"Hong Kong n'a aucun intérêt à ce que mon père meure en prison", assure le fils de Jimmy Lai

Sebastian Lai a assisté à un événement en marge du Conseil des droits de l'homme à Genève que la représentation chinoise à l'ONU a tenté de faire boycotter. Mais c'est devant une salle comble que Sebastian Lai a évoqué la détention de son père de 75 ans.

Déjà condamné à six ans de prison, Jimmy Lai doit encore être jugé prochainement pour "collusion avec des forces étrangères", une infraction à la drastique loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin et destinée à mettre fin aux manifestations pro-démocratie qui ont secoué le territoire semi-autonome l'an passé. Il est passible de la prison à perpétuité.

Dans La Matinale de la RTS jeudi, il se dit pourtant optimiste. "Je suis optimiste parce que je pense que le gouvernement de Hong Kong n'a aucun intérêt à ce que mon père meure en prison. Il n'y en a aucun."

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"C'est un militant pro-démocratie, un éditeur, et c'est aussi un homme incroyablement pacifique. C'est un manifestant très, très pacifique", assure-t-il.

Plus utile de le garder en prison

Sebastian Lai estime que son père a déjà tout perdu, donc continuer à le punir serait cruel. "Un homme comme lui, vous savez, maintenant qu'ils lui ont pris tout ce qu'il avait, le garder en prison est tout simplement cruel. Nous sommes dans une situation où le gouvernement de Hong Kong ne peut pas persécuter et poursuivre mon père sans détruire son propre système juridique, car l'emprisonnement d'un journaliste comporte de nombreuses implications. En l'emprisonnant, vous supposez déjà qu'il n'y a plus de presse libre."

"Hong Kong se trouve donc dans une situation où elle ne peut pas condamner mon père sans causer des dommages irréparables à son propre système juridique. Je pense donc qu'il est logique de le libérer", conclut-il.

Propos recueillis par Benjamin Luis

Adaptation web: juma