La Suisse est l'un des pays garants des négociations entre le gouvernement colombien et les FARC
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) salue l’ouverture lundi de négociations de paix entre les autorités colombiennes et le groupe rebelle Estado Mayor Central de las FARC-EP (EMC).
Active en Colombie depuis de nombreuses années, la Suisse assume, à la demande des deux parties, un mandat officiel de pays garant des négociations.
La création de l’EMC remonte à la conclusion de l’accord de paix de 2016 qu’une partie des rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) avait refusé de signer.
Cessez-le-feu immédiat
Lors de l’ouverture des négociations, les deux parties ont signé un accord de cessez-le-feu avec effet immédiat. Ce dernier, provisoirement décrété pour trois mois, a pour objectif d’améliorer la situation humanitaire dans les régions où l’EMC est actif.
Le gouvernement colombien vise, dans le cadre de sa politique de paix, à associer si possible tous les groupes armés à l’instauration d’une paix totale.
Pourparlers avec l'ELN aussi
Depuis novembre 2022, la Suisse est en outre membre du groupe d’accompagnement des pourparlers de paix avec l’armée de libération nationale (ELN). Elle fournit des conseils sur des questions telles que le respect du cessez-le-feu, la participation de la société ou la protection de la population civile.
La Colombie est marquée depuis plusieurs décennies par des conflits armés. D’après les estimations, ils ont fait plus de 200'000 victimes jusqu’à présent, des civils en majeure partie, et entraîné le déplacement de 8 millions de personnes.
En 2016, un accord de paix a été conclu entre le gouvernement colombien et les FARC-EP. Certaines régions du pays ont cependant connu par la suite une intensification des combats impliquant d’autres groupes armés, laquelle complique la mise en œuvre de l’accord de paix, en particulier le développement des régions rurales touchées par la violence.
ats/boi