"Hier (jeudi), le Conseil de l'Atlantique nord (organe de décision politique de l'Otan) a autorisé des forces additionnelles pour faire face à la situation", a indiqué vendredi le secrétaire-général de l'Alliance Jens Stoltenberg dans un communiqué.
Le texte ne précise pas quel type de forces pourraient être déployées si nécessaire, mais le ministère britannique de la Défense a indiqué de son côté qu'un bataillon, soit environ 500 à 650 hommes, avait été mis à disposition de la Kfor, en cas de nécessité au Kosovo.
Cette force, le 1er bataillon du régiment royal Princesse de Galles, est arrivée "récemment dans la région" pour des exercices prévues de longue date, ajoute le ministère britannique.
"Nous prendrons toujours toutes les mesures nécessaires pour maintenir un environnement sûr et sécurisé ainsi qu'une liberté de mouvement pour toutes les personnes vivant au Kosovo", a rappelé Jens Stoltenberg dans ce communiqué.
Présence accrue au nord
Et dans le nord du Kosovo, où est concentrée la minorité serbe, la Kfor a décidé d'"accroître sa présence et son activité", a ajouté un responsable de l'Otan ayant requis l'anonymat.
Ce dernier a expliqué que la Kfor avait déjà renforcé sa présence au Kosovo en mai, en déployant environ 500 militaires turcs, ensuite remplacés par des effectifs bulgares et grecs.
La Kfor est prête à des "ajustements supplémentaires" si nécessaire, afin de lui permettre de remplir son mandat de maintien de la paix au Kosovo, a-t-il ajouté.
Policier tué
Un policier kosovar albanais a été tué dimanche dans un embuscade dans le nord du Kosovo, où les Serbes sont majoritaires dans plusieurs villes. Une fusillade s'en est suivie, opposant les forces spéciales de la police kosovare et un commando serbe lourdement armé.
Il s'agit d'une des plus graves escalades survenues au Kosovo ces dernières années.
>> Lire également : Des fusillades entre assaillants et police font quatre morts au Kosovo
Alerte de Washington
Les Etats-Unis ont alerté de leur côté vendredi sur une importante présence militaire serbe à la frontière avec le Kosovo et appelé Belgrade à retirer ses troupes.
"Nous voyons un important déploiement militaire serbe le long de la frontière", y compris la mise en place "sans précédent" d'artillerie, de chars et d'unités d'infanterie, a dit John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
La Serbie refuse de reconnaître l'indépendance que son ancienne province méridionale, à majorité albanaise, a proclamée en 2008, une décennie après une guerre meurtrière entre guérilla indépendantiste kosovare et forces serbes.
afp/ami