Le bilan des attaques du Hamas s'alourdit à 1200 morts du côté israélien

Le conflit israélo-palestinien suscite des déferlements de haine sur les réseaux sociaux. Pour éviter leur diffusion, les médias doivent modérer avec attention les réactions à leurs articles sur le Proche-Orient. Plusieurs d'entre eux ont même été contraints de fermer les commentaires sous leurs publications.

La décision de fermer temporairement les commentaires sous les publications qui concernent le Proche-Orient a par exemple dû être prise par RTSinfo. Il faut dire que le conflit israélo-palestinien est celui qui suscite le plus de propos problématiques, voire illégaux.

Un constat partagé du côté de la CICAD, la Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation. Et son secrétaire général, Johanne Gurkfinkiel, s'attend à ce que la situation empire avec la riposte d'Israël.

"On sait que dans ce processus de déversement de haine, à partir du moment où on aura une justification supplémentaire pour s'attaquer aux juifs, la riposte va évidemment être la meilleure occasion pour un certain nombre d'acteurs pour pouvoir enfin passer à l'acte verbal", déplore-t-il au micro de La Matinale.

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keystone - Martin Ruetschi

La guerre qui oppose Israël au Hamas pourrait-elle remettre en question les prévisions de croissance, plutôt positives, que vient de publier le FMI?

Si le Fonds monétaire international a confirmait mardi qu'il tablait toujours sur une croissance mondiale de 3% cette année - et ce, malgré certaines disparités importantes entre pays ou régions géographiques -, une extension du conflit pourrait toutefois modifier la donne.

Une flambée des prix du pétrole qui pèserait sur la croissance et alimenterait considérablement l'inflation pourrait par exemple survenir. Mais pas au point de resserrer encore la politique monétaire, comme l'indique au micro de La matinale Yves Bonzon, directeur des investissements du groupe Julius Baer.

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RTS

Le premier vol spécial affrété par la Suisse pour rapatrier ses ressortissants a atterri peu avant 22h30 mardi soir à l’aéroport de Zurich. L'Airbus A321 de la compagnie Swiss en provenance de Tel Aviv était complet, avec quelques 215 personnes à son bord.

Zwika Pifko est rentré en Suisse avec sa famille. Il était en Israël pour célébrer une fête juive. Il n'est pas prêt d'oublier les jours qu'il vient de vivre.

"C'était l'horreur. Une situation très, très tendue. Des sirènes qui nous réveillent le matin. On est en route pour le supermarché avec les enfants. Des sirènes. Il faut trouver une cave quelque part. Les rues sont vides. On commence à avoir peur de son ombre", raconte-t-il au micro de La Matinale.

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keystone - Martial Trezzini

A Bâle, le drapeau israélien flotte désormais sur l'Hôtel de Ville. Le Gouvernement bâlois répond à l'appel de l'UDC, qui souhaitait que le Canton affiche clairement sa solidarité avec Israël. Une position soutenue aussi par les autres partis politiques. Bâle-Ville entretient en effet des liens historiques étroits avec l'Etat hébreux.

Bâle compte une importante communauté juive. Mais c'est aussi sur les bords du Rhin que s'est déroulé le Premier congrès sioniste en 1897. Theodor Herzl dira même que c'est à Bâle qu'il a créé l'Etat juif.

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Twitter - Canton de Bâle-Ville

Les communautés juives dans le monde suivent avec angoisse la situation en Israël. Mais l’inquiétude vient aussi des potentielles atteintes à leur sécurité, là où ils vivent.

En France, par exemple, le dispositif de surveillance a été renforcé autour des lieux de culte juifs.

Le ministre de l’Intérieur a toutefois indiqué qu’aucune menace caractérisée n’a pour l'heure été repérée mais qu’une dizaine d’actes antisémites ont été signalés le week-end dernier, principalement des tags et des menaces téléphoniques.

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afp - Xose Bouzas

La Turquie active sa diplomatie pour tenter de mettre fin à l’escalade de la violence entre Israël et le Hamas.

En début de semaine, Recep Tayyip Erdogan s’est notamment entretenu avec le président israélien Isaac Herzog et avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Et chaque jour, le président turc renouvelle ses appels à la "retenue" et son offre de médiation.

Ces dernière années, Ankara s’est rapproché d’Israël, tout en continuant d’entretenir de bonnes relations avec le Hamas.

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Keystone - Pavel Golovkin

Au moins 30 personnes ont été tuées et des centaines blessées par des centaines de frappes aériennes israéliennes dans la bande de Gaza dans la nuit de mardi à mercredi, a indiqué mercredi un responsable du gouvernement du Hamas.

Les frappes ont touché des dizaines de bâtiments d'habitation, des usines, des mosquées et des magasins, a déclaré à l'AFP Salama Marouf, chef du bureau des médias du gouvernement du mouvement islamiste palestinien. L'armée israélienne a indiqué que plusieurs cibles du Hamas avaient été touchées au cours de la nuit.

Le bilan de l'offensive du Hamas contre Israël est passé à 1200 morts du côté israélien, a déclaré mercredi matin le porte-parole de l'armée israélienne, contre plus de 1000 annoncés jusque-là.

L'attaque a fait "plus de 2700 blessés" côté israélien, a ajouté Jonathan Conricus dans une vidéo publiée sur le réseau social X.

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afp - Thomas SAMSON

L'armée israélienne a annoncé mardi soir avoir tiré des obus sur la Syrie à partir du plateau du Golan en riposte à des "tirs" de projectiles sur ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Des soldats "sont en train de répondre à l'artillerie et au mortier en direction de l'origine de ces tirs en Syrie", indique un bref communiqué militaire publié peu après l'annonce "d'un certain nombre de tirs" à partir de l'autre côté de la ligne de démarcation.

La crainte de l'ouverture d'un second front au nord du pays, plane en Israël depuis samedi. Il s'agit des premiers échanges de tirs entre la Syrie et Israël depuis la nouvelle escalade de violence qui a débuté samedi.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, ces tirs d'obus sont le fait de "factions palestiniennes travaillant avec le Hezbollah libanais".

"New York aux côtés d'Israël": la mégapole qui compte le plus grand nombre de juifs au monde en dehors de l'Etat hébreu, a accueilli mardi un rassemblement de milliers de personnes, les autorités new-yorkaises leur promettant protection et solidarité.

Depuis l'attaque surprise du Hamas contre Israël le 7 octobre, New York -- où vivent près de deux millions de juifs et des centaines de milliers de musulmans  -- est le théâtre de manifestations sous tension: d'un côté des soutiens à la cause palestinienne, de l'autre des rassemblements pour défendre les juifs et Israël.

L'Argentine, où vit une importante communauté juive, a entamé mardi des opérations de rapatriement d'Israël de plus de 1200 de ses ressortissants avec l'envoi d'un premier avion militaire à Tel-Aviv, ont rapporté des sources officielles.

Un premier Hercules C-130, utilisé dans le cadre de l'opération "Safe Rescue", va d'abord transporter plus de 200 personnes à chaque rotation entre Tel-Aviv et Rome. La compagnie aérienne publique Aerolineas Argentinas sera ensuite chargée d'effectuer le rapatriement entre l'Italie et l'Argentine, a indiqué le gouvernement.

Depuis l'offensive samedi du groupe islamiste Hamas en territoire israélien depuis la bande de Gaza, le gouvernement argentin a confirmé que sept de ses ressortissants avaient été tués et que 15 autres étaient portés disparus.

L'Uruguay voisin a également annoncé l'envoi d'un avion militaire à Tel-Aviv pour rapatrier 77 de ses concitoyens.

Plus de 260'000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile dans la bande de Gaza, en état de siège et pilonnée par des raids israéliens, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) qui s'attend à ce que ce nombre "continue d'augmenter".

Près de 175'500 déplacés ont trouvé refuge dans 88 écoles gérées par l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), ajoute l'organisation.

D'autres déplacés - plus de 14'500 - ont rejoint 12 écoles publiques, tandis que, selon les estimations de l'Ocha, près de 74'000 personnes se sont réfugiées chez des proches ou des voisins, ou bien dans d'autres lieux tels que des églises.

Le nombre de déplacés à l'intérieur de la bande de Gaza "représente le nombre le plus élevé de personnes déplacées depuis l'escalade de 50 jours (pendant) les hostilités de 2014", ajoute l'ONU.

L'armée israélienne a annoncé mardi soir avoir tué "trois terroristes palestiniens" lors d'un échange de tirs avec des soldats à Ashkelon, ville du sud d'Israël située à une quinzaine de kilomètres de Gaza.

"Ces dernières heures, des soldats de l'armée israélienne, appuyés par des hélicoptères et des drones, ont échangé des tirs avec plusieurs terroristes dans la zone industrielle d'Ashkelon", a précisé l'armée, ajoutant que des recherches continuaient d'être menées dans la zone.

300'000 réservistes mobilisés

L'armée israélienne a annoncé mardi dans la journée avoir "plus ou moins repris le contrôle de la clôture à la frontière" avec Gaza, "mais des infiltrations peuvent encore arriver", selon son porte-parole, le lieutenant-colonel Richard Hecht.

Israël a mobilisé 300'000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de Gaza, ainsi qu'à sa frontière nord avec le Liban.

Des ONG internationales de médecins ont alerté mardi sur la situation sanitaire dans la bande de Gaza, pilonnée par l'armée israélienne depuis l'attaque du Hamas samedi. Elles réclament un couloir humanitaire pour appuyer la réponse médicale et le respect du droit humanitaire.

"La situation est catastrophique (...). Je ne pense pas que quiconque soit en sécurité à Gaza", a déploré Sarah Chateau, responsable du programme Palestine pour Médecins sans frontières.

Sur place depuis plus de 20 ans, MSF compte 300 employés palestiniens et 20 internationaux. "On a transféré nos équipes dans un bâtiment des Nations unies. Les bombardements étaient tellement massifs que les risques étaient trop gros", a-t-elle ajouté.

L'armée israélienne bombarde depuis samedi la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas depuis 2007, en riposte à une offensive d'une ampleur sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre l'Etat israélien. En quatre jours, la guerre a déjà fait des milliers de morts.

Un avion de la compagnie Swiss a ramené en Suisse mardi soir 224 personnes en provenance d'Israël. Le premier vol d'évacuation qui avait décollé d'Israël s'est posé à 22h24 à Zurich.

Au total, 214 adultes et enfants, ainsi que dix bébés avaient pris place à bord de l'Airbus A321 de 215 places, a indiqué mardi soir la compagnie aérienne à Keystone-ATS. Un siège est resté vide pour une raison inconnue, alors que le vol affichait pourtant complet.

Toutes les places avaient trouvé preneur en peu de temps après l'annonce de ce vol d'évacuation lundi soir. Swiss a organisé ce vol et un second prévu mercredi en coopération avec le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

La compagnie aérienne allemande Lufthansa va effectuer "plusieurs vols spéciaux" jeudi et vendredi à destination d'Israël pour rapatrier des ressortissants allemands, a appris mardi l'AFP de sources proches du ministère des Affaires étrangères.

Les ressortissants allemands qui voudraient quitter le pays par ce biais doivent impérativement s'inscrire sur la plateforme du ministère dédiée aux situations de crise, précisent les mêmes sources.

Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont revendiqué dans un communiqué des tirs de roquettes depuis le sud du Liban vers Israël.

La branche du mouvement islamiste palestinien a effectué une "frappe à la roquette" sur la région occidentale de la Galilée en Israël, indique le communiqué, ajoutant qu'elle "remplissait son devoir".

A Gaza, l'une des zones les plus densément peuplées de la planète, la survie s'organise alors que l'armée israélienne a imposé un siège total dans cette étroite bande de terre de 40 kilomètres de long.

"Nous avons été pris au dépourvu par les événements. Nous n'étions pas préparés. Nous sortons uniquement pour acheter du pain. Nous nous cachons le long des bâtiments et venons ici lorsque tout est calme, sans frappes aériennes", témoigne Adel Enayyeh, une habitante de Gaza, mardi dans le 19h30 de la RTS.

Les réserves alimentaires diminuent rapidement, et selon l'ONU, plus de 600'000 personnes sont touchées par les coupures d'eau imposées par Israël. Au centre de Gaza, les habitants tentent de constituer des provisions de crainte d'un conflit prolongé.

"Je suis le seul membre de ma famille à oser sortir pour l'instant. Je viens ici, au marché le plus proche. Nous faisons face à des défis au jour le jour. J'ai acheté des conserves, du pain et des légumes", confie Mahmoud Abu Ahmad.

A Gaza, deux tiers de la population dépendent de l'aide humanitaire, et ces habitants craignent le pire alors que les pénuries de carburant et d'électricité menacent le fonctionnement des hôpitaux. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle aujourd'hui à un passage sûr pour acheminer de l'aide aux blessés.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Interrogé mardi dans le 19h30, Fabrizio Carboni, directeur du CICR, demande que le Droit international humanitaire soit placé au centre des préoccupations.

"Nous assistons à beaucoup d'émotion et de déclarations politiques. Mais ce que nous souhaitons, en ces moments de confusion, c'est que les valeurs humanitaires fondamentales soient mises en avant pour guider notre action au milieu de cette catastrophe."

Le directeur du CICR appelle également à ne pas hiérarchiser la souffrance et la douleur. "Elles sont extrêmes dans tout le territoire", déclare-t-il, ajoutant: "L'enjeu réside dans la manière dont les parties au conflit utilisent la force. La cause pour laquelle les gens se battent ne peut en aucun cas justifier une utilisation généralisée de la force, comme cela s'est produit."

>> Les explications de Fabrizio Carboni, directeur du CICR, dans le 19h30 :

"A nos soldats, nous vous remercions pour votre courage et votre résilience." Voici l'un des nombreux messages écrits sur les cartons qui seront expédiés aux bases militaires.

Dans un vaste entrepôt du port de Tel-Aviv, les Israéliens rassemblent des vêtements et de la nourriture pour les soldats et les survivants des massacres dans le sud du pays.

"Ici, vous trouvez des personnes de tous horizons politiques et de toutes les régions d'Israël, témoigne un homme, mardi dans le 19h30 de la RTS. Plus rien d'autre n'a d'importance. Chacun prend un carton, demande aux responsables ce qu'il faut faire. C'est très émouvant, cela réchauffe le cœur, et en fin de compte, nous allons triompher."

Toute la société israélienne se rassemble face à cette épreuve. Il n'y a pas si longtemps, elle était divisée par des débats houleux autour de la réforme de la Cour suprême.

"On apprécie le fait qu'il y ait maintenant une pause après toutes ces divisions entre les deux camps, ajoute un autre homme. C'est comme ça: quand il y a des problèmes, on fait l'union sacrée. Avant cela, j'essayais de tendre la main aux autres, mais c'était plus difficile. Quand on a un ennemi commun, tout le monde s'unit."

Dans les rues désertes de Tel-Aviv, les Israéliens peinent toujours à comprendre la situation qui les frappe. Derrière cette unité nationale indéfectible, il y a un désir de demander des comptes à leurs dirigeants.

"C'est incompréhensible. Quelque chose d'anormal s'est produit. Comment des personnes ont-elles pu pénétrer, toucher la frontière sans qu'un avion n'intervienne? Habituellement, des hélicoptères Apache et des tanks arrivent immédiatement… Rien n'a fonctionné cette fois. Rien. Après tout cela, il faudra mener une enquête approfondie sur cette affaire", s'interroge un habitant.

Après cette période d'union sacrée, viendra le temps des commissions d'enquête. Il y a 50 ans, le fiasco de la guerre de Kippour avait entraîné la chute du gouvernement.

>> Le reportage du 19h30 à Tel-Aviv :

Lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a émis un appel en faveur de la création d'un "gouvernement d'union nationale".

"Le peuple est uni, il est temps que le gouvernement se rassemble également. J'invite l'opposition à former sans délai un gouvernement d'union nationale sans conditions préalables", a-t-il annoncé.

>> Les explications dans le 19h30 :

Ce gouvernement d'union nationale, conçu comme un front uni dans la lutte contre les attaques, dans un pays qui a déjà organisé cinq élections en quatre ans, rappelle la tentative antérieure de former un gouvernement d'union nationale pendant la pandémie de Covid-19 en 2020.

Le leader du parti centriste Bleu et Blanc, Benny Gantz, avait déclaré à l'époque, le 17 mai 2020: "Les citoyens nous ont demandé de mettre fin à nos querelles internes et de nous mettre au travail pour eux."

Initialement, Benjamin Netanyahu et l'ancien chef d'état-major Benny Gantz avaient convenu de se succéder à la tête de l'Etat, mais cet accord s'est effondré avant que Netanyahu ne transfère le pouvoir.

Cela a été suivi par une coalition baptisée "du changement", qui a duré un an et demi, puis le retour de Benjamin Netanyahu au pouvoir avec le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël.

Les anciennes divisions de la société israélienne ont été exacerbées, en particulier en raison de la réforme du système judiciaire, accusée de porter atteinte à la démocratie. Les tensions ont conduit à des manifestations prolongées-

Avec neuf mois de manifestations, le clivage entre la gauche et la droite en Israël est plus profond que jamais, bien que pour l'instant il semble avoir été mis de côté.

Après la sidération, l'opération sanglante menée en Israël par le Hamas révèle une faille immense dans la défense israélienne.

Sur des images, le Hamas montre ainsi comment les roquettes acheminées au plus près de la frontière par des tunnels et tirées en grand nombre ont submergé le système de défense mobile aérienne de l'Etat hébreu.

Le Dôme de fer, bouclier aérien qui a pour but de protéger Israël, a également été dépassé, et le mur de fer a été neutralisé grâce à des drones ciblant les systèmes d'alerte qui surveillent la frontière.

Le mur érigé par Israël a explosé à plusieurs endroits le long de la frontière. Les forces armées israéliennes parlent d'une vingtaine de brèches.

>> Les explications du 19h30 :

Israël est sous le choc de nouvelles images du massacre commis ce week-end par le Hamas. Ce sont des familles et leurs enfants qui ont été abattus dans les kibboutz du sud du pays. Le bilan des victimes israéliennes atteint désormais plus de 1000 morts, pour la plupart des civils.

L'armée israélienne vient de reconquérir le kibboutz de Kfar Aza, et elle a tenu à y conduire la presse pour y constater l'horreur.

Sur place, des maisons criblées de balles ou totalement détruites. Et des dizaines de d'habitants, morts. Parmi les victimes, des femmes et des enfants, dont des bébés.

Selon l'armée israélienne, certains villageois ont été décapités. Leurs dépouilles sont disposées sur les trottoirs, en attendant d’être évacués par les services mortuaires.

>> Le reportage du 19h30 à Kfar Aza :

"Nous avons eu ici, dans les zones entourant la bande de Gaza, le plus grand nombre de Juifs tués en un seul jour depuis la fin de l'Holocauste", constate la lieutenant Masha Michelson, cheffe adjointe du service de presse international de l'armée israélienne.

"C'est de la folie, il s'agit d'une catastrophe internationale, nous ressentons le soutien international des peuples du monde entier, mais l'armée israélienne doit agir, le Hamas doit payer", estime-t-elle.

Certains des 750 habitants de Kfar Aza ont pu fuir leur maison. Ils se sont réfugiés dans le kibboutz voisin de Shefayim, près de Tel Aviv.

"Ils sont entrés dans chaque maison, dans chaque pièce", témoigne un rescapé. "Ceux qu'ils ne pouvaient pas tuer, ils brûlaient leur maison avec eux pour qu'ils meurent. Ils ont tiré sur des enfants, des bébés, des personnes âgées, n'importe qui. Personne n'était à l'abri. Ce qui s'est passé à Kfar Aza est inhumain."

Si Israël annonce avoir repris en partie le contrôle de sa frontière avec la bande de Gaza, la tension reste toutefois palpable. Les soldats sont toujours en alerte, car le risque d’intrusion est toujours là.

>> Les précisions de Sébastien Faure, envoyé spécial de la RTS, dans le 19h30 :

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a indiqué mardi que deux de ses hauts responsables avaient été tués par des frappes de l'armée israélienne sur la bande de Gaza, confirmant une annonce de l'armée.

Tous deux membres du bureau politique du Hamas, Zakaria Mouammar dirigeait la section économique, et Jawad Abou Shamala coordonnait les liens avec les autres factions palestiniennes, en tant que chef du département des relations nationales, a ajouté le mouvement dans un communiqué.

L'Union européenne est opposée au blocus de Gaza, et soutient majoritairement la poursuite de l'aide à l'autorité palestinienne, a affirmé mardi à Mascate Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE.

Intervenant devant la presse à l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept, Josep Borrell a indiqué que le respect du droit international signifiait un "non au blocus de l'eau, de la nourriture ou de l'électricité".

Les Européens sont également à "une écrasante majorité" opposés à la suspension de leur aide en faveur de l'Autorité palestinienne, a-t-il ajouté.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé qu'il souhaitait assurer une aide alimentaire à 600'000 Palestiniens supplémentaires à Gaza et en Cisjordanie.

L'agence onusienne basée à Rome aide déjà près de 200'000 personnes dans les Territoires palestiniens mais elle veut lancer une opération d'urgence pour assurer l'aide alimentaire à un total de 800'000 personnes, a indiqué un porte-parole.

Le PAM lance un appel de fonds de 17,3 millions de dollars pour faire face au cours des quatre prochaines semaines à la "situation critique", où les gens "sont confrontés à des circonstances désastreuses, manquant d'accès à la nourriture, à l'eau et aux fournitures essentielles", a déclaré l'agence dans un communiqué.

Le PAM a lui aussi demandé, comme un peu plus tôt dans la journée l'Organisation mondiale de la santé, la création d'un couloir humanitaire pour fournir de l'aide et de l'assistance humanitaire à Gaza, assiégée par Israël.

Des aliments prêts à consommer

L'agence "lance également un appel pour que son personnel et les produits de première nécessité puissent circuler en toute sécurité et sans entrave".

Le PAM a en outre indiqué avoir distribué lundi des aliments prêts à consommer à 73'000 personnes avec l'Unrwa (l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens).

En outre, le PAM a commencé à transférer des espèces à 164'000 personnes à Gaza et en Cisjordanie, sous forme de bons qui peuvent être échangés contre de la nourriture dans les magasins locaux.

Swiss organisera mercredi un second vol spécial aller-retour entre Zurich et Tel Aviv en coopération avec le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Pour ce second vol d'évacuation, la compagnie a prévu un Airbus A321neo, d'une capacité de 215 places.

Mardi l'Airbus A321 de Swiss a décollé de Zurich en direction de Tel Aviv vers 12h55. Sur les 215 places disponibles là aussi, dix étaient encore inoccupées avant le décollage, a indiqué la compagnie aérienne à l'agence Keystone-ATS.

Le vol retour du soir, attendu vers 21h25 à Zurich, affiche complet. Peu après l'annonce du vol d'évacuation lundi en début de soirée, toutes les places étaient déjà prises.

D'autres vols spéciaux vers la Suisse ne sont pas forcément prévus, indique le DFAE à la RTS. Il explique que pour aider les Suisses qui souhaitent quitter Israël ou les territoires occupés, d'autres options sont à l'étude en collaboration avec des pays tiers.

Près de 30'000 Suisses sur place

La Confédération ne donne pas de chiffres précis ni d'estimations sur le nombre de Suisses qui sont en attente d'une solution de rapatriement. On sait toutefois que 28'000 personnes vivent en Israël ou dans les territoires occupés.

Lundi, le transporteur national a provisoirement suspendu jusqu'à samedi inclus ses vols commerciaux à destination de Tel Aviv en raison des attaques menées par le Hamas contre Israël. La compagnie décidera en temps voulu de leur reprise.

L'aéroport international Ben Gourion à Tel Aviv est toujours ouvert. Les compagnies aériennes israéliennes maintiennent leurs vols réguliers. La compagnie El Al poursuit ses liaisons entre Zurich et Tel Aviv.

>> Les précisions dans Forum :

>> Voir aussi le sujet du 19h30 :

François Garaï, rabbin de la communauté juive libérale de Genève, s'engage pour le dialogue entre les différentes religions. "Nous avons tous subi un choc", souligne-t-il mardi dans l'émission de la RTS Forum.  Il estime toutefois que la paix est encore possible au Proche-Orient.

S'il n'a pour l'heure pas encore constaté de tensions entre les différentes communautés religieuses en Suisse romande, il ne fait pas de doute que la sécurité dans les lieux de culte sera renforcée, indique-t-il.

>> Voir aussi l'interview de François Garaï dans Forum :

Des centaines de personnes se sont rassemblées mardi soir à Zurich par solidarité avec Israël suite aux attaques du Hamas. Le président du gouvernement zurichois s'est exprimé, de même que des représentants de la communauté israélite et de l'Association Suisse-Israël.

Le rassemblement organisé par la communauté religieuse israélite de Zurich s'est déroulé en vieille-ville, en hommage aux victimes et aux otages des attaques sanglantes commises par Hamas en Israël depuis samedi. Il était soutenu par une large alliance d'organisations juives et d'autres associations.

Les cloches de l'église protestante du Fraumünster ont sonné à 18h00, en signe de solidarité avec les Israéliens. Le rassemblement a suivi un quart d'heure plus tard sur la place faisant face à l'église.

Les drapeaux israéliens y étaient nombreux. Des drapeaux suisses ont également été agités, de même que des pancartes réclamant la fin du terrorisme du Hamas et la libération de Gaza.

>> Le reportage dans Forum :

Les 27 ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne sont réunis depuis deux heures à Bruxelles. Une réunion extraordinaire à l'appel de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, pour trouver une position commune après l'offensive du Hamas contre Israël.

Cela semble d'autant plus nécessaire que les tensions et les cafouillages se sont multipliés entre capitales et au sein même de la Commission européenne. La confusion portait sur l'aide à l'Autorité palestinienne que certains pays veulent couper, alors que d'autres insistent pour maintenir l'aide au développement et à la population palestinienne, précise Pierre Benazet, correspondant de RTSinfo à Bruxelles, dans l'émission Forum.

Cette réunion est également extraordinaire car les ministres palestinien et israélien ont accepté d’y participer. "Leur but est d'exprimer à nouveau de la solidarité envers Israël, de parler du soutien nécessaire pour les populations civiles, de demander à nouveau une cessation des hostilités", indique Pierre Benazet.

>> Les précisions dans Forum :

>> Voir aussi l'interview d'Ahmed Alazbat, président de l'association Yaffa, dans Forum :

L'armée israëlienne, qui pilonne la bande de Gaza depuis l'attaque du Hamas, a annoncé mardi avoir "plus ou moins" repris le contrôle de la frontière avec l'enclave palestinienne.

Selon le dernier bilan rapporté par l'ambassade israélienne aux Etats-Unis, les attaques du Hamas ont fait plus de 1000 morts depuis samedi. L'armée israélienne a annoncé en outre avoir récupéré les corps de 1500 combattants du Hamas dans les zones voisines de Gaza.

Le ministère de la Santé de Gaza a lui fait état d'au moins 830 Palestiniens tués et 4250 blessés. Quatre journalistes palestiniens ont été tués mardi par des frappes israéliennes dans la bande de Gaza.

A Gaza, une ville très densément peuplée, des images aériennes tournées par l'AFP montrent l'étendue des destructions, avec des immeubles entiers réduits à l'état de ruines.

>> Les images de la ville de Gaza au quatrième jour de guerre entre Israël et le Hamas :

Siège total de la bande de Gaza "interdit"

L'ONU a affirmé mardi que le siège total de la bande de Gaza était "interdit" par le droit international humanitaire, et que la guerre avait déjà déplacé plus de 187'500 personnes à l'intérieur du territoire.

L'Organisation mondiale de la santé, quant à elle, a demandé l'ouverture d'un couloir humanitaire vers la bande de Gaza, autour de laquelle des dizaines de milliers de soldats israéliens ont été déployés.

L'Union européenne et le Conseil de coopération du Golfe ont plaidé pour "un soutien financier durable" aux Palestiniens, tandis que le roi de Jordanie Abdallah II a ordonné l'envoi d'aide humanitaire d'urgence à Gaza.

>> Le point de situation dans Forum :

Trois salves de roquettes ont été tirées mardi depuis le sud du Liban vers Israël, a indiqué l'agence officielle libanaise, avant que l'armée israélienne ne réplique par des bombardements sur la région frontalière, selon une source militaire.

Les combattants palestiniens du Hamas qui ont lancé une offensive samedi dans le sud d'Israël ont tué "plus de 100" personnes dans le seul kibboutz de Beeri, a indiqué le porte-parole de l'ONG Zaka, qui a participé à l'identification des corps.

Les hommes du Hamas "ont tiré sur tout le monde, ils ont assassiné de sang-froid des enfants, des bébés, des gens âgés, tout le monde", a-t-il ajouté.

La justice allemande a ouvert une enquête après les attaques du Hamas en Israël pour suspicion de meurtre et enlèvement de citoyens allemands, a annoncé le parquet fédéral.

Plusieurs ressortissants allemands, ayant également la nationalité israélienne, se trouvent parmi les personnes enlevées par le Hamas lors de son offensive militaire contre Israël samedi, avait indiqué ce week-end le ministère allemand des Affaires étrangères, sans en préciser le nombre.

Les autorités allemandes, qui ne s'expriment jamais sur le cas de particuliers, n'ont par ailleurs pas communiqué à ce stade sur le cas de citoyens allemands tués.

Mardi, la mère d'une ressortissante germano-israélienne disparue en Israël a déclaré avoir reçu des nouvelles selon lesquelles la jeune femme de 22 ans serait en vie, dans la bande de Gaza.

Elle souffrirait "d'une grave blessure à la tête" et se trouve "dans une situation critique", a-t-elle dit dans une vidéo diffusée sur le site d'information "Tagesschau" de la télévision publique allemande.

Ce cas avait été médiatisé dès ce week-end lorsque sa mère, d'origine allemande, avait dit avoir identifié sa fille dans une vidéo brutale circulant sur les réseaux sociaux.

Le poste-frontière de Rafah vers l'Egypte, seule issue de la bande de Gaza qui ne soit pas contrôlée par Israël, a été bombardé trois fois par l'aviation israélienne ces dernières 24 heures, ont indiqué mardi l'ONG égyptienne Sinai for Human Rights.

Le point de passage côté palestinien a été visé mardi à la mi-journée puis de nouveau dans l'après-midi, interrompant le passage de familles vers et depuis l'enclave palestinienne désormais sous "siège total" d'Israël, ont rapporté des témoins.

Interrogée, l'armée israélienne a dit ne "pas être en mesure de confirmer ou démentir à ce stade" avoir mené ces raids.

L'ONG a précisé que la frappe "a provoqué une nouvelle fermeture du point de passage". Aucune confirmation n'a pu être obtenue de part et d'autre.

L'armée israélienne a annoncé avoir repris le contrôle de la frontière avec la bande de Gaza, trois jours après le début de l'attaque lancée par des hommes armés du Hamas sur le territoire d'Israël.

Selon le dernier bilan rapporté par l'ambassade israélienne aux Etats-Unis, les attaques du Hamas ont fait plus de 1000 morts depuis samedi.

Les frappes israéliennes se sont poursuivies dans la nuit de lundi à mardi sur la bande de Gaza, qui a fait état de son côté d'au moins 770 Palestiniens tués et 4000 blessés.

Le Parti vert'libéral (PVL) exprime "son entière solidarité" à la population israélienne. Les Vert'libéraux demandent à Berne de reprendre les sanctions de l'UE contre le Hamas, de stopper le financement de ce dernier via la place financière helvétique et de mieux contrôler les flux financiers vers les territoires palestiniens.

Au vu de l'évolution de la situation, la Suisse doit affirmer clairement que "le Hamas est sans aucun doute une organisation terroriste", déclare la cheffe du groupe parlementaire Tiana Moser, citée mardi dans un communiqué. Pour le président du parti et conseiller national Jürg Grossen, l'attaque choquante constitue un tournant.

Mais la Suisse doit aussi poursuivre ses efforts humanitaires dans la région et se mobiliser pour la protection de la population civile, écrit le PVL. Au Conseil de sécurité de l'ONU, la diplomatie helvétique doit s'engager pour que le Hamas soit considéré comme une organisation terroriste.

La commission de la politique de sécurité du Conseil national réagit à l'attaque contre Israël et veut interdire le Hamas, l'organisation islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Des sanctions contre le Hamas doivent en outre être examinées.

La commission a déposé deux interventions en ce sens, ont rapporté mardi plusieurs médias, précisant que les deux textes ont été adoptés à l'unanimité. Keystone-ATS s'est procuré les deux documents.

La motion déposée ne précise pas comment le Conseil fédéral doit mettre en oeuvre l'interdiction du Hamas. L'an dernier, une telle interdiction a échoué au Conseil national.

"Les attaques massives du Hamas contre Israël montrent que le Hamas ne peut être qualifié que d'organisation terroriste brutale", justifie la commission dans son texte. Le gouvernement et le Parlement doivent se positionner clairement et donner un signal.

Lundi, le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis a évoqué la possibilité d'une procédure similaire à celle menée contre Al-Qaida, interdite par voie législative.

>> Voir l'interview du conseiller national Fabien Fivaz (Les Vert-e-s/NE) dans Forum :

Le président russe Vladimir Poutine a estimé mardi que le conflit entre Israël et le Hamas palestinien démontrait "l'échec" de la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient, jugeant pour sa part "nécessaire" la création d'un Etat palestinien.

"Il s'agit d'un exemple clair de l'échec de la politique des Etats-Unis au Moyen-Orient", a déclaré Vladimir Poutine lors d'une rencontre au Kremlin à Moscou avec le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani.

Un "monopole" sur le règlement du conflit

Le président russe a accusé les Etats-Unis d'avoir "monopolisé" le règlement du conflit sans se soucier de "trouver des compromis acceptables pour les deux parties", mais au contraire d'avoir "promu leurs propres idées sur la manière de procéder, en faisant pression sur les deux parties".

"C'était (...) à chaque fois sans prendre en compte les intérêts fondamentaux du peuple palestinien", a encore estimé Vladimir Poutine.

Il a jugé "nécessaire" de "mettre en oeuvre les décisions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la création d'un Etat palestinien indépendant et souverain".

"Il y a déjà des preuves claires de possibles crimes de guerre" à la fois en Israël et dans la bande de Gaza, selon les enquêteurs indépendants onusiens. Ils rassemblent et préservent des indications depuis samedi et le lancement de l'offensive du Hamas.

"Ceux qui ont violé le droit international et ciblé des civils doivent répondre de leurs crimes", ont affirmé mardi à Genève les trois membres de la Commission d'enquête internationale sur Israël et les territoires palestiniens. Ils appellent à libérer "sans condition" les otages et rappellent que cette détention de civils constitue un crime de guerre.

La Commission se dit aussi "inquiète" des raids israéliens et de l'annonce d'un siège total. Comme l'ONU avant elle, elle explique que la privation d'électricité, de nourriture, d'eau ou de soins qui ne serait pas justifiée militairement constitue une "punition collective". Elle appelle les parties au conflit à mettre un terme aux violences et à honorer le droit international.

L'aide aux Palestiniens, qui provient en grande partie de l'Union européenne, sera au menu des discussions des 27 cet après-midi dans le cadre d'une réunion d'urgence.

Après une journée confuse hier, où cette aide a d'abord été annoncée comme suspendue, puis simplement "réévaluée", les ministres des Affaires étrangères vont tenter d'accorder leur violons.

"L'aide aux Palestiniens va être examinée projet par projet, par prudence. L'idée est de vérifier si elle n'a pas pu être détournée par le Hamas", a résumé la correspondante de la RTS à Bruxelles Isabelle Ory dans le 12h45. Ces aides paient notamment les salaires de l'Autorité palestinienne, financent des projets pour désaler l'eau de mer ou pour construire des infrastructures énergétiques, a-t-elle listé.

>> Ecouter les explications d'Isabelle Ory dans le 12h45 :

La guerre entre Israël et le Hamas a des conséquences sur les cours du pétrole. Lundi, l'or noir a bondi de plus de 5% à 89 dollars le baril, avant de se stabiliser mardi.

Les investisseurs craignent un embrasement de la région alors que le Moyen-Orient produit un tiers du pétrole brut mondial.

Pour Patrick Gantès, secrétaire général du Centre de recherches entreprises et sociétés (CRES) à Genève, cette envolée est surtout émotionnelle. "On n'a pas passé la barre des 100 dollars, ce qui aurait été le cas il y a plusieurs années avec chaque crise au Moyen-Orient", relativise le spécialiste, pour qui de nombreux facteurs baissiers contrebalançent les tendances haussières liées à la politique.

>> Ecouter son interview dans le 12h30 :

Keystone

Depuis samedi, l’émotion gagne la diaspora juive dans le monde entier. Lundi, un rassemblement de soutien à Israël a eu lieu à Paris. Entre la place Victor Hugo et le Trocadéro, une courte marche a rassemble des personnes peu habituées aux manifestations.

Plusieurs personnalités étaient présentes, dont l’ancien président Nicolas Sarkozy. Dans un contexte de vifs débats politiques sur le conflit israélo-palestinien, la communauté juive de France espère se sentir moins seule.

>> Ecouter le reportage d'Alexandre Habay dans le 12h30 :

Keystone - AP Photo/Michel Euler

Quatre jours après le lancement de l'offensive du Hamas, Israël semble reprendre le contrôle de la frontière avec la bande de Gaza. L'aviation multiplie les raids sur ce petit territoire où approvisionnement en eau et en gaz ont été coupés.

"Des centaines de blindés et des milliers d'hommes se massent à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, ce qui laisse présager une offensive terrestre de grande ampleur", a témoigné mardi dans le 12h30 le correspondant de la RTS à Jérusalem Stéphane Amar. La presse israélienne annonce que les Etats-Unis soutiendront cette action qui pourrait viser à l'éradication complète de la branche armée du Hamas, une opération qui implique "des milliers d'hommes armés au coeur même de la bande de Gaza".

>> Ecouter le correspondant de la RTS à Jérusalem dans le 12h30 :

Keystone - AP Photo/Fatima Shbair

Plusieurs centaines de Suisses présents en Israël s'apprêtent en outre à quitter le pays. Un avion spécial affrété par le DFAE devrait décoller cet après-midi avec environ 200 personnes à bord, selon les prévisions.

Le dernier bilan se monte à 900 morts et plus de 2600 blessés côté israélien, tandis que côté palestinien, on dénombre pour l'heure 700 victimes et 4000 blessés. Les autorités israéliennes ont toutefois annoncé ce matin avoir retrouvé les corps d'environ 1500 combattants du Hamas sur sol israélien, ce qui pourrait ramener fortement le bilan des décès palestiniens à la hausse.

>> Regarder aussi le résumé du 12h45 :

Le président français Emmanuel Macron a estimé "vraisemblable" mardi que le Hamas ait bénéficié d'"aides" dans son opération contre Israël, tout en soulignant ne pas avoir de "trace de manière formelle" d'une "implication directe" de l'Iran.

"Il est vraisemblable qu'il y ait eu des aides apportées au Hamas et des coopérations", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le chancelier Olaf Scholz à Hambourg dans le nord de l'Allemagne. "Je n'ai pas de commentaire à faire sur une implication directe de l'Iran dont nous n'avons pas la trace de manière formelle", a-t-il ajouté.

Le président français Emmanuel Macron a dénoncé mardi "l'insupportable chantage" exercé par le Hamas qui a menacé d'exécuter des otages israéliens en réaction aux frappes qui se multiplient sur la bande de Gaza.

"Le chantage qui est fait par le Hamas est insupportable et nous ne pouvons que le condamner", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en Allemagne. Il a également condamné "tous les pays qui se sont félicités des horreurs perpétrées par le Hamas, ce qui est le cas de l'Iran".

L'Espagne va envoyer en Israël au moins un avion militaire pour évacuer ses ressortissants bloqués dans le pays en raison de l'annulation de vols commerciaux depuis l'attaque du Hamas, a annoncé mardi le chef de la diplomatie espagnole.

"Nous sommes en train d'organiser et de lancer une opération pour envoyer un avion militaire, et plus si nécessaire, afin de ramener les Espagnols qui se trouvaient en Israël pour faire du tourisme, pour leur travail", a expliqué José Manuel Albares sur la chaîne Antena 3.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères a chiffré à "quelques centaines" le nombre d'Espagnols qui, "en raison de l'annulation de vols de la part de compagnies aérienne privées, ne peuvent pas revenir en Espagne".

José Manuel Albares n'a par ailleurs pas souhaité donner mardi plus de détails sur la situation des deux Espagnols, présentés lundi comme "affectés" par l'attaque du Hamas.

L'armée israélienne décidera-t-elle d'une opération terrestre dans la bande de Gaza? Alors que ce scénario est fréquemment évoqué, les forces israéliennes sont-elles prêtes pour une telle intervention?

Bien que réputée très bien entraînée, l'armée pourrait se retrouver face à des défis majeurs, notamment du fait des otages détenus par le Hamas mais aussi par le coût énorme que pourrait engendrer des combats très urbains auxquels Tel Aviv n'est pas habitué.

>> Les explications de Tout un monde :

Keystone - EPA/Atef Safadi

Lundi encore, le Hamas a multiplié les lancements de roquettes depuis la bande de Gaza sur plusieurs localités israéliennes comme Ashkelon, Sderot ou encore Jérusalem.

A Betar Illit, colonie israélienne située à 10 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem et à 5 kilomètres à l'ouest de Bethléem, une roquette s'est justement abattue. Pour ses habitants, c'est du jamais vu. Il est en effet rarissime que des obus explosent aussi loin de Gaza, en évitant la défense anti-aérienne israélienne.

>> Le reportage de Tout un monde :

Keystone - EPA/Jim Hollander

Trois journalistes palestiniens ont été tués tôt mardi par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, ont annoncé un syndicat de journalistes et un fonctionnaire local au quatrième jour de guerre entre Israël et le Hamas.

Ces décès portent à sept le nombre de journalistes palestiniens tués dans les combats depuis samedi, a déclaré le bureau des médias du mouvement islamiste Hamas dans un communiqué.

Quatre Français ont été tués dans l'attaque du Hamas contre Israël, selon un nouveau bilan publié mardi par le ministère des Affaires étrangères.

"La France déplore le décès tragique de deux autres ressortissants français, ce qui porte à quatre le bilan des victimes françaises des attaques terroristes menées par le Hamas", a affirmé le Quai d'Orsay, dans un communiqué, précisant que treize Français restent portés disparus.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé mardi l'ouverture d'un couloir humanitaire vers la bande de Gaza bouclée et bombardée par les forces israéliennes après des attaques du Hamas qui ont fait des centaines de morts en Israël.

"Un couloir humanitaire est nécessaire pour acheminer les fournitures médicales essentielles aux populations", a déclaré un porte-parole de l'OMS lors d'un briefing de l'ONU à Genève. Il a précisé que l'organisation y travaillait avec des "partenaires".

Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au Caire lundi à l'occasion d'une réunion régionale de l'organisation, s'est entretenu avec Abdel Fattah al-Sissi, le chef de l'Etat égyptien dont le pays partage une frontière avec Gaza, afin d'évoquer la possibilité d'acheminer les produits indispensables pour les soins et le bon fonctionnement des hôpitaux.

La guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël a déplacé plus de 187'500 personnes à l'intérieur de la bande de Gaza depuis samedi, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

"Le nombre de personnes déplacées s'est considérablement accru dans la bande de Gaza, s'élevant à plus de 187'500 depuis samedi. La plupart se réfugient dans les écoles de l'UNRWA", l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, a déclaré mardi un porte-parole d'Ocha, Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

>> Ecouter des témoignages de civils pris au piège à Gaza dans le 12h30 :

Keystone - EPA/Mohammed Saber

Le siège total de la bande de Gaza, annoncé lundi par le ministre israélien de la Défense, est "interdit" par le droit international humanitaire, a rappelé l'ONU mardi par la voix de son Haut-Commissaire aux droits de l'Homme Volker Türk.

L'imposition de sièges met en danger la vie des civils en les privant de biens essentiels à leur survie, a-t-il complété, pointant qu'un état de siège peut équivaloir à une "punition collective" alors qu'Israël a coupé lundi l'approvisionnement en eau, gaz et électricité de la bande de Gaza, où vivent 2,3 millions d'habitants. L'Autrichien alerte sur les nombreux décès à attendre si aucun apaisement n'est trouvé.

"Désamorcer la poudrière".

Les parties au conflit doivent arrêter "immédiatement" de cibler les civils, a-t-il insisté, demandant aux Etats influents auprès des autorités israéliennes et des entités palestiniennes d'oeuvrer pour "désamorcer la poudrière".

Volker Türk se dit "choqué" et "consterné" par les accusations d'exécutions sommaires et, dans certains cas, par des "tueries de masse" perpétrés par les groupes armés palestiniens. Il appelle ces entités à libérer "immédiatement" et "sans condition" tous les civils retenus en violation du droit international. De même, il demande que les détenus dans les territoires palestiniens et en Israël soient considérés avec humanité.

L'ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité d'Iran, a démenti mardi que son pays ait orchestré l'attaque massive lancée samedi par le Hamas contre Israël, tout en réaffirmant le soutien iranien à la Palestine.

"Les partisans du régime sioniste et d'autres personnes ont fait circuler des rumeurs ces deux, trois derniers jours, dont celles sur le fait que l'Iran islamique serait derrière cette action. Elles sont fausses", a déclaré l'ayatollah Khamenei dans un discours devant une académie militaire.

"Israël et les Etats-Unis sont des partenaires inséparables”, ce sont les mots employés lundi par Joe Biden qui a une nouvelle fois promis tout le soutien nécessaire à ses homologues. Une aide militaire est d'ailleurs déjà en route.

Pourtant, tout soutien supplémentaire pourrait être freiné en raison par la crise politique que traverse Washington.

>> Le reportage de La Matinale :

reuters - Amanda Andrade-Rhoades

Actuellement, près de 28'000 ressortissants suisses vient en Israël. Lundi, le DFAE a indiqué avoir reçu environ 500 appels concernant cette crise, provenant de citoyens sur place, de proches inquiets ou encore de personnes qui prévoyaient de voyager vers cette destination.

Globalement pourtant, la majorité des Suisses résidant sur place souhaitent rester en Israël. C'est ce qu'a expliqué Ignazio Cassis.

>> Revoir son intervention dans La Matinale :

Keystone - Alessandro della Valle

Alors que la bande de Gaza est en état de siège, les combats continuent avec des bombardements israéliens et des tirs de roquettes palestiniens.

En Suisse également, la guerre qui entre dans son quatrième jour continue à résonner.

Pour Raya, une Palestinienne qui habite Genève, c'est l'inquiétude qui prédomine, mais l'espoir est toujours présent. "Les choses sont de pire en pire, mais on a toujours un espoir que la vérité vaincra un jour. La vérité, c'est que nous sommes des humains et qu'en tant que tels, j'espère que le monde entier se réveillera pour voir que les Palestiniens existent et existeront toujours", explique-t-elle.

>> Son témoignage dans La Matinale :

reuters - Mohammed Salem

Pour Roseline Cisier, présidente de la Communauté israélite de Genève, c'est un sentiment de tristesse et de colère qui se mélange face à ce "cataclysme" qui a provoqué un nombre de morts très important en l'espace de 48 heures à peine. "Depuis la Shoah, c'est du jamais vu", estime-t-elle.

"Nous allons nous rassembler dans les lieux de prière pour prier afin que la paix revienne", ajoute-t-elle encore.

>> Réécouter également son témoignage :

reuters - Ronen Zvulun

Suite aux attaques du Hamas sur Israël, le PLR rejoint l'UDC et exhorte désormais le Conseil fédéral à considérer le Hamas comme "organisation terroriste."

>> Lire à ce propos : La Suisse pressée de désigner le Hamas comme organisation terroriste

A gauche aussi, les lignes bougent. Le conseiller national Vert Nicolas Walder n'hésite ainsi plus à qualifier le Hamas "de groupe terroriste." Mais le Genevois, plutôt que de l'interdire au même titre qu'Al-Qaïda ou le groupe Etat islamique, plaide pour des sanctions élargies.

>> Son interview dans La Matinale :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Cette classification du Hamas comme "organisation terroriste" n'est par ailleurs pas possible dans l'immédiat. Selon la loi sur le renseignement, le Conseil fédéral est en effet en droit d'interdire un groupe propageant des activités terroristes ou menaçant la sûreté intérieure ou extérieure uniquement s'il fait l'objet d'une interdiction ou de sanctions de la part de l'ONU. Ce qui n'est pas le cas du Hamas pour l'instant.

Mais le Conseil fédéral souhaite rediscuter ce point. Il pourrait notamment passer par une loi spéciale.

>> Les explications de La Matinale :

reuters

La Suisse reste convaincue par une solution de paix qui verrait la création d'un Etat palestinien. C'est ce qu'a réaffirmé lundi en conférence de presse Ignazio Cassis, conseiller fédéral en charge du Département des Affaires étrangères.

>> Lire également : Micheline Calmy-Rey: "Une solution à deux Etats, c'est une utopie"

Il y a un an et demi pourtant, ce même département avait annoncé la fin de soutien à l'initiative de Genève. Un projet de paix signé en 2003 qui promeut justement la création d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël.

>> Les explications de La Matinale :

Keystone - Peter Schneider

>> Et l'interview de Micheline Calmy-Rey :

Située à seulement un kilomètre de la bande de Gaza, la ville israélienne de Sderot est habituée depuis des années à essuyer des tirs de roquettes en provenance du côté palestinien.

D'une toute autre ampleur, l'attaque de samedi a complètement pris de cours la cité qui a subi de plein fouet cette offensive.

Reprise désormais par l'armée israélienne, Sderot reste pourtant toujours sous le feu du Hamas alors qu'Israël intensifie ses frappes sur Gaza.

>> Le reportage sur place de La Matinale :

reuters - Amir Cohen

Au quatrième jour de guerre entre Israël et le Hamas, l'Etat hébreu continue de bombarder des positions dans la bande de Gaza.

Tel Aviv a par ailleurs publié un nouveau bilan des victimes décédées sur son sol lors des assauts du Hamas. Au total, les tirs de roquettes palestiniens et les incursions de militants armés ont fait plus de 900 morts côté israélien.

A Gaza, les bombardements aériens israéliens auraient quant à eux pris la vie à 560 Palestiniens.

>> Le point de situation dans La Matinale :

reuters - Mohammed Salem

Hôpitaux pleins, blessés par milliers et au moins une centaine de milliers de déplacés. Dans la bande de Gaza, le contexte de guerre rend compliqué le travail des humanitaires.

Ici, les déplacements doivent être calculés à plusieurs reprises avant de sortir de chez soi car l'insécurité est permanente. L'indisponibilité des produits, en particulier de ceux de première nécessité complique encore la tâche.

Une situation qui n'est pas nouvelle pour ce territoire qui vit sous blocus israélien depuis 2007 mais qui s'accentue à chaque escalade avec l'Etat hébreu.

>> Le reportage de La Matinale :

EPA - Ali Haider

L'armée israélienne a indiqué mardi matin avoir retrouvé "environ 1500 corps" de combattants du Hamas en Israël depuis l'attaque lancée samedi matin par le mouvement islamiste palestinien à partir de la bande de Gaza.

Au quatrième jour des hostilités, "l'armée a plus ou moins repris le contrôle de la clôture à la frontière" avec Gaza "mais des infiltrations peuvent encore arriver", a ajouté un porte-parole militaire. Néanmoins, "nous savons que depuis le début de la nuit dernière, personne n'est entré" en Israël à partir de Gaza.

L'armée a "presque terminé" l'évacuation des 24 localités proches de la frontière dont elle a décidé d'éloigner les habitants de la zone.

Dix-huit Thaïlandais ont été tués dans l'offensive du Hamas en territoire israélien, a annoncé mardi le gouvernement thaïlandais, revoyant à la hausse le précédent bilan de 12 morts.

Le responsable a précisé que les autorités élaboraient un plan d'évacuation à destination des 3000 Thaïlandais se trouvant dans la zone de conflit qui ont demandé à regagner le royaume.

Neuf Thaïlandais ont en outre été blessés, et onze autres enlevés, a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'une autre intervention devant la presse.

Il y a environ 30'000 travailleurs thaïlandais en Israël, la majorité d'entre étant employés comme ouvriers agricoles.

Le gouvernement américain n'a pas l'intention de déployer des troupes au sol à la suite des attaques menées en Israël par les combattants palestiniens du Hamas, mais il protégera les intérêts américains dans la région, a déclaré lundi un porte-parole de la Maison Blanche.

S'il n'y a aucun doute pour Washington que l'Iran a un "degré de complicité" du fait de son soutien au Hamas, l'administration du président Joe Biden n'a pas vu de preuves tangibles de l'implication directe de Téhéran dans ces attaques, a dit John Kirby, porte-parole du conseil de sécurité nationale de la présidence américaine.

S'exprimant devant des journalistes, il a indiqué que les Etats-Unis s'attendaient à ce qu'Israël leur transmette des demandes sécuritaires supplémentaires. Ils tenteront de répondre à ces demandes aussi vite que possible, a-t-il ajouté.

Le président Joe Biden devrait s'exprimer sur la situation en Israël ce mardi à 13h00 (17h00 GMT)

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a déclaré au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas qu'il travaillait à empêcher "une expansion" du conflit après l'attaque surprise du Hamas contre Israël, ont rapporté les médias d'État saoudiens tôt mardi.

Le prince héritier a également déclaré à Mahmoud Abbas que le royaume du Golfe continuait à "soutenir le peuple palestinien pour qu'il puisse exercer ses droits légitimes à une vie décente, réaliser ses espoirs et ses aspirations, et parvenir à une paix juste et durable", a rapporté l'agence de presse officielle saoudienne.

Face aux attaques terrestres, aériennes et maritimes sans précédent du groupe islamiste palestinien, qui ont fait 800 morts côté israélien, Israël a lancé une série de frappes sur Gaza, qui a enregistré 687 victimes.

Spirale de violence inopportune

La spirale de la violence s'est déclenchée en pleine tentative de normalisation des relations entre Israël et l'Arabie saoudite, parrainée par les Etats-Unis, désormais compromise selon les analystes.

Des négociations entre les deux plus anciens alliés des Etats-Unis au Proche-Orient, qui partagent une inquiétude envers le développement du programme nucléaire iranien, devaient avoir lieu dans les prochaines semaines.

Toutefois, le prince Mohammed avait déclaré le mois dernier à Fox News que la question palestinienne était "très importante" pour l'Arabie saoudite. "Nous devons résoudre cette question. Nous devons faciliter la vie des Palestiniens", avait-il déclaré.

Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Italie ont exprimé lundi soir dans une déclaration commune leur soutien "ferme et uni" à Israël, condamnant "sans équivoque" le Hamas et les "effroyables actes de terrorisme" de celui-ci.

Les cinq pays occidentaux vont "rester unis et coordonnés" pour garantir que l'Etat hébreu soit "en mesure de se défendre" ainsi que pour "instaurer les conditions d'un Moyen-Orient pacifique et intégré".

"Nous affirmons clairement que les actions du Hamas n'ont aucune justification, aucune légitimité et qu'elles doivent être universellement condamnées. Rien, jamais, ne justifie le terrorisme", est-il écrit dans la déclaration, relayée notamment par le président français Emmanuel Macron via le réseau social X.

"Nos pays soutiennent Israël dans ses efforts pour se défendre et défendre son peuple contre ces atrocités", ajoutent Washington, Paris, Berlin, Londres et Rome.

"Nous reconnaissons tous les aspirations légitimes du peuple palestinien et soutenons des mesures égales de justice et de liberté pour les Israéliens et les Palestiniens".

"Mais ne nous y trompons pas: le Hamas ne représente pas ces aspirations et n'offre rien d'autre au peuple palestinien que davantage de terreur et d'effusion de sang."

>> Le suivi des évènements de lundi : Le Hamas menace de tuer des otages en réaction aux raids israéliens sur Gaza