rapporteuse spéciale de l'ONU sur ce pays. Le nombre de plaintes d'individus auprès de mécanismes onusiens a largement augmenté, a affirmé vendredi à Genève Mariana Katzarova.

"Ce n'est pas encore aussi mauvais" qu'à l'époque stalinienne, a-t-elle dit à la presse. La répression est "sophistiquée" et "chaque semaine, une nouvelle loi ajoute des restrictions".

Mariana Katzarova a aussi dit que "la Russie a fermé sa société". La communauté internationale a encore la possibilité, en poursuivant la surveillance de la situation, d'éviter que la situation ne se détériore encore, selon elle.

La Bulgare a démarré son mandat début mai. Les Etats du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU doivent se pencher dans quelques semaines sur le renouvellement de celui-ci.

08h30

Un deuxième navire de blé quitte un port ukrainien à destination de l'Egypte

Un navire chargé de blé a quitté un port ukrainien à destination de l'Egypte, ont annoncé vendredi les autorités ukrainiennes, soulignant que c'est la deuxième fois cette semaine qu'un bateau emprunte un corridor maritime mis en place par Kiev pour contourner blocus et menaces russes.

"Le vaisseau AROYAT a quitté le port de Tchornomorsk chargé de 17'600 tonnes de blé ukrainien à destination de l'Egypte", a indiqué le ministre ukrainien des Infrastructures Oleksandre Koubrakov sur X.

Un premier navire de blé, le Resilient-Africa, est arrivé jeudi à Istanbul, selon le relevé en temps réel du site spécialisé Marine Traffic. Le cargo avait quitté le port de Tchornomorsk mardi, avait annoncé le ministre des Infrastructures ukrainien.

Moscou a claqué, à la mi-juillet, la porte de l'accord signé en juillet 2022 à Istanbul et permettant l'exportation sécurisée en mer Noire des produits agricoles ukrainiens, essentiels pour l'économie du pays et la sécurité alimentaire mondiale.

En réaction, l'Ukraine cherche à établir des corridors maritimes longeant les côtes des pays alliés jusqu'au Bosphore, défiant les menaces russes de viser les navires entrant et sortant de ports ukrainiens.

>> Voir les images de l'arrivée du navire à Istanbul :

Arrivée du premier navire ukrainien chargé de blé à Istanbul
Arrivée du premier navire ukrainien chargé de blé à Istanbul / L'actu en vidéo / 52 sec. / le 22 septembre 2023

06h00

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky en visite au Canada

En provenance des Etats-Unis, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a atterri tard jeudi soir à Ottawa, où il a été accueilli par le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Ce dernier l'a assuré du "soutien indéfectible" du Canada dans son conflit face à la Russie.

Volodymyr Zelensky, accompagné de son ministre de la Défense Rustem Umerov, doit rencontrer la gouverneure générale du Canada Mary Simon et prononcer une allocution devant le Parlement canadien.

Avec Justin Trudeau, il doit ensuite s'envoler vers la métropole Toronto, où les deux dirigeants rencontreront des chefs d'entreprises et des membres de la communauté canado-ukrainienne.

Le Canada, dernier pays du G7 à être visité par le dirigeant, compte la deuxième plus importante diaspora ukrainienne au monde après la Russie, avec 1,4 million de personnes d'origine ukrainienne sur son territoire.

"Aussi longtemps qu'il le faudra"

Il s'agit de la première visite officielle du président ukrainien sur le sol canadien depuis le début de l'invasion russe en février 2022. En mars, Volodymyr Zelensky s'était adressé aux parlementaires canadiens en visioconférence.

"Le peuple ukrainien est le fer de lance qui, en ce moment, détermine l'avenir du XXIe siècle", a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau, dans un communiqué. Il a assuré que le Canada restera au côté de l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra" et que le pays continuera d'apporter "un soutien indéfectible au peuple ukrainien qui lutte pour sa souveraineté et sa démocratie".

En provenance des Etats-Unis d'Amérique, le président Volodymyr Zelensky a atterri tard jeudi soir dans la capitale Ottawa, où il a été accueilli par le premier ministre canadien, Justin Trudeau. [KEYSTONE - JUSTIN TANG]
En provenance des Etats-Unis d'Amérique, le président Volodymyr Zelensky a atterri tard jeudi soir dans la capitale Ottawa, où il a été accueilli par le premier ministre canadien, Justin Trudeau. [KEYSTONE - JUSTIN TANG]

Depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, le Canada s'est engagé à verser plus de 8,9 milliards de dollars en soutien à l'Ukraine sous forme d'un large éventail de mesures, "notamment 4,95 milliards de dollars en soutien financier direct et plus de 1,8 milliard de dollars en aide militaire".

Ottawa a aussi formé plus de 36'000 soldats ukrainiens et a fourni une aide militaire qui comprend notamment huit chars de combat Leopard 2, un véhicule blindé de dépannage, 39 véhicules blindés, des armes antichars, des drones et de l'équipement de communication par satellite.

Le Premier ministre canadien s'était rendu en Ukraine en juin. Il avait alors annoncé qu'Ottawa allait participer aux efforts multinationaux pour former des pilotes de chasse ukrainiens.

01h30

Volodymyr Zelensky en opération séduction à Washington

Conscient du risque de lassitude de la part du grand allié américain, Volodymyr Zelensky s'est rendu jeudi au Congrès dans la matinée. Il a averti les élus républicains sceptiques sur une nouvelle enveloppe à l'Ukraine que son pays risquait de perdre la guerre si le flot d'aide s'arrêtait net.

"J'ai souligné qu'une victoire de l'Ukraine garantirait que ni la Russie ni aucune autre dictature ne déstabilise à nouveau le monde libre", a-t-il indiqué sur X (ex-Twitter). "Pour gagner, nous devons rester unis", a-t-il insisté, alors que le Sénat et la Chambre des représentants débattent d'une possible nouvelle aide militaire et humanitaire pour son pays en guerre.

La Maison Blanche a annoncé que les Etats-Unis allaient livrer d'"importants" moyens de défense antiaérienne à l'Ukraine. Mais le président Biden a "décidé qu'il ne fournirait pas de (missiles) ATACMS, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de l'exécutif américain. "Il n'a pas exclu cette possibilité à l'avenir", a-t-il précisé.

Passé par le Pentagone, Volodymyr Zelensky a été reçu dans l'après-midi à la Maison Blanche. Joe Biden a promis qu'il allait va "s'assurer que le monde soit aux côtés" de l'Ukraine, alors que le conflit se prolonge et que l'hiver approche.

00h00

Retour sur les événements de mercredi et jeudi

>> Retrouvez notre suivi de mercredi et jeudi : Volodymyr Zelensky au Canada, qui lui promet un "soutien indéfectible"