Bannière  Ukraine 27 septembre [Keystone]
Publié Modifié

La contre-offensive ukrainienne "gagne du terrain petit à petit", selon l'Otan

- La contre-offensive ukrainienne contre l'armée russe "gagne du terrain petit à petit", a déclaré jeudi à Kiev le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, tout en dénonçant les "délires impérialistes" de Moscou.

- Les dépenses militaires russes sont prévues en hausse de près de 70% en 2024, selon un document du ministère des Finances, une envolée illustrant la détermination de Moscou à poursuivre son intervention militaire en Ukraine malgré le coût humain et économique. Une hausse "nécessaire", affirme le Kremlin

- L'armée ukrainienne a affirmé que la Russie avait lancé une attaque "massive" de drones au cours de la nuit et que 31 des 39 drones russes employés avaient été détruits.

- La frappe ukrainienne de vendredi sur le siège de la flotte russe de la mer Noire en Crimée a été "mise en oeuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique" et coordonnée avec eux, a accusé mercredi la diplomatie russe.

- La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, espère voir l'UE ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie d'ici la fin de l'année, appelant à ne pas "décevoir" les espoirs de ces pays candidats.

- Les autorités ukrainiennes ont indiqué avoir évacué tous les enfants de plusieurs villes et villages proches de la ligne de front dans la région de Zaporijjia (sud), point focal de la contre-offensive contre l'armée russe.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de mercredi

23h40

Des bombardements russes font cinq morts dans le sud et l'est de l'Ukraine

Des bombardements russes ont fait jeudi cinq morts dans le sud et l'est de l'Ukraine, ont annoncé des responsables locaux.

Trois femmes ont été tuées dans un bombardement à Kherson, dans le sud de l'Ukraine, ont indiqué les procureurs.

Des bombardements russes font cinq morts dans le sud et l'est de l'Ukraine. [afp - Roman Pilipey]
Des bombardements russes font cinq morts dans le sud et l'est de l'Ukraine. [afp - Roman Pilipey]

Dans la région de Donetsk, dans l'est du pays, deux personnes ont été tuées dans un bombardement contre Krasnohorivka, à l'ouest de la ville de Donetsk, ont déclaré les procureurs de la région.

Reuters n'a pas été en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante.

21h20

Minsk accuse un hélicoptère polonais d'avoir violé sa frontière à deux reprises

La Biélorussie, un allié de Moscou, a accusé jeudi un hélicoptère polonais d'avoir violé à deux reprises sa frontière, dernier incident en date entre les deux pays voisins, en pleine période de fortes tensions.

"Vers 15H20 (12H20 GMT), l'appareil a franchi la frontière biélorusse sur une distance d'un kilomètre et demi. À 16H22 (13H22 GMT), l'hélicoptère a de nouveau violé la frontière d'Etat, après s'être enfoncé de 300 mètres" dans le pays, a indiqué le ministère biélorusse de la Défense sur Telegram.

Le ministère des Affaires étrangères a annoncé avoir convoqué le chargé d'affaires polonais à Minsk et avoir "vivement protesté" contre cette "nouvelle violation".

L'armée polonaise a de son côté démenti tout franchissement de la frontière, dénonçant une déclaration "fausse" des autorités biélorusses.

20h10

Le Kazakhstan assure ne pas aider la Russie à contourner les sanctions

"Le Kazakhstan a affirmé, sans ambiguïté, qu'il suivrait le régime des sanctions", a déclaré le président Kassym-Jomart Tokaïev à l'issue d'un entretien à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Nous avons des contacts avec les organisations compétentes pour nous conformer au régime de sanctions", et "il ne devrait y avoir aucune inquiétude, du côté allemand, concernant d'éventuelles actions visant à contourner le régime de sanctions", a ajouté Kassym-Jomart Tokaïev.

18h50

L'UE prolonge la protection accordée aux Ukrainiens jusqu'en mars 2025

Les États membres de l'Union européenne ont décidé jeudi de prolonger à nouveau d'un an, jusqu'en mars 2025, la protection accordée aux réfugiés ukrainiens dans l'UE.

Les Ukrainiens fuyant la guerre déclenchée par la Russie bénéficient depuis mars 2022 d'un statut leur permettant notamment de séjourner, de travailler et d'accéder aux soins de santé dans l'Union européenne.

"L'UE soutiendra le peuple ukrainien aussi longtemps qu'il le faudra. La prorogation du statut de protection offre une sécurité aux plus de 4 millions de réfugiés qui ont trouvé refuge dans l'UE", a déclaré le ministre espagnol de l'Intérieur Fernando Grande-Marlaska, dont le pays exerce la présidence semestrielle du Conseil de l'UE.

16h50

Norvège et Angleterre boycotteront les matches de football contre les Russes

La Norvège et l'Angleterre rejoignent l'Ukraine et la Pologne s'agissant du boykot des tournois de football avec la participation d'équipes russes. La Fédération norvégienne de football l'a annoncé jeudi après que l'UEFA a décidé mardi que la sélection russe des moins de 17 ans pouvait à nouveau participer.

"Les équipes norvégiennes ne joueront pas contre des équipes russes aussi longtemps que la guerre durera", a expliqué la présidente de la Fédération, Lise Klaveness.

La Fédération anglaise a également confirmé sa position qu'aucune équipe anglaise ne sera opposée pour le moment à une équipe russe.

15h15

La France compte sur ses industriels pour ancrer son aide dans la durée à l'Ukraine

Face à une guerre qui se prolonge, la France veut ancrer son aide à l'Ukraine dans la durée et passer d'une logique de cession d'équipements militaires à la mise en place de partenariats industriels entre les deux pays.

En déplacement à Kiev, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a insisté sur la nécessaire "endurance" dont doit faire preuve Paris dans son soutien à l'Ukraine.

La France compte sur ses industriels pour ancrer son aide dans la durée à l'Ukraine. [Keystone - Sergei Supinsky]
La France compte sur ses industriels pour ancrer son aide dans la durée à l'Ukraine. [Keystone - Sergei Supinsky]

"On le sait, cette guerre va durer. Comme elle va durer (...) il faut faire en sorte que demain on continue d'être fiable dans notre aide à l'Ukraine", a affirmé le ministre peu après s'être recueilli devant le "Mur des héros", un mémorial à Kiev consacré aux militaires tués sur le front.

13h20

La contre-offensive de Kiev "gagne du terrain", dit Jens Stoltenberg

La contre-offensive ukrainienne contre l'armée russe "gagne du terrain petit à petit", a déclaré jeudi à Kiev le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, tout en dénonçant les "délires impérialistes" de Moscou.

"Aujourd'hui, vos forces avancent. Ils font face à des combats acharnés, mais ils gagnent du terrain petit à petit", a déclaré Jens Stoltenberg. "Les Ukrainiens se battent pour leurs familles" et "leur liberté" et "Moscou se bat pour ses illusions impérialistes", a-t-il ajouté.

L'Ukraine est "plus proche de l'Otan que jamais", a ajouté le secrétaire général de l'Alliance lors d'une visite surprise dans ce pays, qui combat l'invasion russe depuis février 2022.

"L'Ukraine est maintenant plus proche de l'Otan que jamais", a déclaré Jens Stoltenberg lors d'une conférence de presse à Kiev avec Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a, de son côté, assuré que l'adhésion de Kiev à l'Alliance n'était qu'une "question de temps".

13h05

L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'est qu'une "question de temps", affirme Volodymyr Zelensky

L'adhésion de l'Ukraine à l'Otan n'est qu'une "question de temps" a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky en recevant à Kiev le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg avec qui il a eu "une conversation significative".

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu à Kiev le Secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg. [epa / Keystone - Sergey Dolzhenko]
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a reçu à Kiev le Secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg. [epa / Keystone - Sergey Dolzhenko]

"C'est une question de temps quand l'Ukraine sera de jure membre de l'Alliance. Nous faisons tout pour rapprocher ce moment", a-t-il déclaré alors que les alliés ont refusé de donner à Kiev un calendrier de son adhésion lors du dernier sommet en juillet en Lituanie.

Plus de systèmes antiaériens pour l'hiver

Le président ukrainien a en outre réclamé auprès de son invité plus de systèmes de défense antiaérienne pour contrer les "attaques russes sur les infrastructures" énergétiques du pays attendues en hiver.

"Le secrétaire général a accepté de faire des efforts pour nous aider", pour "mobiliser les membres de l'Alliance", a affirmé Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse conjointe avec Jens Stoltenberg. "Nous devons traverser cet hiver ensemble, pour protéger nos infrastructures énergétiques et la vie de nos concitoyens", a-t-il déclaré.

12h10

Le budget de la Défense russe augmenté de près de 70%

Les dépenses militaires russes sont prévues en hausse de près de 70% en 2024, selon un document du ministère des Finances publié jeudi, une envolée illustrant la détermination de Moscou à poursuivre son intervention militaire en Ukraine malgré le coût humain et économique.

Selon ce document, les dépenses de Défense vont augmenter de 68% en 2024 par rapport à l'année précédente et atteindre 10,800 milliards de roubles (environ 104 milliards de francs). Ainsi, la somme allouée pour la Défense va représenter environ 30% des dépenses fédérales totales en 2024 et 6% du PIB, une première dans l'histoire moderne de la Russie.

Le budget alloué à la sécurité intérieure va, lui, passer à 3,400 milliards de roubles (presque 32 milliards de francs), représentant près de 10% des dépenses fédérales annuelles.

Les priorités de ce budget sont claires: "le renforcement de la capacité de Défense du pays" et "l'intégration des nouvelles régions" ukrainiennes dont Moscou revendique l'annexion, mais aussi "l"aide sociale aux catégories de citoyens les plus vulnérables", à quelques mois de l'élection présidentielle prévue au printemps 2024.

"Nécessaire", selon le Kremlin

"Il est évident qu'une telle augmentation est nécessaire, absolument nécessaire, parce que nous sommes dans un état de guerre hybride", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Je veux parler de la guerre hybride qui est menée contre nous. Et cela nécessite des dépenses élevées", a-t-il fait valoir.

11h20

Ni l'Ukraine ni la Pologne n'ont "besoin de cette guerre des céréales"

Ni l'Ukraine ni la Pologne n'ont "besoin de cette guerre des céréales", a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba dans une interview à l'agence Interfax-Ukraine publiée jeudi.

"Nous n'avons pas besoin de cette guerre des céréales, la Pologne non plus", a déclaré Dmytro Kouleba. "Nous n'avons pas créé cette crise et nous sommes absolument enclins à y mettre fin", a-t-il ajouté, estimant que les tensions polono-ukrainiennes actuelles étaient dues à la campagne électorale en vue des élections du 15 octobre en Pologne.

JEUDI 28 SEPTEMBRE

L'Ukraine affirme avoir détruit 31 drones lors d'une attaque russe dans le sud

L'armée ukrainienne a affirmé jeudi que la Russie avait lancé une attaque "massive" de drones au cours de la nuit et que 31 des 39 drones russes employés avaient été détruits.

Natalya Gumenyuk, porte-parole du commandement militaire du sud de l'Ukraine, a déclaré que les drones russes avaient été interceptés au-dessus des régions côtières de la mer Noire et qu'ils visaient des zones plus à l'intérieur des terres.

La Russie "ne cesse de faire pression et de chercher de nouvelles tactiques, notamment en recourant à des attaques massives", a déclaré Natalya Gumenyuk sur Telegram.

"Cette nuit, plusieurs groupes de drones d'attaque ont été lancés... la défense aérienne a fonctionné dans presque toute la direction sud - dans les régions d'Odessa et de Mykolaïv", a-t-elle déclaré, ajoutant que "beaucoup plus au nord, l'ennemi a dirigé ses attaques vers le centre de l'Ukraine".

Dans son point quotidien, l'état-major ukrainien a ensuite déclaré que la Russie avait lancé 39 drones d'attaque de type Shahed, dont 31 avaient été "détruits par les forces et les moyens de la défense aérienne".

21h05

Après l'hommage à un ex-soldat nazi, Trudeau présente ses "plus sincères excuses"

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a présenté mercredi ses "plus sincères excuses" devant le Parlement après le scandale provoqué par l'hommage rendu, à l'occasion de la visite de Volodymyr Zelensky, à un vétéran ukrainien ayant combattu avec les nazis pendant la Seconde guerre mondiale.

"Je tiens à présenter mes plus sincères excuses pour ce qui s'est passé vendredi et pour la situation dans laquelle le président Zelensky et la délégation ukrainienne ont été placés", a-t-il déclaré devant le Parlement.

21h00

Investigations aux Etats-Unis contre UBS/CS sur le contournement des sanctions russes

Le département américain de la Justice (DoJ) intensifie ses investigations sur le contournement des sanctions contre de riches Russes en se concentrant sur d'éventuels manquements chez Credit Suisse, rapporte mercredi l'agence Bloomberg, faisant plonger le cours d'UBS.

"Ce qui a commencé par une série d'assignations envoyées à une palette de banques en début d'année est devenu une investigation complète concentrée sur Credit Suisse", selon l'agence financière qui cite des sources sans les nommer.

18h40

La reconstruction de l'Ukraine ne peut attendre, selon une responsable américaine

La reconstruction de l'Ukraine ne peut attendre la fin du conflit et doit s'engager dès maintenant, a plaidé mercredi à Bruxelles Penny Pritzker, Représentante spéciale des Etats-Unis pour la reconstruction économique de l'Ukraine.

"L'effort à long terme visant à relancer l'économie ukrainienne doit avoir lieu maintenant, doit commencer dès à présent, même au milieu d'une guerre et de combats en cours", a déclaré Penny Pritzker devant des journalistes à Bruxelles.

Le coût de cette reconstruction sera "substantiel", a assuré cette ancienne ministre du Commerce de Barack Obama, d'où la nécessité, a-t-elle souligné, de mobiliser le secteur privé.

Nombreux obstacles

Milliardaire et ancienne femme d'affaires, Penny Pritzker a indiqué être en contact avec déjà plus d'une trentaine d'entreprises intéressées à investir en Ukraine.

Encore faut-il que certains obstacles soient levées, a-t-elle indiqué, citant, outre les combats en cours, la nécessité de créer un environnement permettant aux entreprises occidentales, habituées à certaines règles de droit et à des pratiques, d'investir en confiance en Ukraine.

Les Ukrainiens reconnaissent qu'ils ont encore "beaucoup de travail à faire sur les réformes", a expliqué Penny Pritzker, citant la corruption ou le blanchiment d'argent, au lendemain d'une réunion de coordination des donateurs avec des représentants de l'Ukraine et de l'Union européenne.

18h35

Des centaines de combattants de Wagner seraient revenus au front, selon Kiev.

Plusieurs centaines de combattants du groupe paramilitaire russe Wagner sont revenus combattre dans l'est de l'Ukraine, mais ils n'ont pas un impact significatif sur les lignes de front, a déclaré mercredi un porte-parole de l'armée ukrainienne.

Allié de poids de l'armée russe dans l'offensive lancée l'an dernier par Moscou, notamment dans la prise en mai dernier de la ville de Bakhmout, dans l'Est ukrainien, après un siège sanglant de plusieurs mois, le groupe Wagner s'est retiré d'Ukraine à la suite d'un accord avec le Kremlin pour mettre fin à sa mutinerie éclair de juin.

Le retour de plusieurs centaines de combattants

Certains blogueurs militaires russes ont indiqué que des combattants de Wagner revenaient progressivement en Ukraine.

"Nous avons constaté la présence d'au maximum plusieurs centaines de combattants de l'ancien groupe Wagner", a déclaré Sergui Cherevaty, porte-parole du commandement de l'armée ukrainienne dans l'est du pays.

Ces combattants, a-t-il ajouté, sont dispersés en différents lieux, ne font pas partie d'une même unité, ne représentent pas une troupe organisée et n'ont pas un impact important.

"Il s'agit de vestiges pathétiques. Rien de bon ne les attend ici", a dit le porte-parole.

14h35

Ukraine et Pologne maintiennent le boycott sportif

L'Ukraine et la Pologne ont riposté mercredi au retour des équipes russes de jeunes dans les compétitions européennes de football, faisant resurgir la crainte de boycotts en chaîne et illustrant la périlleuse réintégration des Russes dans le sport mondial.

La Fédération ukrainienne (AUF) "condamne fermement" la décision de l'UEFA, annoncée mardi, d'autoriser à nouveau les équipes russes de moins de 17 ans dans ses tournois, tout en maintenant l'exclusion des équipes seniors votée en février 2022 après l'invasion russe de l'Ukraine.

L'AUF "confirme qu'elle ne prendra part à aucune compétition à laquelle des équipes russes participent", et exhorte l'UEFA à "revenir sur sa décision", écrit-elle dans un communiqué.

Dans la foulée, la Fédération polonaise (PZPN) a annoncé que ses sélections nationales refuseraient d'affronter les Russes.

14h00

Comment on s'informe dans une Ukraine en guerre?

Comment s'informe-t-on actuellement en Ukraine? Où trouve-t-on les bonnes informations, pour comprendre par exemple comment se déroule la contre-offensive ou simplement pour savoir comment assurer sa sécurité? Si les pratiques divergent, il existe surtout un fossé entre ceux qui veulent tout savoir et ceux qui – épuisés – ne parviennent plus à trouver le courage de s’informer.

Les Ukrainiens considèrent souvent avec prudence leurs médias, tout comme ils se méfient a priori du pouvoir.

Un héritage de l'histoire alors que du temps de l'Union soviétique, la télévision et la radio étaient la voix du Parti communiste et qu'ensuite, ce sont les oligarques qui ont pris la main sur le secteur.

Ici, on s'informe donc majoritairement en choisissant des personnalités qu'on estime fiables. On fait son propre tri et on décide de suivre certaines chaînes Telegram de journalistes ou encore de soldats devenus blogueurs. Une pratique surtout très courante auprès des jeunes générations.

>> Ecouter le reportage de Tout un monde :

Une manchette d'un journal évoquant la guerre en Ukraine dans une rue de Londres. [Keystone - EPA/Neil Hall]Keystone - EPA/Neil Hall
Comment on s’informe dans une Ukraine en guerre? / Tout un monde / 6 min. / le 27 septembre 2023

12h55

L'Ukraine dit avoir évacué les enfants de plusieurs localités du Sud

Les autorités ukrainiennes ont indiqué avoir évacué tous les enfants de plusieurs villes et villages proches de la ligne de front dans la région de Zaporijjia (sud), point focal de la contre-offensive contre l'armée russe.

"Nous avons accompli la tâche établie par le gouvernement ukrainien" et "évacué tous les enfants avec leurs familles" des localités de Gouliaïpolé, Preobrajenka, Iegorivka, Stepnoguirsk et Novopavlivka, a indiqué le gouverneur adjoint Ievguen Myronenko, à la télévision.

Selon des médias ukrainiens, un total de 59 enfants ont été évacués.

Les évacuations de ces localités ont été annoncées en août, les autorités évoquant à ce moment-là une situation sécuritaire "difficile".

12h35

Le National enterre une initiative sur les réexportations d'armes

Le Conseil national ne veut pas d'un assouplissement général pour les réexportations d'armes suisses vers des pays impliqués dans des conflits. Il a enterré mercredi par 135 voix contre 48 une initiative parlementaire des Etats. Une autre approche est désormais sur la table.

Berne a refusé plusieurs demandes de réexportations d'armes suisses en invoquant la neutralité et la loi sur le matériel de guerre. Le Parlement a alors élaboré plusieurs scénarios pour permettre à la Suisse de ne pas rester les mains liées face à la guerre en Ukraine. L'un d'entre eux émane de la commission compétente du Conseil des Etats.

Cette initiative parlementaire voulait régler de manière générale la réexportation d'armes suisses. Les pays acheteurs devraient toujours signer une déclaration de non-réexportation. Mais celle-ci serait limitée à 5 ans pour les Etats partageant les valeurs de la Suisse et disposant d'un régime de contrôle des exportations comparable.

Le transfert de matériel de guerre serait autorisé vers un pays impliqué dans un conflit si ce pays fait usage de son droit d'autodéfense en vertu du droit international public. La nouvelle disposition serait rétroactive. Le Conseil des Etats a dit oui en juin dernier après un vote serré.

12h20

La Pologne ouverte à des pourparlers avec l'Ukraine sur les céréales

Le ministre polonais de l'Agriculture a déclaré que son pays restait ouvert à la proposition ukrainienne d'un mécanisme de licences sur les importations de céréales, indiquant que les discussions sur ce sujet épineux allaient se poursuivre dans les semaines qui suivent.

Kiev a proposé de délivrer des licences aux exportateurs de blé, maïs, colza et tournesol, en fonction des besoins exprimés par la Pologne, a déclaré Robert Telus à l'issue d'une rencontre en ligne avec son homologue ukrainien Mykola Solskiï.

Le ministre a cependant insisté que la position polonaise sur le refus des importations des céréales restait "ferme" et que la partie ukrainienne "a accepté notre argumentation".

Il a réitéré la demande polonaise adressée à Kiev de retirer sa plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

La Pologne étudiera aussi la proposition ukrainienne qu'une partie des contrôles des importations se déroulent dans les ports allemands et non à la frontière polono-ukrainienne, selon le ministre.

10h25

Aide américaine et britannique pour l'attaque en Crimée?

La frappe ukrainienne de vendredi sur le siège de la flotte russe de la mer Noire en Crimée a été "mise en oeuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique" et coordonnée avec eux, a accusé mercredi la diplomatie russe.

"Il n'y a pas le moindre doute que l'attaque a été planifiée à l'avance avec l'utilisation de moyens de renseignements occidentaux, d'équipement satellite de l'Otan, d'avions de reconnaissance", a affirmé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

Elle a "été mise en oeuvre à la demande des services de renseignement américain et britannique et en étroite coordination avec eux", a-t-elle ajouté lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

La Crimée, région ukrainienne annexée par Moscou en 2014, est au coeur du dispositif militaire russe dans son offensive contre l'Ukraine, à la fois pour approvisionner les troupes occupant le sud ukrainien et pour mener des frappes.

Kiev, en pleine contre-offensive, s'efforce de porter le combat jusque dans cette péninsule où elle multiplie les attaques de missiles et de drones ces dernières semaines.

Londres et Washington n'ont pour l'heure pas réagi aux accusations de la diplomatie russe.

Décès d'un commandant démenti

L'Ukraine avait affirmé avoir tué lors de l'attaque de vendredi une trentaine d'officiers, dont le commandant de la flotte en mer Noire, Viktor Sokolov.

Mais le ministère russe de la Défense a publié mardi des images montrant ce responsable en train de participer à une visioconférence.

Le commandant de la flotte russe de la mer Noire, Viktor Sokolov (à gauche), apparaît à l'écran lors de la réunion au ministère russe de la Défense à Moscou, le 26 septembre 2023. [AFP - Ministère russe de la Défense]
Le commandant de la flotte russe de la mer Noire, Viktor Sokolov (à gauche), apparaît à l'écran lors de la réunion au ministère russe de la Défense à Moscou, le 26 septembre 2023. [AFP - Ministère russe de la Défense]

Dans la foulée, les forces d'opérations spéciales ukrainiennes ont annoncé être en train de "clarifier" leurs informations, notant que l'identification des victimes était difficile.

Mercredi, la chaîne de télévision Zvezda, média officiel de l'armée russe, a pour sa part diffusé sur Telegram une courte interview vidéo non datée censée montrer le commandant Viktor Sokolov, dans laquelle il vante les succès de ses troupes.

L'AFP n'a pas pu vérifier la véracité ni la date de ces images.

MERCREDI 27 SEPTEMBRE

La présidente du Parlement européen espère des négociations d'adhésion de l'Ukraine à l'UE "avant la fin de l'année"

La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, espère voir l'UE ouvrir des négociations d'adhésion avec l'Ukraine et la Moldavie d'ici la fin de l'année, appelant à ne pas "décevoir" les espoirs de ces pays candidats.

Lors d'une interview mardi avec la "European Newsroom", regroupant des agences de presse européennes dont l'AFP, la responsable maltaise a été interrogée sur la date de 2030 proposée par le président du Conseil Charles Michel pour un élargissement de l'UE.

"Plutôt que de se focaliser sur la date - disons que c'est bien qu'il y ait une date sur la table -, concentrons-nous sur le fait d'ouvrir, espérons-le, des négociations d'adhésion d'ici la fin de l'année", a déclaré Roberta Metsola (groupe PPE, droite).

"Si l'Ukraine et la Moldavie sont prêtes, les négociations d'adhésion devraient pouvoir commencer et des mesures pourraient alors être prises progressivement, étape par étape. Chaque pays suit son propre chemin, mais ne décevons pas les millions de personnes qui considèrent l'Europe comme leur foyer", a-t-elle exhorté.

Critères à remplir

Pour passer à l'étape suivante, qui consiste à ouvrir des négociations d'adhésion, la Commission européenne a défini sept critères de référence pour Kiev. Il s'agit de conditions à remplir notamment en matière de lutte contre la corruption généralisée et de réformes judiciaires.

L'exécutif européen doit rendre un rapport fin octobre sur l'état des progrès réalisés notamment par l'Ukraine et la Moldavie, et se prononcer sur l'ouverture ou non de négociations d'adhésion, avant que les 27 ne se saisissent de la question lors d'un sommet à Bruxelles à la mi-décembre.

00h00

Retour sur les événements de mercredi et jeudi

>> Retrouvez notre suivi de mercredi et jeudi : Volodymyr Zelensky au Canada, qui lui promet un "soutien indéfectible"