La mission de l'ONU aura pour tâche principale d'évaluer les besoins humanitaires sur place.
Plus tôt, l'ONU avait annoncé avoir reçu le feu vert pour l'envoi ce week-end d'une mission dans le territoire. Samedi, la France avait déploré que l'Azerbaïdjan n'ait consenti à cette mission qu'après l'exode massif d'Arméniens.
Les séparatistes arméniens, qui ont contrôlé le Haut-Karabakh pendant trois décennies, ont capitulé et accepté de déposer les armes la semaine dernière, après une offensive éclair de l'Azerbaïdjan.
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Au total, près de 600 morts sont à déplorer dans le sillage de cette offensive. Les combats eux-mêmes ont tué environ 200 soldats dans chaque camp.
Afflux massif de réfugiés
Depuis, l'enclave a été presque entièrement désertée par ses habitants, avec plus de 100'000 réfugiés -- sur les 120'000 habitants y vivant officiellement -- ayant fui en Arménie par crainte de représailles de l'Azerbaïdjan.
Plus de 45'516 personnes se trouvent actuellement dans des hébergements fournis par l'Etat, selon le gouvernement arménien. Cet afflux massif de réfugiés fait craindre une grave crise humanitaire.
Le flux chaotique a ravivé les accusations d'un "nettoyage ethnique" et Erevan a lancé un nouvel appel à la Cour internationale de justice (CIJ), réclamant des mesures urgentes pour protéger les habitants de l'enclave.
Programme de "réintégration"
L'Azerbaïdjan réfute toute accusation de "nettoyage ethnique" et assure aux habitants de l'enclave qu'ils sont libres de partir ou de rester, a indiqué samedi un conseiller du président azerbaïdjanais.
Celui-ci a affirmé qu'un programme de "réintégration" est élaboré pour ceux qui souhaiteraient rester et que l'armée azerbaïdjanaise n'est "pas entrée" dans Stepanakert, la "capitale" de l'enclave séparatiste toujours inaccessible à la presse.
agences/lan