Le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n'a pas souhaité donner davantage d'indications sur l'identité de la victime. "C'est une rencontre malheureuse avec les terroristes", a-t-il ajouté. L'homme se trouvait dans l'un des kibboutz pris pour cible par les islamistes radicaux.
Israël rassemble l'une des plus grandes communautés suisses à l'étranger. Des doubles nationaux se trouvent aussi dans les territoires palestiniens, notamment certains qui oeuvrent dans les projets de développement. "Nous ne savons pas combien exactement", a précisé le conseiller fédéral, tant la situation est volatile.
Ignazio Cassis a précisé qu'"avec ce qui se passe", aucun contact n'a lieu en ce moment avec le Hamas. En fin de semaine, "nos personnes sur place" en ont certes eu un, a-t-il ensuite précisé. "De même, il n'est pas question encore de parler de bons offices, tant que les violences se poursuivent.
L'annonce mercredi du Conseil fédéral de sa volonté de pouvoir juridiquement considérer le Hamas comme groupe terroriste n'a de ce fait pas eu d'impact sur le dialogue avec celui-ci. Le conseiller fédéral s'attend à des précisions "dans les prochains jours" de l'administration fédérale sur la manière de régler cette question.
Pas d'ambiguïté
Il cherche à lever toute ambiguïté sur le caractère terroriste des attaques de samedi dernier. Et de répéter qu'il l'a clairement affirmé dès lundi devant la presse.
Les contacts avec les islamistes radicaux "n'ont pas été officiels" par le passé et ont été menés "dans des cas précis" pour relayer des messages auprès d'Israël, a encore fait remarquer le chef de la diplomatie suisse.
Sur les questions financières également, la task force établie par la Confédération va évaluer si des aménagements doivent être faits pour éviter que l'argent du Hamas ne soit abrité en Suisse. Côté aide humanitaire, Berne avait déjà revu son assistance dans la région, réduisant le nombre d'organisations suisses actives et regroupant le dispositif autour de trois composantes.
L'importance de l'ONU
Après l'ultimatum donné par Israël à l'ONU pour une évacuation du nord de la bande de Gaza, le conseiller fédéral a voulu répéter un message aux autorités israéliennes et aux Palestiniens. "Respect du droit international humanitaire, respect du droit international humanitaire, respect du droit international humanitaire", a-t-il affirmé.
"Israël a le droit de se défendre et de répondre à cette attaque", a répété le conseiller fédéral, mais il appelle aussi les parties aux affrontements à se conformer à leurs obligations internationales.
Ignazio Cassis a aussi parlé d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le volet humanitaire vendredi. Aucun Etat à lui tout seul ne pourra améliorer l'accès humanitaire et le pilotage dans le cadre de l'ONU est indispensable pour avancer, selon lui.
ats/nr