Le monde célèbre le sourire et sa cascade d'effets bénéfiques

C’est le graphiste américain Harvey Ball, inventeur du smiley, qui a eu l’idée de créer cette journée pour encourager la bonne humeur et la bienveillance.

Loin d'être anodin, le sourire a des fonctions sociales très importantes. Et tous les sourires ne se valent pas: on en distingue trois types, avec des fonctions bien définies et présentes dans 80% des cultures étudiées. C'est notamment le cas du sourire d’affiliation, celui que l'on produit par exemple quand on salue quelqu'un.

"Il n'est pas forcément pas sincère! Il a une fonction sociale rituelle, qui est de créer un premier lien qui signale 'Je ne vais pas t'agresser, je suis positivement incliné envers toi'", a décrit vendredi dans le 12h30 de la RTS le professeur au Centre interfacultaire en sciences affectives et à l'Université de Genève Didier Grandjean. Il permet donc de rassurer un interlocuteur même quand on ne le connaît pas du tout.

Bon pour l'immunité et contre le stress

Autre fonction importante, le sourire de dominance: celui que l'on fait, un peu coincé et sans brider les yeux, quand on s'adresse à un enfant ou un subalterne. Sa signification? "Je suis hiérarchiquement au-dessus de vous; je ne vais pas vous agresser, mais restez à votre place", décrypte le spécialiste, qui précise qu'on le retrouve aussi chez d'autres primates.

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Ce qui nous amène au sourire de récompense, celui qu'on ne commande pas et qui s’affiche quand on a du plaisir. Celui-là entraîne une cascade de réactions dans les lieux dopaminergiques du cerveau, en faisant diminuer le stress et augmenter l'immunité. Ce sourire, lui non plus, n’est pas limité à l’humain. "Des travaux très rigolos chez le rat montrent que lorsqu'il est positivement récompensé, il a le coin des lèvres qui s'élève", s'amuse Didier Grandjean.

Cecilia Mendoza/vic