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Des médiateurs culturels pour aider la police italienne et les migrants à communiquer

La Suisse finance un programme de médiateurs culturels pour aider la police italienne à gérer l’afflux migratoire
La Suisse finance un programme de médiateurs culturels pour aider la police italienne à gérer l’afflux migratoire / 19h30 / 2 min. / le 3 octobre 2023
Depuis le début de l'année, l'Italie fait face à une vraie vague migratoire. Pour améliorer la communication entre les migrants et les autorités, la Suisse finance un programme de médiateurs culturels qui aident la police italienne.

"L'Italie étant une des portes d'entrée vers l'Europe, elle a évidemment besoin d'un soutien pour assurer une assistance la plus digne et efficace possible", indique Laurence Hart, directeur du bureau Méditerranée de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), dans le 19h30 de la RTS.

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"L'Italie a fait une requête de soutien pour ce projet, vu qu'il n'y a pas assez de fonds pour financer ces spécialistes de l'OIM", explique quant à elle Patricia Ringger, la responsable de la Contribution helvétique en Italie de l'ambassade de Suisse.

Cinquante-six de ces 200 médiateurs sont financés par la Suisse, pour un montant de 727'000 francs, dans le cadre du mécanisme volontaire de solidarité.

Long processus administratif

A leur arrivée en Italie, les migrants doivent faire face à un très long processus administratif. La police doit photographier tous les migrants dès leur arrivée et leur donner un numéro d'identification.

"Je leur dis surtout de ne pas perdre ce numéro, car c'est avec cela qu'ils sont identifiés, pour savoir aussi qui sont les membres d'une même famille", explique Mobarez Azrat, médiateur afghan de l'OIM à Roccella Ionica, en Calabre.

Les médiateurs facilitent la communication entre les autorités et les migrants durant les procédures d'identification et d'enregistrement qui suivent les débarquements.

"Le médiateur permet surtout de surmonter la méfiance qui se crée inévitablement entre le migrant et la police", affirme Gian Lorenzo Montina, directeur du Bureau de l'immigration de la région de Calabre.

Améliorer la communication

Lorsqu'un bateau des garde-côtes arrive au port avec à son bord 60 migrants pakistanais, Mobarez Azrat leur parle en urdu, de quoi les rassurer, mais surtout leur donner des indications fondamentales.

Deux heures après leur arrivée, les 60 migrants sont informés de leurs droits. Le Pakistan n'est pas un pays d'origine sûr. Ils peuvent donc introduire une demande d'asile, ce qui leur donne un permis de séjour provisoire.

"Ils me demandent comment fonctionne l'asile et ce qu'ils pourront faire, surtout s'ils pourront travailler", raconte Islam Jeiahrul, médiateur bangladais.

Pour quelques jours, les migrants dormiront dans les tentes du port de Roccella. Ils ont tous été identifiés, mais ils sont encore libres. Certains choisiront donc de reprendre leur voyage vers d'autres horizons.

Sujet TV: Valérie Dupont

Adaptation web: Emilie Délétroz

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