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Un élu trumpiste dépose une motion pour destituer le chef républicain de la Chambre des représentants

Un élu de la droite dure américaine a déposé une motion pour destituer le président républicain de la chambre des représentants. [Jonathan Ernst]
Un élu trumpiste dépose une motion pour destituer le chef républicain de la Chambre des représentants / Le Journal horaire / 29 sec. / le 3 octobre 2023
Un élu de la droite dure américaine, Matt Gaetz, a déposé lundi une motion pour destituer le président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy. Cette manoeuvre procédurale est très rarement utilisée dans l'histoire parlementaire américaine.

Elle s'inscrit dans le sillage de l'adoption samedi par le Congrès américain d'un budget provisoire pour l'administration, auquel s'opposaient de nombreux conservateurs. La motion déposée par Matt Gaetz, un élu de Floride, va vraisemblablement déclencher une épreuve de force ces prochains jours à la Chambre des représentants.

"Vas-y!", a d'ailleurs immédiatement répondu sur le ton du défi Kevin McCarthy, dans un message sur le réseau social X (ex-Twitter). Très proche de Donald Trump, Matt Gaetz accuse Kevin McCarthy d'avoir notamment conclu un "accord secret" avec le président américain Joe Biden sur une possible enveloppe pour l'Ukraine, au milieu de tractations budgétaires.

Kevin McCarthy, chef républicain de la Chambre des représentants des États-Unis. [Keystone/AP Photo - J. Scott Applewhite]
Kevin McCarthy, chef républicain de la Chambre des représentants des États-Unis. [Keystone/AP Photo - J. Scott Applewhite]

Or, l'aile droite du parti républicain s'oppose vivement au déblocage de fonds supplémentaires pour Kiev, estimant que cet argent devrait plutôt servir à lutter contre la crise migratoire à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. Ce groupe dispose d'un veto de fait à la Chambre des représentants sur un grand nombre de dossiers compte tenu de la très fine majorité républicaine dans cette institution.

Initiative attendue

Kevin McCarthy, "speaker" de 58 ans, avait été élu au forceps en janvier, en raison de cette très mince majorité. Pour accéder au perchoir, il avait dû faire d'énormes concessions avec une vingtaine de "trumpistes", dont la possibilité que n'importe quel élu ait le pouvoir de convoquer un vote pour le destituer.

Cette initiative fratricide était attendue: Kevin McCarthy avait dit samedi être conscient qu'il risquait son siège. "Vous savez quoi, si je dois risquer mon poste pour défendre le peuple américain, je le ferai", avait-il assuré.

Pour être adoptée, cette motion nécessite un vote à la majorité à la Chambre des représentants. Afin de conserver son siège, le président républicain de la chambre pourrait devoir s'appuyer sur les voix de démocrates. Or, chez ces derniers, rien n'est décidé. Des discussions sont en cours à l'échelle du parti de Joe Biden pour décider si Kevin McCarthy mérite ou non d'être sauvé.

agences/br

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