"Nous continuons à travailler pour obtenir un accord que les scénaristes méritent", a expliqué la WGA dans un message aux 11'500 plumes de l'industrie qu'elle représente, publié vendredi soir.
Les studios et la WGA ont repris mercredi leurs pourparlers sur le partage des revenus du streaming et l'encadrement de l'usage de l'intelligence artificielle, après quasiment un mois de silence. Cette nouvelle tentative de négociations suscite beaucoup d'espoirs chez les observateurs du secteur, car des signes de progrès transpirent des échanges.
Des signes encourageants
Depuis trois jours, les grands pontes de Disney (Bob Iger), Netflix (Ted Sarandos), Warner Bros (David Zaslav) et NBCUniversal (Donna Langley), sont ainsi tous autour de la table, selon la presse spécialisée américaine.
Autre signe encourageant, la WGA et le patronat, représenté par l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP), ont publié un communiqué commun mercredi soir pour annoncer la prolongation des pourparlers.
Cette approche inhabituelle laisse espérer qu'un accord soit imminent. Elle dénote une réduction du fossé entre les deux parties, après 144 jours de grève qui ont quasiment mis l'industrie à l'arrêt.
>> Lire aussi : Au 100e jour de leur grève, les scénaristes d'Hollywood fustigent les studios
Revendications similaires
Depuis mi-juillet, les acteurs sont également en grève, ce qui paralyse l'immense majorité de la production de films et de séries télévisées aux Etats-Unis. Les ouvrières et ouvriers de Hollywood possèdent des revendications similaires.
La première est le partage des revenus liés au streaming, afin de pouvoir gagner plus lorsqu'un de leurs films ou séries cartonne sur une plateforme, au lieu de recevoir un paiement forfaitaire, généralement assez faible, quelle que soit la popularité du programme.
Les deux corps de métier souhaitent également des garde-fous contre l'usage de l'intelligence artificielle: les acteurs craignent de voir leur image ou leur voix clonée, tandis que les scénaristes craignent que l'IA puisse être utilisée pour des scripts et qu'ils soient moins payés, ou que leurs scénarios servent à entraîner des robots.
Coup dur pour l'économie californienne
Malgré un accord entre studios et scénaristes, les acteurs resteraient en grève. Leur syndicat, le SAG-AFTRA, n'a pas reparlé au patronat depuis mi-juillet. Cependant, selon la presse spécialisée, un compromis avec les plumes de l'industrie paverait la voie pour une fin de la grève des comédiennes et des comédiens.
Début septembre, le Financial Times a fait état d'une étude du Milken Institute qui évaluait le coût de ce double mouvement social, inédit depuis 1960, à cinq milliards de dollars pour l'économie californienne.
afp/mera